Chapitre 11 : Captive

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Ses sourcils se froncèrent sous les rayons dorés du soleil. Cristal tourna les talons et reparti en direction du couvent. Peut-être cette prémonition était un signe divin, peut-être que ce n'était le bon moment pour passer à l'action. Mais alors que la nonne refermait la lourde porte derrière, Sélina la retint.

— Dites-nous ce que vous savez sur Éléonore, s'il vous plaît, demanda-t-elle ses yeux bleus scintillants.
Cristal poussa un soupir avant de céder finalement.
— Entrez !

Sélina fut surprise par ce revirement, mais n'en montra rien. Les trois jeunes femmes suivirent la bonne sœur dans les couloirs délabrés du vieux couvent jusqu'à entrer dans le réfectoire. C'était une grande salle au plafond voûté, infestée de mauvaise herbes et de ronces poussant entre les dalles de pierre du sol. Le seul meuble de la pièce était une large table de bois trônant au centre de la salle, deux bancs longeant la longueur de la table et de deux chaises beaucoup plus travaillée à chacune des extrémités.

L'humidité de la pièce avait en partie fait pourrir le bois et des champions avait recouvert une bonne partie la table. Les quatre femmes prit place autour d'une partie encore épargnée par les attaques du temps, mais malgré cette précaution, lorsque Ady voulut s'assoir, une partie du banc s'affaissa, libérant un nombre impressionnant de larves et d'insectes qui avait colonisé le bois pourrie. L'adolescente se serra alors contre Rachel, dégoûté par ces bêtes.

— Ce que je sais sur Éléonore remonte à trois cent ans, je ne sais rien de ce qu'il c'est passé avant cette période, les prévînt Cristal.
— Ton savoir même incomplet ne pourra que nous servir, la rassura Sélina.
— Comme je disais, il y'a trois cent ans, dans le village une sorcière nommé Lilith développa un fort sentiment de jalousie envers ses deux sœurs. La première avait la meilleure maîtrise des éléments encore jamais vu dans le monde, tandis que la seconde pouvait faire et réciter n'importe qu'elle rituel et formule. Mais la dernière, Lilith, elle n'avait aucun pouvoir.
— Attendez, Lilith c'est le nom que m'a donné Élisabeth quand je l'ai vue sous la forme de la sorcière noire !
— C'est exacte, Lilith est la futur Élisabeth. Lorsqu'elle a rencontré Éléonore, cette dernière lui proposa son aide pour voler les pouvoirs de ses sœurs en échange d'une faveur. Les deux femmes ont réussies à vaincre les sorcières et à leur prendre leurs pouvoirs, mais Éléonore attira rapidement beaucoup trop l'attention avec ses crimes, notamment ceux du couvent, reprit-elle avant de devoir faire une pause.

Cristal baissa les yeux vers le sol, luttant contre les larmes.
— Lilith devait s'en débarrasser avant que le village ne découvre ce qu'elles avaient fait et ne les envoie au bûcher toutes les deux. Malgré ses efforts et ses nouveaux pouvoirs très puissants, elle ne parvenait pas à la tuer, alors elle l'enferma dans un cercueil de pierre, dans un mausolée de l'ancien cimetière.
— Comment a-t-elle pu en sortir alors ? C'est parce que l'on a tué Élisabeth ? demanda Ady.
— Je ne pense pas, sinon elle aurait pu sortir à chaque fois qu'elle changeait de corps. Non, je pense qu'elle a été libéré par celle-la même qui la enfermé.
— Pourquoi aurait-elle fait ça, Éléonore aurait voulut se venger d'elle si elle n'était pas morte, fit remarquer Selina.
— Elle la libérer pour nous, intervint Rachel.
— Qu'est-ce que tu veux dire ?
— Mais oui, elle n'était pas bête, elle savait qu'il n'y avait que deux issus possibles, la mort ou un pouvoir infini. Elle aurait pu se débarrasser d'Éléonore d'un claquement et pour de bon cette fois si elle avait réussi. En revanche si elle échouait, elle nous laissait un cadeau empoisonné, expliqua la nymphe.
— Merci de nous avoir aidé, lança Selina à la bonne soeur.
— Avant que vous partiez, je dois vous mettre en garde. Eléonore n'est pas comme Élisabeth. Bien qu'elle soit une sorcière noire, elle ne tuait que par nécessité. Éléonore en revanche, elle n'a aucun respect pour la vie, elle tue pour le plaisir. Soyez prudente.
— On fera très attention, merci beaucoup.

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