LAUREN
Nous partons enfin des États-Unis.Il y a quelques semaines, cela m'aurait rendu entouasiaste au point de vouloir sauter partout. Mais aujourd'hui, je me laisse simplement guider par Maggie dans l'aéroport.
Billie voulait que l'on fasse le voyage jusqu'en Europe en vol économique, dans un avion normal car elle est engagée pour l'avenir de la planète. Mais Q a forcé pour que l'on vole en jet privé, et Billie a finit par accepter.
Sincèrement, je m'en fiche un peu. Je suis fatiguée, mon corps me fait mal partout, alors je compte dormir pendant tout le vol.
- Lauren ! m'appelle Claudia.
Je relève la tête de mon téléphone, jouant à un jeux débile dessus. Billie et Q se roule des pelles à côté de moi, et je n'ai rien trouvé de mieux pour ne pas les regarder.
- Oui ? demandais-je.
- Je vais acheter des magazines de mode, viens avec moi.
Je jette un regard à Finneas, pour lui demander d'y aller à ma place car je n'ai pas envie de me lever, mais ce dernier discute déjà avec son père.
- J'arrive.
Je me lève et vais rejoindre la brune qui m'attend avec un grand sourire. Nous partons en direction du petit supermarché de l'aéroport, sous le regard inquiet de Maggie.
Elle a sûrement remarqué que je suis distante depuis trois jours. J'ai du mal à parler en souriant, car je suis en train de souffrir mentalement. Et je sais que Billie n'est pas au top de sa forme non plus, car même si Q arrive toujours a se rattraper, il fait beaucoup d'erreurs qui blessent Billie.
Je commence à parler un peu de la météo à Claudia, pour meubler notre marche, mais cette dernière ne se dirige par du tout vers la boutique.
- Tu vas où ? Ce n'est pas par ici...
- Suis-moi.
Pour s'assurer que je l'écoute, elle vient attraper mon bras et me tire derrière elle. Je me plains durant quelques mètres, mais voyant que cela ne change rien, je finis par me taire.
Claudia nous emmène dans les toilettes, et vient carrément nous enfermer dans une des cabines. Je la regarde en fronçant les sourcils, alors qu'elle me dit :
- Enlève ton t-shirt.
Mes yeux s'écarquillent devant l'ordre de Claudia, et le sérieux dans ses yeux. Cela n'est pas une blague ?
Je balbutie :
- Euh... Je... Désolé Claudia, mais je te signale que tu as déjà un copain.
- Je sais, imbécile, pouffe-t-elle.
Elle continu de me regarder droit dans les yeux, alors que je ne comprends toujours pas pourquoi nous sommes enfermés ici et pourquoi elle m'a demandé cela. Claudia m'explique enfin :
- Je veux vérifier tes ématomes.
Directement, mes yeux se baissent et mon coeur se met à battre anormalement. Je ne veux pas lui montrer, elle va forcément le remarquer.
- Lauren, montre-moi par pitié.
Sachant que Claudia est capable de soulever mon t-shirt toute seule, je finis par le faire en soupirant fortement.
Je ferme les yeux, ne voulant pas voir son regard remplit de pitié quand elle va observer mes abdos marqués par les coups. Mais finalement, cela ne sert à rien. Car elle pousse un crie de stupeur.
- Il t'a frappé quand ?
Je sens que son ton est sec, mais je n'y fais pas attention. Quand j'ose enfin la regarder de nouveau, elle vient directement me prendre dans ses bras.
- Dis-moi ce qu'il s'est passé.
Je n'ai même pas le choix de lui répondre à la négative. Si Claudia peut paraitre gentille et douce au premier abord, ce qui est le cas, elle peut aussi être très autoritaire. Et je sais que actuellement, il ne vaut mieux pas que j'esquive ses dires.
- Il a dit qu'il voulait que je m'éloigne de Billie.
- Mais de quoi il a peur ? s'exclame Claudia.
- Que je lui pique Billie, soufflais-je.
- Mais ce n'est pas la même chose. On parle d'amour et de fraternité, ou d'amitié.
Je baisse la tête.
Je sais qu'entre Billie et moi, il n'y aura jamais rien. Billie est hétéro. J'ai avoué à Maggie et Patrick être attirée par les filles vers mes treize ans, car je savais que je ne risquait aucun jugement. Mais jamais nous avons reparlé de tout cela, car comme je suis la petite dernière, je suis aussi leur protégée.
Et une protégée est trop jeune pour avoir des relations amoureuses.
- Je... Il ne m'a pas fait mal, mentais-je.
- Tu me prends pour une conne ? s'énerve Claudia. N'importe quel humain sur Terre aurait mal avec de tels bleus.
Je soupire, et finit par me renfermer sur moi-même. Je ne veux plus parler, ayant l'impression de me faire engueuler comme une enfant.
Je pose ma main sur la poignet de la cabine, voulant sortir d'ici pour respirer, mais Claudia me retient.
- Il faut que tu en parles à Billie.
- Et puis quoi encore ? rigolais-je amèrement. Q ne va pas s'en prendre à elle car il sait que Billie est amoureuse de lui. Et c'est cela qui lui plait. Alors si Billie continue de l'aimer, il ne la touchera pas.
- Je ne te comprends pas...
- Mais je ne te demande pas de me comprendre Claudia, bordel ! criais-je bien trop fort. Je veux simplement que tu gardes cela pour toi et que tu me laisses gérer la situation.
Je lui lance un regard noir, et je sais déjà qu'elle s'est braquée suite à mon intervention. Mais elle se préoccupe un peu trop de mon état. Je ne suis pas un bébé qui a besoin de protection, je suis assez grande pour me défendre moi-même.
- Tu gères mal la situation, Lauren.
- Zoe sera avec nous en arrivant en France, je vais la coller et comme cela il ne me fera rien, dis-je. D'accord ?
- De toute façon, tu ne me laisses pas le choix.
J'ouvre enfin la porte de la cabine, et Claudia et moi sortons une par une. Une grand-mère nous regarde de travers, ce qui me fait rire discrètement.
La vieille chuchote :
- On aura tout vu.
Claudia et moi nous lançons un regard hilare, puis nous allons enfin au supermarché chercher des magazines de mode.
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~ All the pain he caused to you ~ BILLIE EILISH
FanfictionDans l'éclat des projecteurs, deux cœurs s'entrelacent, L'une comme une sœur, l'autre avec amour, La première en tournée, la seconde à ses côtés, Mais l'ombre d'un garçon vient tout chambouler. Son charme effervescent, tel un venin sournois, Ébranle...