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Pdv de Monica.

Le trajet fut assez rapide jusqu'à chez moi. Après avoir passé quelques temps en dehors du pays, j'avais l'impression de ne plus reconnaître mon magnifique pays. En vrai je me plains sans cesse de mon pays, mais je l'aime trop. Ça fait du bien de sortir, partir ailleurs pour voir d'autres paysages, oui. Mais on n'est jamais mieux ailleurs que chez soi.

Le taxi venait de s'arrêter devant chez moi. Et la voiture de Sam s'y trouvait également. C'était intriguant. D'habitude elle est toujours à l'intérieur de la parcelle alors. Je réglai ma course après avoir sorti mes valises et m'empressais d'entrer.

Arrivée dans le salon il n'y avait personne. Mais le bruit dans la pièce d'à côté me rassura que la maison n'était pas vide. Il y avait deux personnes, et au son de leurs voix, c'était deux hommes. Je reconnaissais la voix de mon père, ainsi que celle de Sam. Ces deux hommes s'étaient rapprochés à une vitesse incroyable. Des petits bruits se rapprochant attirèrent mon attention. Devant moi se trouvait un bout de personne qui n'est autre que mon fils. Il marchait tenant son jouet à la main. Et ce n'est qu'après un moment qu'il remarqua ma présence.

Charlie. Ma...

Monica. Chuuut

Je lui fis signe de ne rien dire de plus. Gâche pas l'effet de surprise gamin.

Je m'étais silencieusement approchée de lui pour le prendre dans mes bras et de le couvrir de bisous. Qu'il m'avait manqué ce chenapan. Malgré le fait que je lui demandais d'être silencieux, son rire avait fini par attirer les deux autres personnes présentes. Quand ils étaient sortis de la pièce, ils s'étaient comme figés, les yeux grands ouverts, surpris de me voir. Compréhensible, je leur ai dit que l'avion atterrirait demain à midi alors.

Charles. Eh bah te voilà enfin c'est pas trop tôt.

Monica. Moi aussi je suis heureuse de te revoir papa.

Charles. Je le suis également. Maintenant je n'ai plus à m'inquiéter que ce type ne fasse une crise et meurt.

Monica. Pourquoi ? Il s'est passé quelque chose ?

Charles. Viens Charlie laissons tes parents discuter un moment.

Il était descendu de mes bras pour aller dans celui de son grand-père. Mon regard se posa sur Sam qui semblait ne pas être au mieux de sa forme. Je pars pour quelques temps et voilà ce qui se passe en mon absence ? Il s'est passé quoi au juste pour qu'il soit aussi morose ?

Monica. Que se passe-t-il ?

Il avait juste soufflé avant de venir se blottir dans mes bras comme un petit bébé.

Sam. Tu m'as tellement manqué tu sais ?

Monica. Oui toi aussi chéri. Dis-moi ce qui ne va pas.

Sam. C'est mon père.

Monica. Que lui est-il arrivé ? Il va bien ?

Sam. J'en sais rien du tout. Il y a un peu plus d'une semaine, ma mère et Blanca sont venues me dire qu'il était hospitalisé depuis quelques jours suite à hypertension.

Monica. Oh mon Dieu. Comment va-t-il maintenant ?

Sam. Les médecins ont dit que ce n'était pas critique. Mais pour une raison que j'ignore, son état semble ne pas s'améliorer du tout. On en est toujours au même stade. Et ça commence à m'inquiéter.

Monica. Cesse de t'inquiéter, je suis sûr que tout ira bien. Tu sais ton père est un grand guerrier. Ce n'est pas quelque chose comme ça qui le mettra à terre.

Sam. Je sais. Mais l'âge avance, et je ne peux m'empêcher de penser au pire. Je sais qu'il n'est pas éternel, mais quand même. Je ne suis pas prêt à le perdre.

Chronique de Djamila: Deux mondes amoureux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant