~ All the pain he caused to you ~ BILLIE EILISH

Chapitre 60

BILLIE

Les réglages finit et mon échauffement de voix fait, j'arrive enfin dans le couloir où se trouve ma loge. À mon plus grand bonheur, Lauren m'attend déjà. Directement, un sourire se plaque sur mon visage.

- Je t'attend depuis longtemps, O'Connell.

Son sourire en coin me prouve le contraire, elle cherche seulement à m'embêter. J'avais oublié à quel point cette pétasse était chiante et parfois provocatrice. Je déverrouille la porte de ma loge avec mon badge, le range dans la poche de mon short, et réponds :

- Dépêche toi de rentrer, Miller.

Je m'avance dans la pièce, et j'entends la porte se fermer derrière moi. Je souris, contente que Lauren ne fasse pas sa tête brûlée à ne pas m'écouter. Cependant, je pars m'enfermer dans la salle de bain.

- Tu es sérieuse ? s'exclame Lauren qui m'a bien vu faire.

- Deux secondes, je refais mon maquillage.

- Prends moi pour une conne !

Évidemment, je ne me maquille pas, et je suis contente que Lauren l'ai compris. J'attends simplement, essayant de voir à quelle point ma petite amie est patiente.

Le sourire aux lèvres, même si je reconnais que je suis une vraie enfant, j'écoute l'oreille collée contre la porte le moindre des mouvements de Lauren. En fonction de ses pas et ses soupirs, je comprends qu'elle s'assoit sur le canapé.

Après encore cinq minutes, réalisant que j'aurai sûrement du prendre mon téléphone pour m'occuper, je ne tiens plus. J'aurai préféré attendre que Lauren me demande de revenir, mais elle ne compte pas avoir envie de parler.

Je sors donc.

- Finis de bouder ? me demande Lauren.

Je ne réponds rien, et fait les yeux doux à ma copine pour éviter qu'elle ne s'énerve contre moi. Voyant son manque de réaction, je vais m'installer à côté d'elle. Enfin, sur elle.

- Ça va, tu es à l'aise là ? me demande Lauren.

En effet, je suis déjà assise à califourchon sur le bas de ses cuisses. Lauren reste sur son téléphone, me regardant très rarement.

- Non, pas assez.

Pour continuer à l'embêter, et également qu'elle s'occupe de moi plutôt que de regarder son téléphone, je m'installe encore plus. Je remonte donc mon corps jusqu'en haut de ses cuisses, étant donc désormais assise, mon ventre presque contre le sien.

J'enlève de ses mains le téléphone de Lauren, et ma copine pose enfin ses mains sur mes hanches. Des frissons prennent possession de mon corps.

- Attend, c'est mon téléphone ? remarquais-je alors que je pensais reposer son portable à côté de nous.

Lauren pouffe en apercevant mes sourcils se froncer. Je croise les bras sur ma poitrine, attendant une réponse à ma question, presque silencieuse. Qu'est-ce que tu faisais avec MON téléphone, Lauren Miller ?

- On dirait un bébé comme ça, tu ne fais pas peur du tout, répond simplement Lauren.

- Lauren !