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Pdv de Charlotte.

Junior venait d'entrer dans ma chambre alors que je sortais de la douche. J'étais toute mouillé et en serviette en plus. Et lui il était tout sale hors de question que je le porte lui.
Il approcha mais je le stoppai net en le pointant du doigt lui lançant un regard menaçant. Ma peau n'aime pas la saleté, ça me donne des allergies partout et je ne supporte pas cela. Mon corps doit être entretenu car c'est avec cela que j'ai ce que je veux de tous les mecs. Alors je ne laisserai personne me le détruire.
Samuel entre dans la chambre à son tour et trouve le petit en train de bouder dans son coin. Il soupira après m'avoir lancé un regard noir. Il s'avança vers son fils et le pris dans ses bras en tournant avec lui. Ils s'amusaient bien tous les deux. Ils se jetèrent sur le lit. Junior riait aux éclats à cause des chatouilles de son père. Il cherchait un moyen de s'enfuir mais rien.

Je me rendis dans la salle de bain afin de parfaire mon maquillage car je sortais avec des potes aujourd'hui et fallait que je les nique en tout. Je commençais par mes sourcils. Puis mes cils, mes paupières, mascara, eyeliner, de la crème anti cernes, la crème de visage et tout le reste. J'allai dans le dressing et choisis l'une de mes nombreuses robes très chères que j'adore. Une avec un petit décolleté en V (ma poitrine était un peu visible), s'arrêtant à mi cuisse, assez moulante pour dessiner les formes que je possédais, de couleur noire. Et avec, des talons simple pour pas trop les niquer, et une pochette. Je me regardai dans le miroir et me trouvai magnifique avec mon chignon bien fait. Je suis trop belle putain.
Je sortis de là et trouvai Samuel assit sur le lit et Junior qui devait être parti. Super.

Charlotte. Je sors avec des copines et je ne crois pas rentrer avant 22h.

Samuel. Tu sors habillé comme ça?

Il me regarda de bas en haut et de haut en bas avant de me regarder droit dans les yeux.

Charlotte. Un problème avec mon habillement?

Charlotte. T'es une femme au foyer et t'es censé t'habiller en tant que telle et non comme une jeune fille prête à se prostituer. T'as un gosse et un mari, ainsi qu'un foyer à diriger merde.

Charlotte. Je suis marié oui, mais cela ne veut pas dire que je dois me priver de certaines choses. Tu  m'as épousé ainsi alors supporte.

Samuel. Non mais est-ce que tu t'entends parler? Pas possible. Change toi ou alors tu ne sors pas d'ici.

Tout ce que je trouvais à faire c'était rire face à son semblant d'autorité. Non mais il se sent pousser des ailes le mec.

Charlotte. Écoute Samuel, je ne vais pas m'habiller en pagne ou longue robe comme ces femmes ou une chrétienne, compris? Je porte ce que je veux et c'est pas toi qui va me l'interdire.

Samuel. Je suis sérieux Charlotte. Vas te changer tout de suite.

Charlotte. Il est hors de question. Bon c'est pas tout, mais j'ai des amis qui m'attendent moi. Alors ciao.

J'arrivai derrière la porte prête à l'ouvrir quand je l'entendis soupirer et marmonner. Je me retournai et il était là en train de me regarder.

Charlotte. Quoi donc?

Samuel. Non vas-y. Tu ne m'ecoutera pas de toutes les façons. Je vois bien que t'aime être comme ces filles de trottoir, à te pavaner presque nue sans aucune pudeur. C'est à se demander si j'ai épousé une femme ou une prostituée.

Charlotte. Je ne te permets pas.

Samuel. Bah quoi? Dis le moi si je me trompe? Et je crois même qu'un autre homme est passé sur toi alors que t'étais marié hein.

Charlotte. Que veux-tu insinuer par là? Que je te trompe? Que Junior n'est pas ton fils?

Samuel. C'est sorti de ta bouche et non de la mienne. Je vais te dire une chose Charlotte, ne t'etonne pas si un jour en revenant de tes sorties tu trouves toutes tes affaires dehors. Cela voudra tout simplement dire que j'en ai eu mare de toi, et que j'ai trouvé mieux que toi.

Charlotte. Mdr aucune autre femme ne m'arrive à la cheville.

Samuel. Pourtant Djamila te surpasse dans tout. Je me trompe?

Je déteste qu'on me compare à elle, je déteste ça.
Face à mon silence il afficha un sourire avant de s'en aller dans la salle de bain, me laissant là, énervé par lui et le fait que le nom de cette fille est fait surface. Mais cela ne va pas me gâcher ma journée. Je vais aller avec mes potes et oublier toutes ces bêtises qui sont sorties de sa bouche.

***

Il était  presque 21h quand nous sommes arrivés dans ce petit resto de rue pour bouffer quelque chose. Et moi qui me disais qu'on irait bouffer dans un resto chic, mais non. Elles ont le don de Pommer l'ambiance ces filles. Bref.
On attendait nos plats après avoir passé la commande. On a dû attendre trente minutes de merde pour un plat qui n'est même pas digne d'être appelé plat. Et à ce moment je me suis rendu compte qu'on était dans mon ancien quartier. Il n'avait pas changé. Toujours aussi hideux. Seuls les endroits où il y avait une activité étaient propres. N'importe quoi. Et dire que j'ai vécu dans ce taudis se merde. Le serveur revint ensuite avec nos boissons avant que je ne me rende compte que c'était James. Eh merde. Que faire? L'appeler? Non elles vont se moquer en disant que j'ai un frère serveur d'un resto pathétique en plus. Pfff non je ne fais rien.

On mangeait tranquillement et devinez qui venait d'apparaître? Djamila qui discutait avec James. Elle parti ensuite s'asseoir sur une table mais elle devait passer devant nous. Je l'ai détaillé de haut en bas sans laisser un recoins. Pathétique. Son habillement c'est l'horreur je vous jure.

Charlotte. Ma chère grande sœur, quel plaisir de te revoir.

Elle se retourna me regarda avec ce regard de semblant de supériorité. Non mais je suis plus friqué qu'elle donc un peu de respect tout de même.

Charlotte. La moindre des choses à faire c'est répondre.

Djamila. Je n'ai pas le temps pour toi. En plus je te ferai honte devant tes amis, tu ne crois pas?

Charlotte. Si juste pour tes vêtements mais...

Djamila. Mdr mais bien sûr. Écoute Charlotte si tu m'as appelé pour tes idioties, ravale les. J'ai plus important à faire.

Charlotte. Comme si ta vie avait ne serait-ce qu'un fin grain d'intéressement.

Djamila. Figure toi que oui. Et tu sais pourquoi? Tout simplement, je suis plus heureuse que toi, je vis dans la quiétude et tout le monde m'aime ce qui n'est pas ton cas.

Charlotte. Tu rêves debout.

Djamila. Non c'est toi qui rêve. Tu rêves d'un jour où tu pourras avoir ce que j'ai et que tu n'as pas. Mais vois-tu, t'auras beau essayer, jamais tu ne sera au dessus de moi, car je suis ta grande sœur et bien plus. Sur ce bonne soirée.

Elle se retourna sans me laisser placer un mot alors que j'allai lui cracher ce que je pensais d'elle au visage. Je payais l'addition avant de m'en aller avec mes potes loin de ce taudis.

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Chronique de Djamila: Deux mondes amoureux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant