Chapitre 49

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LAUREN

Billie conduit prudemment, cherchant le parking pour pouvoir se garer. La circulation en Australie est vraiment étrange comparée à celle aux États-Unis.

Une fois dans la rue, elle semble chercher quelque chose en particulier. Je ne dis rien et observe Billie. Elle a enfillé une légère robe noire qui lui va à merveille. Cela me fait toujours bizarre de remarquer à quelle point elle a changé de style.

Elle est très belle.

- Suis-moi !

Sans que je ne puisse dire quoique ce soit, Billie attrape ma main. Elle me tire jusqu'à un mec, et lui engage la discussion. Je ne comprends rien, alors reste silencieuse.

Après plusieurs minutes, Billie récupère un sac à dos et se tourne vers moi. Avec un petit sourire, elle me lance :

- J'ai prévue une promenade en bord de mer. Et dans le sac il y a de quoi manger, ça te va ?

- J'ai vraiment le choix ?

Billie semble attristée par ma réponse, pensant sûrement qu'elle m'a forcé à venir. C'est un peu le cas, mais elle n'aurait pas eu besoin de beaucoup insister pour me faire venir. J'ai envie de passer du temps avec elle, malgré tout.

Calmement et sans un mot de plus, nous débutons notre balade en bord de mer. Billie ne parle pas et fixe l'océan sans me porter attention.

J'engage la conversation :

- Durant ton concert hier soir, j'ai entendu pour la première fois tes nouvelles musiques.

Billie se tourne vers moi, et je remarque à son visage qu'elle semble étonnée.

- Tu ne les a pas entendu avant ?

- Comment ? rigolais-je. Je n'avais pas de moyen d'écouter tes chansons chez moi, et je ne sortais pas.

- C'est vrai, j'avais oublié que tu te l'a joué Robinson Crusoé.

Nous rigolons ensemble, ce qui me provoque une sensation bizarre. J'ai l'impression de me retrouver plus jeune, avec Billie, dans un de nos fou rires. Cela était tellement quelque chose de normal avant.

Je fixe les vagues déferler sur la plage en harmonie, observant en même temps Billie au passage.

- Tu l'as lu ? demandais-je, hésistante. Mon recueil de poème.

- Oui.

Billie semble perdue dans ses pensées durant de longues secondes. Je ne dis rien, et elle revient elle même dans la discussion.

- Tu sais... Tu as du talent. Jamais tu ne m'avais dis que tu écrivais des poèmes.

- J'ai commencé durant la tournée.

Elle hoche positivement la tête, même si j'ai l'impression qu'elle ne me dit pas tout. Cependant, je ne vais pas la forcer à m'avouer des choses, je suis pas là pour cela.

Je ne sais même pas pourquoi je suis là, d'ailleurs.

Un nouveau silence prends place entre nous, mais il est déjà moins pesant que le précédent. Une légère brise vient faire voler les cheveux de Billie, me permettant d'observer son magnifique visage.

- Pourquoi tu ne m'as jamais dit que Q te frappait ? me demande soudainement Billie, en délaissant de nouveau la mer pour me regarder.

- Il me menaçait.

Dès la mention de son prénom, des milliers de frissons m'emparent. Je suis inconfortable avec le fait de parler de lui, après tout le mal qu'il m'a fait. C'est beaucoup trop douloureux de repenser à tous ces moments où il me frappait jusqu'à ce que je sois incapable de me relever du sol.

 ~ All the pain he caused to you ~ BILLIE EILISHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant