~ All the pain he caused to you ~ BILLIE EILISH

Chapitre 9

LAUREN

- Allô, maman ?

Oui, j'ai toujours appelé mess géniteurs papa et maman. Jamais Maggie et Patrick n'ont eu le droit à ces surnoms.

Je veux dire, tout a toujours été clair pour moi. Ils sont les personnes qu'ils m'éduquent, qui m'ont vu grandir, mais ils ne sont pas mes parents. Je ne porte pas leur nom de famille, mais ce sont avec eux que j'ai les liens les plus forts.

- Désolé, je te réveille ?

- Oui, un peu.

Je sors discrètement du tour bus, car tout le monde dort encore. Ne souhaitant pas que ma conversation soit entendu, je préfère m'écarter.

Il doit être six heures du matin, peut-être un peu plus, je ne sais pas. Et l'appel de ma mère m'a réveillé, mais peu importe. Il faut croire que depuis son accident sur le champs de bataille, elle est un peu à l'ouest.

- Désolé, j'ai encore oublié le décalage horaire.

- Aucun problème, dis-je gentiment et m'appuyant le dos sur le van.

Les mains dans les poches, je sens la brise fraiche du matin me caresser les joues. Ce n'est pas désagréable, le soleil se lève et il fait déjà assez chaud. La journée va être belle, je le sens.

- Tu voulais me demander quelque chose en particulièr ?

- Oui, répond timidement ma mère. Tu ne m'as toujours pas donné les dates de la tournée.

- Il faut que je demande à Billie, et elle est occupée en ce moment.

- Je comprends...

En réalité, l'idée de potentiellement rencontrer mes parents me fait peur. Alors j'ai un peu repoussé la demande, je l'avoue. Sachant que Billie n'est pas la seule à pouvoir me donner ces informations.

- En tout cas, ton père va me rejoindre en Allemagne à la fin du mois de mai, tu me rediras si tu seras dans les parages.

- D'accord.

Cela s'entend à sa voix, ma mère n'est pas très heureuse de mes réponses. Mais je n'arrive pas vraiment à faire semblant.

Si pour eux, me rencontrer seize ans après ma naissance est tout a fait normal, cela est loin d'être mon cas. J'ai finis pas m'habituer aux appels en visio' et à quelques selfies.

Nous raccrochons, pour ma part avec la boule au ventre. Je ne veux pas blesser ma mère, vraiment pas non. Mais je n'aime pas me forcer à faire des choses que je ne souhaite pas.

C'est dans un piteux état d'esprit que je vais m'asseoir sur le canapé du tour bus. Le chauffeur démarre dès que je pose mes fesses sur les coussins. J'allume la télévision pour m'occuper l'esprit, et Shark vient s'étaler de tout son long sur moi, sa tête reposant sur mes cuissses.

- Tu es déjà réveillée, chérie ?

Maggiee baille bruyamment, venant me dire bonjour en passant sa main dans mes cheveux. Je souris légèrement, la voyant épuisée, et lui réponds :

- Oui, je n'arrivais plus à dormir.

- James a déjà repris la route ?

- Ouais, il n'y a même pas cinq minutes.

La rousse se sert une tasse de café, avant de m'expliquer que son cher mari ronfle comme s'il était tout seul. Et cela semble durer depuis longtemps, car les cernes de Maggie sont énormes.

Après tout, il est vrai qu'elle se donne aussi à fond dans la tournée de Billie. Elle est toujours présente à ses côtés, court dans tous les sens pour gérer la production du son, des lumières, les caprices de Finneas...