Chapitre 2 : L'Arrivée

1K 52 2
                                    

Les bruits des conversations résonnaient dans les larges couloirs du palais de justice. Sélina, une jeune femme au long cheveux d'or discutait avec sa meilleure amie, Rachel, devant la machine à café du cabinet d'avocats dans lequel elles débutaient toutes les deux. Les deux amies parlaient de tout et de rien, se racontant en riant leurs week-ends respectifs.

La sonnerie du portable de Sélina retentit alors entre deux éclats de rires. La surprise se lisait sur son visage lorsqu'elle découvrit le nom qui s'affichait sur l'écran. Il s'agissait de Jonathan un ami d'enfance. Ils vivaient dans le même petit village, lorsqu'ils étaient plus jeunes, mais n'avaient pas gardé le contact, après le depart de la jeune femme pour la ville. Ils avaient cependant échangé leur numéro lors de sa dernière visite chez ça grand-mère, qui vivait encore dans ce village, dans la demeure de leurs ancêtres.

— Allo ? dit-elle en décrochant.
— Bonjour Sélina, je suis désolé de te déranger, mais... il est arrivé quelque chose à Thérèsa, lâcha-t-il mal à l'aise.
— Qu'est-ce qui c'est passé ? Jonathan, dit moi ce qui est arrivé à ma grand-mère, s'écria-t-elle alors que des larmes commençaient à perler au creux de ses yeux bleus.
— Je suis terriblement désolé... elle a été assassiné... Je suis dans la police et... c'est moi qui suis en charge de cette enquête, expliqua-t-il d'une voix à peine audible.

Sélina faillit perdre l'équilibre. Ses jambes tremblaient, ne la tenaient plus. Face à elle, Rachel, une belle et grande jeune femme à la peau noire et au longs cheveux bruns coiffés de boucles l'a rattrapa de justesse avant qu'elle ne s'effondre sur le sol de marbre. Retrouvant quelques peu ses esprits Sélina remis le téléphone à son oreille.

— Comment est-ce arrivé ? Il faut que je sache... réussi-t-elle difficilement à articuler.
— Sélina... je ne peux pas, répondit péniblement Jonathan.
— Je t'en supplie, j'ai besoin de savoir ! Dis-moi ce qui lui est arrivé ! cria-t-elle.
— Écoute, je ne peux pas te dire ça par téléphone.
— Comme tu veux, je serais là dans quelques heures.

La jeune femme raccrocha sans attendre de réponse de la part de son interlocuteur. À nouveau, ses jambes ne supportaient plus son poids, elle s'écroula sur sol froid du couloir. Tout était noir autour, ses sens l'a lâchait. Elle ne voyait rien, n'entendait qu'une note stridente qui lui transperçait les tympans pendant plusieurs minutes.

Lorsque Sélina repris conscience, elle croisa le regard empli d'incompréhension de Rachel, accroupi à coté d'elle. La jeune femme prit sa meilleure amie dans ses bras et lui raconta d'une voix tremblante ce que Jonathan lui avait annoncé. À peine celle-ci mit fin à l'étreinte qu'elle fouillait déjà dans son sac à main à la recherche ses clés de voiture.

Lorsqu'elle les trouva enfin, ses mains tremblaient si fort que les clés de métal tombèrent sur le sol de marbre.

— Tu n'es pas en état de conduire, lui fit remarquer Rachel en ramassant les clés.
— Je sais, mais je dois absolument y aller, tu comprends.
— Bien-sûr, mais c'est moi qui t'y emmène, conclut-elle.

Rachel échangea quelques mots avec leurs patron avant de prendre la route toutes les deux. Le trajet se fut dans un silence pesant, uniquement brisé par les sanglots hoquetant de Sélina. Cela perdura jusqu'à ce qu'enfin Rachel ne prenne la parole de sa voix la plus douce.

— Tu étais très proche de ta grand-mère...
— Oui évidemment, c'est elle qui m'a élevée, répondit immédiatement Sélina en passant une main nerveuse dans sa chevelure blonde. Après mes 5 ans, ma mère est partie à l'autre bout du monde et m'a laisser chez sa mère. J'y suis restée jusqu'à mes 15 ans. À ce moment ma grand-mère à décidé de envoyé dans un internat en ville, répondit Sélina ne pouvant pas en dire plus, au risque de pleurer toutes les larmes de son corps.

SorcellerieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant