Prologue

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Ce roman est terminé, au fait 😄 ! La publication se fera vite et avec plusieurs parties chaque semaine, comme pour De roses et d'acier.

Je l'envoie en soumission rapidement (en août), j'aurais donc besoin d'un maximum de retours de votre part 🙏🏻

Bonne lecture 🫶🏻

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PDV Ethan


« Battez-vous pour vos rêves ». C'est ce que me répétait mon professeur de photographie durant les quelques années où j'avais encore l'espoir de vivre ma vie comme je le désirais. Avant que le glas ne sonne dans cette chambre d'hôpital.

― Il est mort à 18h23, Madame Lee.

― A-t-il souffert ?

La voix de ma mère est aussi froide que son expression impassible. Elle cache sa peine à merveille.

― Ce n'était rien comparé aux douleurs qu'il endurait depuis des mois.

Elle acquiesce.

― Merci, Docteur. Laissez-nous. Tous.

Les assistants et gardes du corps se retirent et elle se tourne légèrement vers moi une fois la porte fermée.

― Tu sais ce que tu dois faire, Ethan.

Je baisse la tête. En temps normal, j'aurais polémiqué, j'aurais campé sur mes positions, mais aujourd'hui, face à l'affliction de ma mère et le corps inerte de mon père... J'examine son visage fauché par la mort, ses traits fatigués par deux ans de lutte acharnée contre le cancer. Certains peuvent se battre pour leurs rêves, d'autres sont condamnés à faire perdurer ceux des autres dans le temps.

― Oui, maman.

Même si elle ne l'exprime pas, je devine son soulagement. Notre héritage est sauf, c'est tout ce qui compte pour notre famille. Quitte à sacrifier l'un de ses membres en l'enchaînant au trône. Je viens moi-même de faire voler ma propre vie en éclats.

― Dans trois jours, tu auras vingt ans. Après les obsèques, nous célèbrerons ton anniversaire et ton arrivée avec les actionnaires. Nous donnerons une grande soirée.

Elle pose une main sur mon épaule, puis fait volte-face, le menton haut et les larmes refoulées au plus profond de son cœur de glace. Une fois seul et loin de tout jugement, je m'agenouille au chevet de mon père et effleure son visage endormi.

― J'aurais aimé que tu sois fier de moi, au moins une fois dans ta vie, avant de partir...

La tristesse échauffe mes joues et je dois relever le nez pour ne pas pleurer.

― Je suis désolé de ne pas avoir accepté de ton vivant. Peut-être que j'aurais pu te voir me sourire une dernière fois...

Mes lèvres se mettent à trembler et je referme les yeux sur de chaudes larmes, incapable de les réprimer. Je glisse mes doigts entre les siens et enfouis mon visage dans le creux de son bras pour y cacher mes sanglots.

― Repose en paix, papa. Saranghae¹...

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¹ : « Je t'aime » en coréen.

  

Que pensez-vous de ce prologue ? Accrocheur ? Sans plus ?

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