Chapitre 10 : Prémonition

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L'intrus planta son regard dans les yeux de Miysis avant de fondre sur elle. Ils tombèrent à la reverse sur le lit de la jeune femme. L'égyptienne ne se laissa pas faire et l'éjecta contre le placard à la force de ses jambes. Les deux adversaires se jaugèrent du regard pendant quelques instants. Soudain, l'homme se jeta à nouveau sur elle. Cette fois, elle le reçu en envoya ses griffes tranchantes lacérées sa peau. Un sang noir et visqueux coulaient sur les vêtements de l'intru.

Il se recula de quelques pas, de longues plumes noir émergèrent de la chair de ses bras et se projetèrent sur Miysis. D'un coup de griffes, elle brisa la plupart des projectiles, mais l'une d'elle se planta dans son épaule. Elle la retira sèchement sans laisser transparaître le moindre signe de douleur et se lança dans les airs. Elle tourna sur elle-même avant de fondre sur l'homme oiseau et de planter profondément ses lames doré dans son torse.

L'inconnu lui assena un violent coup de poing au visage pour la faire reculer. Le temps qu'elle reprenne ses esprits, il plongeait ses mains dans sa blessure, écartant ses côtes d'où jaillit une nuée de corbeau. Les volatiles foncèrent sur l'égyptienne, leurs becs pointus en avant. Ils tentaient picorer la peau de Miysis, que seule sa combinaison protégeait des assauts. Mais ils étaient trop nombreux et allaient finir par transpercer le cuir si elle ne les arrêtait pas avant.

Soudain, les chats de la jeune femme s'engouffrèrent dans la chambre et sautèrent sur les corbeaux, les tuants un par un.

Pendant que Miysis luttait contre les volatiles, l'homme en profita pour aller fouiller la maison. Elle le poursuivit dans le salon où il venait d'abaisser la poignée de la porte d'une pièce attenante. Elle sauta sur son dos, s'accrochant fermement malgré ses tentative pour la déloger. Il s'empara alors de ses mains et l'écrasa contre les murs et meubles du salon, brisant les cadres, les miroirs et autres babioles qui se trouvaient ici et là.

Malgré la douleur qui la saisissait dans tout son corps, Miysis ne lâcha pas prise. L'homme se fatigua rapidement et relâcha légèrement la pression autour des bras de la jeune femme. Elle ne perdit pas une seconde, délivra ses mains de son emprise et lui trancha la gorge de ses longues griffes dorés. L'homme s'écroula sur le sol, une flaque de sang noir se formant autour de lui.

Miysis prit quelques instants pour reprendre ses esprits avant de se relever et se diriger vers la pièce, dont l'homme avait entrouvert la porte. Elle pénétra dans la petite pièce, posa son regard sur le corps d'un homme étendus sur le sol. Elle s'accroupit à ses côtés et approcha son visage de son oreille.
— Il est temps de se réveiller mon amour, chuchota-t-elle en caressant le visage de Derek.

***

Les rayons dorés du soleil pénétrèrent dans la chambre de Jonathan par les interstices laissés par les rideaux opaques. Allongée face à face dans les draps du lit, Sélina et Jonathan se couvrait amoureusement du regard. Aucun d'eux n'osait prononcer la moindre parole ou même bouger ne serait ce que d'un millimètre, de peur de briser ce moment de plénitude qu'ils vivaient ensemble.

— Je dois allez au poste, finit par dire Jonathan. Le jeune homme dont nous a parlé l'agriculteur n'a pas donné de ses nouvelles depuis plusieurs jours. Je dois enquêter sur sa disparition.
— Et moi je dois parler à Ady, elle a le droit de savoir la vérité sur ses origines, souffla Sélina.
— On a tout les deux des choses à faire et pourtant aucun de nous n'a envie de sortir du lit.
— Ça fait tellement longtemps que l'on attendait ce moment, c'est trop dur de l'interrompre si vite, fit-elle en caressant le torse musclé du policier.
— Pourtant il le faut...

Ils se regardèrent encore quelques secondes avant d'échanger un dernier baiser et de se lever.

Sélina quitta la maison de Jonathan la première. Elle arpentait la rue centrale un large sourire aux lèvres, mais celui-ci disparu rapidement lorsqu'elle passa devant la petite maison de Miysis. De la porte de la maison, il ne restait que quelques débris de bois jonchant le sol. La sorcière s'approcha inquiète de ce qu'il avait pu arriver à son amie. À l'intérieur, les meubles avaient été renversés, des éclats de verre et de bois recouvrait le carrelage. Une odeur d'encens attira alors Sélina vers une petite porte du salon. Elle approchait sa main de la poignée métallique, lorsque l'égyptienne surgit derrière elle.

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