Chapitre 30.1

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🟠✋🏻Vous arrivez dans un long chapitre où les actes et la réflexion sont conflictuels, profonds et nuancés.

J'attends donc vos retours constructifs dans la bienveillance pour savoir si la compréhension est OK. 🫶🏻^^

Par contre, j'ignore la passivité-agressive ou la moquerie même cachée. J'ai plus l'âge de perdre mon temps (et je sens la toxicité de très loin).

RAPPEL : Propos offensants non tolérés. Tout le monde doit se sentir safe et serein chez moi.

Merci à seyo_hogo et y1zhan pour leur aide sur ce chap 30💕

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PDV Ethan

Je reprends conscience sur un lit. Il m'a enfilé un t-shirt, en plus de mon short. Une chaleur me colle à la peau. Est-ce la substance de cette fiole qui engendre ces effets désagréables ? La chambre est plongée dans une pénombre à cause des planches clouées devant la fenêtre. Cette maison est abandonnée depuis des années.

Lorsque je me redresse, je réalise que je suis menotté aux barreaux. Non mais je rêve ? Je fulmine, la rage aux lèvres.

― Ryan !

Il entre dès que je hurle.

― Détache-moi, putain de merde !

― Je regrette, je ne peux pas.

― Espèce d'enfoiré...

Je tire sur mes poignets, écorchés par les liens de serrage d'Aleksi.

― Arrête, tu vas encore plus te blesser.

― Je t'emmerde ! Détache-moi immédiatement ! Tu m'as pris pour qui ? Ton captif ?

Il ne se donne même pas la peine de me contredire. Cet immonde imposteur. Il me dévisage juste avec une empathie créée de toutes pièces. Il me fiche la nausée. Suis-je tombé ce genre de psychopathes qui font tant de victimes ?

Même comme ça, dans ma situation et prisonnier dans cette maison, je pense que je bats des records de malchance. J'aurais toujours été le premier à mourir dans les films d'horreur. Etrange, dans la vraie vie, je ne suis pas encore mort. Je ne regrette pas d'avoir tenu bon face à Aleksi, lorsqu'il m'a torturé. Le courage, c'est bien tout ce que j'ai pour moi.

Une idée me vient soudain en tête. J'ai peu de chance qu'elle aboutisse, mais je dois tout tenter. On va voir qui manipule qui.

― Ethan...

― Je t'en supplie, Ryan, détache-moi, l'imploré-je. J'ai mal après cette nuit... après Aleksi...

Je détourne une moue douloureuse, l'estomac comprimé. Utiliser un mal-être réel, est-ce vraiment mentir ? Il me dévisage avec une moue coupable, puis me retire les menottes aux poignets. C'est en les retrouvant sous mes yeux que je constate à quel point mes chairs sont à vif et ensanglantées. Toute la zone est en feu. Je serre les dents.

― Est-ce que... est-ce que je peux avoir des bandages ou quelque chose, s'il te plaît ? Ça ne saignait pas avant tes menottes...

Un vrai mensonge, cette fois, je l'avoue. Il contribuera à ma survie.

― Je vais te trouver ça, mais tu dois me promettre de rester ici. On est au milieu de nulle part en pleine nature et il n'y a personne à une dizaine de kilomètres à la ronde. Inutile de t'enfuir.

Double jeu (MxM)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant