Chapitre 70

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BILLIE

Hannah étant partie avec Claudia et Finneas dehors pour acheter à manger, soit disant pour tenir durant notre prochain voyage. Nous partons pour la Colombie dans quelques heures.

Mais avant d'être tous enfermés dans un avion, même si cette fois je pourrais rester collée à Lauren, je compte bien profiter.

Cependant, quand je rentre dans sa chambre, il n'y a aucun bruit. Et surtout, il n'y a personne.

- Lau' ? demandais-je.

Un bruit provient de la salle de bain. Je fronce les sourcils car je n'ai pas obtenue de réponse à ma question. Sans hésiter j'ouvre la porte, atterrissant devant une Lauren en larme.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

Je fonce la prendre dans mes bras comme si cela allait suffir à l'arrêter de se faire pleurer. Cela procure l'effet inverse. Lauren s'éfondre.

- Mon coeur...

Je referme fermement mes bras autour d'elle et lui chuchote des mots réconfortants pour tenter de calmer ses pleurs. Cela me brise le coeur de ne pas savoir pourquoi elle est dans un état pareil. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- Dis moi ce qui ne va pas...

Je l'implore presque, après de longues minutes à l'étreindre sans succès. Lauren suffoque à des intervales ireguliers, montrant la douleur de sa peine.

- Mon coeur...

- C'est mon père, souffle-t-elle.

Sa phrase est un murmure mais notre proximité me permet de bien comprendre chacun de ses mots. Lauren ne semble rien vouloir me dire de plus.

Comment ça son père ? Qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire ?

C'est dans ce genre de moment que je vois que Lauren me connaît vraiment bien. J'ai simplement déglutis, et cela suffit à lui faire dire la suite :

- Sur... Sur le site de sa brigade sa lettre de mort vient d'être publiée.

- Sa lettre de mort ? demandais-je en fronçant les sourcils. Qu'est-ce que c'est ?

Lauren se défait de mes bras et vient passer une main dans ses cheveux. Je laisse retomber mes mains le long de mon corps, ne sachant pas quoi faire. C'est horrible la sensation de se sentir incapable devant le malheur de la personne que l'on aime.

Lauren semble démunie. Je la regarde avec des yeux tristes, étant moi aussi affectée par sa tristesse.

- En gros, avant de partir au combat, les militaires doivent écrire une lettre si jamais ils se font tuer.

Ma copine me jette un rapide regard pour voir si je l'écoute. Elle constate que c'est bien le cas, et vient s'appuyer contre le lavabo, le dos contre au miroir, pour continuer ses explications.

- Et souvent, on peut choisir si on veut qu'elle soit publiée ou qu'elle soit simplement envoyée aux proches.

- Et donc ton père voulait la publier ?

 ~ All the pain he caused to you ~ BILLIE EILISHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant