Chronique de Djamila: Deux mondes amoureux

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Pdv de Monica.

15h17
J'étais épuisée. Charlie avait fait son show depuis ce matin à 5h. Samuel, le pauvre, a du se réveiller plis tôt que d'habitude. Je parie qu'il va dormir dans son bureau. Ou pire au volant. Mon Dieu faîtes que cela ne se produise pas. Notre fils est encore très jeune et je ne me vois l'élever sans lui. Je n'y arriverai pas.  Il s'était enfin endormi, et je pouvais me reposer, mais faut croire que l'univers était contre moi. Quelqu'un frappait à la porte. Je me demandais qui ça pouvait être. Je suis allée ouvrir et je vois Djamila assez énervée. Mais je m'y attendais. Après tout, je l'ai laissé seul avec ce mec. Mais il était gentil, il n'allait pas lui faire du mal. Il n'oserait pas quand même. Bon après j'ai mal agis oui, j'aurai du rentrer avec elle, mais sur le coup j'ai paniqué. Elle était inconsciente et Samuel me demandait de rentrer car le petit n'arrêtait pas de pleurer. Il risquait de faire une fièvre ou même tomber malade. Elle va être en colère. C'est sûr. Elle l'était déjà en plus. Et elle ne le cachait même plus comme avant.
Je la laisse entrer et on va s'asseoir dans le salon. Je lui dema de si elle veut boire un truc, elle me répond que non. Mais le non là était sec, tellement sec. Si c'était un gâteau personne n'allait le manger.

Monica. Ça va?

Djamila. Tu demandes? Ça t'intéresse?

Monica. Ahi Djamila toi aussi. Bien sûr que ça m'intéresse.

Djamila. Non ça ne t'intéresse pas. Parce que si c'était le cas, tu ne m'aurais pas laissé dormir chez lui.

Monica. Je sais j'ai mal agis, mais j'étais assez pressé de rentrer, et tu étais inconsciente. Toute seule j'allais pas réussir à te porter. Pardon.

Djamila. S'il m'était arrivé quelque chose.

Monica. C'est David, pas un criminel.

Djamila. Monica, David est un criminel.

Monica. Arrête, il est juste assez étrange rien de plus.

Djamila. C'est un criminel et il ne le cache pas. Demande lui et il te le dira.

Elle était tellement sérieuse que ça ne pouvait pas être une simple blague ou une façon de le qualifier. Alors ce mec était un criminel, c'est un criminel. Monica tu es trop bête même. Tu laisse ton ami avec un criminel et si on lui avait fait du mal.

Monica. Je suis désolé Aya je ne savais pas du tout. Si c'était le cas je t'aurai embarqué avec moi et tu le sais. Je pensais que c'était un mec que tu connaissais et qui était sous ton charme. Je te jure. Je suis vraiment désolé.

Djamila. C'est bon c'est passé. Ne revenons plus là dessus.

Monica. Ok, n'empêche c'est un criminel très canon deh.

Djamila. Que Samuel t'entende, il te fera ta fête toi.

Monica. Attend je vais te prendre un jus.

Djamila. Non c'est bon.

Monica. Je t'ai demandé de ton avis? Tsuip.

Je me lève et vais à la cuisine. Je lui prends un jus d'orange et deux verres puis je retourne au salon. Elle regardait son portable en soufflant l'air exaspéré. Je pose les verres et nous sers un bon jus de fruit pour raconter des potins, tout en étant hydrater. Le goût de ça.

Monica. Tu regarde quoi sur ton portable?

Djamila. Rien.

Monica. T'attends un appel, un message ou..?

Djamila. Rien du tout.

Je prends son portable et l'ouvre. Devinez sur quoi je tombe. Sa discussion avec Daniel. Le dernier message date d'il y a huit mois. Et c'est moi qui l'avait écrit.

Monica. Tu penses toujours à lui?

Djamila. Je ne vois pas de qui tu parles.

Monica. Aya, sérieusement.

Elle me regarde et souffle. Elle reprend son portable et le met dans son sac. Elle pose son regard sur ses mains comme si ça allait l'aider à trouver l'inspiration ou la force dont elle avait besoin.

Djamila. Parfois j'y pense encore. A tous ces moments, ces phrases, ces baisers, ces caresses. Et à ce jour à l'hôpital. Je me demande ce que je n'ai pas fait pour qu'il aille voir ailleurs. Quelque chose ne l'a pas plût, ou je n'étais pas à son goût, ou j'étais inexpérimenté. Je...je sais pas.

Monica. L'erreur ne vient pas de toi Djamila. C'est lui qui a choisi de faire ce qu'il a fait. Pourquoi devrais tu culpabiliser à sa place?

Djamila. Je ne l'ai pas oublié Monica. Je l'aime toujours. Peut-être plus autant mais c'est toujours là. Ce petit sentiment comme une flamme de briquet.

Monica. Il faut que tu l'oublie. La flamme d'un briquet n'est pas grande. Tu y es presque. Tout ce qu'il te faut,  c'est un mec qui t'aime.

Djamila. J'en veux pas.

Monica. David est parfait.

Djamila. Tu m'entends quand je te parle?

Monica. Parfois oui parfois non.

Je me lève et vais m'asseoir près d'elle. Je prends ses deux mains et la regarde droit dans les yeux. Je veux savoir une chose.

Monica. Qu'est-ce que tu ressens pour David?

Djamila. Rien du tout. Fin de la discussion.

Monica. Pourquoi la fin, on vient juste de commencer. Dis-moi aller. Il n'y a que nous dans la pièce.

Djamila. Je te l'ai déjà dit rien. Et c'est un criminel

Monica. C'est d'abord un homme. Il a aussi un cœur, et c'est sûr il n'a pas choisi cette vie par pur plaisir. Sincèrement Aya dis-moi.

Elle souffle et me regarde. Enfin, je vais savoir. C'est sûr que c'est quelque chose de grand.

Djamila. Pas grand chose. Ce que je sais c'est que des fois, j'aime sa compagnie et d'autres fois, bah...j'aime sa compagnie. Son toucher est brûlant et quand il me sert contre lui, sincèrement, j'ai pas envie qu'il me lâche. Mais bon, il n'y aura rien entre nous alors, autant oublier.

Monica. Et pourquoi ça?

Djamila. J'ai discuté avec lui ce matin. Et c'est ce que je lui ai dit. C'est préférable comme ça.

Monica. Tu crois qu'il va laisser tomber lui?

Djamila. J'en sais rien. Faut dire qu'il est assez bouché comme mec. Il n'en fait qu'à sa tête. Mais là j'en sais vraiment rien.

Monica. Raconte je veux tout savoir.

Elle soupire devant mon air de gamine enjouée qui est impatiente d'entendre l'histoire, toute l'histoire. Elle voulait esquiver mais vous me connaissez. Je lui ai fait cracher le morceau et elle m'a tout dit. Ah oui frère je blague pas. Ça là c'est vrai potin, je rate pas. Je dois avoir tous les détails de l'histoire parce que je sais que, le jour du mariage, je serais témoin. Je vois loin deh...

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