Chronique de Djamila: Deux mondes amoureux

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Pdv de Djamila.

J'avais l'impression que le pire restait à venir. D'autant plus que mon mal de tête ne cessait d'empirer. C'est dans des moments pareil que j'avais un peu le regret d'être "belle". Les filles faites très attention la beauté peut vous jeter dans la gueule du loup le plus féroce du monde, alors n'exagérez pas trop deh.
Allongée sur mon lit, je regardais le plafond. J'arrivais pas à dormir. Alors que j'en avais besoin. Depuis la venu de ce mec dans ma putain de vie, l'inquiétude, la peur et le manque de sommeil sont mon quotidien. D'un côté il est effrayant, et de l'autre...bah il est effrayant aussi. Sauf qu'il a un côté sexy avec ça. Et merde, me voilà en train de trouver sexy un mec qui me menace et qui me force à l'aimer. Mais un mec canon aussi. Ça commence. Arrête Djamila. Il y a déjà assez de problèmes auxquels je dois penser. Et il me faut trouver la solution au problème qu'est David. Je ne veux pas laisser Daniel, et je ne veux pas qu'il meurt. Et il y a David qui ne me laisse aucun choix. Soit je reste avec Daniel et il meurt, soit j'accepte d'être je ne sais quoi pour lui, et il laisse Daniel tranquille. Mais moi je le verrai souffrir, et je vais en souffrir. En fait il s'est arrangé à ce que dans tous les cas, je ne sois pas avec Daniel. Malin. Ahhh putain ça va me tuer cette situation.

J'attrape mon portable et remarque qu'il est 2h. Génial. Puis je remarque que j'ai trois messages et au moins onze appels en absence dont dix de.... David. Oui de ce psychopathe. L'autre appel venait de Monica. Il faut que je lui parle d'ailleurs. Je dois lui expliquer la situation dans laquelle je me suis fourrée. Je bâts tous les records hein. Pff

Djamila. Qu'est-ce que je vais faire?

Mon portable sonne à nouveau et le nom du psychopathe s'affiche. Il veut quoi encore celui là? Pour éviter qu'il n'apparaisse dans ma chambre, je décroche.

David. C'est pas trop tôt.

Djamila. Il est plus de 2h tu es au courant au moins.

David. Et alors?

Djamila. Il est tard. A moins que tu ne sois un vampire.

David. Je t'aurais sucer le sang depuis longtemps. Et j'imagine qu'il doit être délicieux.

Djamila. T'es un vrai psychopathe. Écoute ne m'appelle plus, cesse de me suivre, laisse moi vivre dans la tranquillité que j'avais avant ton arrivée tu veux. J'ai déjà beaucoup à gérer, et je veux pas d'un criminel dans ma vie. Retourne de là où tu viens.

Je ne le laisse pas répondre et raccroche directe. Je pose mes mains sur mon visage et souffle. Ouais je la sens montée là l'adrénaline et ça ne se calme pas hein. Il m'énerve ce mec. Mais de ouf. Je me lève du lit et je vais me changer. Je troque ma tenue avec un t-shirt large pour dormir confortablement. Enfin si je m'endors. À peine ai-je fini d'enfiler mon vêtement, qu'un bruit attire mon regard. Je tourne la tête et je vois la porte de ma chambre s'ouvrir sur...David. C'est bien plus qu'un psychopathe ce mec. Il s'est cru où wesh? C'est pas une série américaine deh. Ça là on voyait ça seulement dans film. Maintenant je vois ça devant moi. C'est grave deh.
Alors là, j'avais peur. Je ne me demandais même pas comment il avait fait pour rentrer. Je pensais juste à ce qu'il pouvait faire en ce moment, d'autant plus qu'il a l'air très en colère. Il était plus effrayant que la normal, bien au dessus oui. Il ferme la porte doucement et s'approche de moi à pas lent avec un sourire en coin qui ferait peur à psychopathe. Imaginez à quel point c'est effrayant.

David. Djamila, Djamila....personne ne me raccroche au nez. Personne.

Il s'approche et attrape mes cheveux. Il approche sa bouche de mon oreille et répète syllabe par syllabe, comme si je n'avais pas compris.

David. Personne.

Djamila. Lâche moi...

David. Sinon quoi? Tu vas crier? Vas-y crie. Tu ne feras qu'augmenter mon plaisir.

Djamila. Lâche moi David, tu me fais mal.

David. Et alors? C'est toi qui me pousse à faire tout ça. T'es la seule responsable Aya.

Djamila. Non je ne pense pas. J'ai jamais demandé à te rencontrer. Ce soir là, j'aurai préféré que tu me tues plutôt que de vivre ça.

David. Je ne tue pas les femmes. Encore moins une beauté comme toi. J'aurai fait de toi mon esclave sexuel, tout simplement.

Djamila. Lâche moi.

Il reste silencieux pendant un moment avant de me jeter sur le lit. Le corps étalé sur mon lit, essayant de reprendre mon souffle, et ma tête qui me faisait encore plus mal qu'au début. Je me relève, avec le vertige et tombe sur mes genoux, le visage baigné de larmes. Oui j'en avais mare. Impossible d'avoir une vie normale. J'avais l'impression d'être née pour souffrir. Les moments de bonheur ne sont jamais de longues durées. Il doit toujours se passer quelque chose qui me rappelle que ma vie, c'est de la merde. J'étais épuisée de tout ceci. Et lui, lui il ne faisait que rajouter de l'essence sur le feu.
J'entends ses pas se rapprocher, pendant que j'ai l'impression que je vais succomber. Je sais pas à quoi, mais j'ai un énorme poids. Il y a quelque chose qui me démange. Il se baisse et attrape mon menton avant de lever ma tête. Ma vue est floue et je vois à peine son visage. Je sentais sa main caresser ma joue mouillée, une douce caresse électrique faut le dire. Il a essuyé mes larmes et quand j'ai pu voir normalement son visage, j'y ai vu un peu de compassion ou alors un semblant de compassion, étant donné qu'il avait aussi un sourire.

David. Tu m'excuseras si j'ai un sourire, mais c'est plus fort que moi tu sais. Les criminels ne savent pas comment exprimer la compassion ou alors de la pitié.

Djamila. Qu'est-ce que tu me veux David? Je ne te connais pas. T'es arrivé dans ma vie juste comme comme ça et tu m'impose tes décisions qui elles vont à coup sûr me détruire. Que t'ai-je fait pour que tu t'acharnes sur moi?

Il a sourit, puis il a rigolé assez fort, comme s'il se foutait de moi. En fait il se fou de moi. J'suis à bout et j'ai l'impression que je vais tomber dans les pommes, ou même dans les tomates.

David. Ce que tu as fait? Tu m'as regardé...

Djamila. Est-ce un crime de regarder?

David. Non, sauf que tu m'as regardé avec ce regard qui peut-être pour toi ne signifie rien. Mais ce regard me hante tous les jours depuis ce fameux soir. Tu m'as regardé et pour la toute première fois, un seul regard a suffit à apaiser la haine que je porte depuis mon enfance. Voilà ce que tu as fait. Quant à ce que je veux, c'est pourtant évident.

Djamila. Et tu crois que me menacer est une bonne idée? Tout ce que tu fais c'est faire naître en moi un haut degré de haine envers ce que tu es. J'aime un autre, et je vais l'épouser.

Il n'a rien dit. Il a juste tourné le regard la mâchoire crispée, avant de me regarder à nouveau dans les yeux. Ses iris noirs, tellement noirs, étaient glaçant, effrayant et transperçant. Je sais pas mais pendant un instant j'ai eu l'impression qu'il n'y avait plus rien autour. Juste lui, moi et son regard qui faisait froid dans le dos. Il sourit une fois de plus avant de poser ses lèvres sur les miennes sans que je m'y attende. J'étais tout simplement figée ne sachant pas quoi faire. Le rythme de mon cœur s'est accéléré. Et comme une idiote, j'ai posé une de mes mains sur son cou et répondu à son baiser qui, était bien plus doux que tout ce que j'avais reçu. Quelque seconde après, me rendant compte de la connerie que je faisais, je l'ai poussé de toute mes forces. Il s'est retrouvé assis en train de rigolé. Puis il m'a regardé en se mordant la lèvre avec un petit sourire. J'suis une vraie conne, je m'en rends compte......

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