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Chapitre 62

Petit Polak est devenu très grand cette année, joyeux anniversaire à lui 🫶👏

Lili (Lundi 15 avril 2024)

- Tu les as laissés avec elle, Alex profite que je finisse ma queue de cheval, pour me lancer son sourire à la con dans le reflet du miroir.

- Aucune idée de quoi tu me parles, je souffle en refermant ma petite trousse de toilettes pour la remettre dans mon sac de sport.

C'est pas ça qui stoppe le frère de Romy, qui se dépêche de s'assoir en face de moi quand je me pose sur le banc pour nouer mes baskets.

- Ouh, Alex sourit encore plus, je suis le "frère de Romy" maintenant ? Je kiffe ça.

Ça arrête pas depuis que j'ai refermé la porte d'entrée derrière moi ce matin. Il a passé tout le trajet en voiture jusqu'à la salle de sport à me demander quand la baby-sitter aller arriver, juste pour m'entendre dire que non, je n'ai ni engagé de baby-sitter, ni demandé à Alya ou à Inès de venir surveiller Enzo et Michka pendant que je serai avec Dao.

Romy est là.

- Ne dis rien, je lâche en voyant le sourire d'Alex s'élargir, tu me saoules.

- C'est quoi la prochaine étape ? Il se prive pas d'ouvrir la bouche quand je me dirige enfin vers la porte du vestiaire. Tu lui achètes un bracelet assorti au tien ? Avec des petites initiales ?

La prochaine étape, c'est de gagner le match que Dao m'a prévu ce matin, même si je sais que c'est juste pour m'occuper et faire passer le temps, pour ensuite rentrer à la maison et préparer l'anniversaire de Mathieu.

On est enfin le 15 avril. J'ai cru que ça n'arriverait pas. Il rentre à Paris, c'est fini.

Je sais que je suis pas prête d'oublier les soirées entières que j'ai passées toute seule dans notre lit à regarder les vidéos de ses fans sur les réseaux, juste pour le voir sourire 5 minutes de plus que l'appel FaceTime auquel j'ai eu le droit à chaque sortie de scène, juste pour le voir heureux devant son public, et pour me rappeler que s'il est loin de moi, de Michka et d'Enzo, c'est parce que je veux qu'il vive son rêve. Je veux qu'il rentre à la maison tout à l'heure, fier de ce qu'il a fait, de ce qu'il a construit avec les gars, je veux juste le voir sourire.

Parce que si y a bien un truc que les centaines de TikToks m'ont rappelé, c'est que ça devrait être illégal à quel point il est beau quand il sourit.

- Tu te ramollis, Alex ricane à côté de moi quand je pose mon sac sur le bord du ring.

- Ta gueule.

- Alex ? Je sursaute presque quand mon frère débarque à côté de moi, le sourire aux lèvres. Qu'est-ce qu'il a dit encore ? Il rigole quand je souffle.

- De la merde, je hausse les épaules. Dis-moi que t'as au moins réussi à me trouver un adversaire potable.

Je dois être drôle ce matin, vu la manière dont Dao se marre au bord du ring quand j'y monte.

- J'pense pas que tu vas réussir à le frapper Lili, il ose me sortir.

- Excuse-moi ? C'est à mon tour de rire. T'as bu ou quoi ? Dao, je fronce les sourcils en remarquant à quel point il a l'air sûr de son affirmation.

- Tu le frapperas pas, il répète en me regardant dans les yeux.

- Je rêve, je murmure. Tu me sors un champion du monde ou quoi ? Je souris rien qu'à la possibilité, au moins jusqu'à ce qu'il y ait du mouvement du côté de l'entrée de la salle, encore fermée à cette heure.