Chapitre 13.1

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PDV Ethan

 

― Ethan ? C'est moi. Je peux entrer ?

Je resserre mes bras autour de moi.

― J'entre, d'accord ?

Ryan ouvre la porte, la referme, puis allume un chevet. Son ombre se dessine à ma droite.

― Sujin...

J'enfouis ma tête entre mes coudes. Oui, il n'y a plus d'Ethan Silverwood, à l'heure actuelle. Il s'agenouille devant moi et pose une main sur mon bras.

― Est-ce que je peux t'examiner ?

― Non !

Je repousse sa main.

― Eh, regarde-moi...

Je relève la tête au bout de quelques secondes et retrouve le doux regard de Ryan, son expression pleine de tendresse. Ma tension retombe.

― C'est moi, tu vois ? Je peux te toucher ?

Sa main remonte avec lenteur en direction de mon visage et il cueille ma joue dans sa paume. Je ferme les yeux pour profiter de sa chaleur. Il me remet debout pour m'assoir sur le lit et je le laisse ouvrir ma chemise pour m'analyser sous tous les angles.

― Ryan, à cause de moi, tout est foutu.

― Pourquoi ?

― Je... je n'ai pas cédé à ses avances. Le contrat avec Europharma va tomber à l'eau et elle va me poursuivre pour agression. Je vais ruiner l'entreprise...

Les larmes s'apprêtent à nouveau à couler. Ryan s'agenouille face à moi et prend mes mains dans les siennes.

― Sujin, rien ne va changer. Je me suis occupé d'elle.

― Tu... tu quoi ?

― J'ai bluffé en parlant de caméras et en la menaçant de diffuser les vidéos si elle te causait des soucis.

― Tu... mais elle...

― Sujin.

Son regard se remplit de chagrin.

― J'aurais dû être là. Je n'ai pas fait mon travail et tu souffres par ma faute, je suis tellement désolé...

Je baisse la tête. Il s'assoit à côté de moi et m'attire dans ses bras.

― Dorénavant, je serai non-stop derrière toi, où que tu sois. Mon petit Sujin...

Son souffle se perd dans mes cheveux.

― ... Mon petit cœur.

Je relève la tête vers lui à ces mots. Il me sourit, puis prend ma main et la place sur sa poitrine. Tout mon être se réchauffe. J'entremêle nos doigts et approche mon visage du sien pour l'embrasser.

― Ethan !

Je fais un bond. Ma tante ! Nous nous séparons dans la précipitation dès qu'elle apparaît dans l'encadrement de la porte et nous levons dans la précipitation. En voyant son expression sinistre, je déglutis et rentre le menton dans mon cou.


Double jeu (MxM)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant