Chapitre 8 : Intuition

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Les chauds rayons du soleil illuminaient la façade de la demeure bourgeoise d'Élisabeth. Jonathan tournait en rond devant la porte alors qu'il passait un appel pour qu'une surveillance des croix soit mise en place le plus rapidement possible.

Dans le grand salon à la décoration classique, Sélina voulait demander plus d'explications à Élisabeth. Mais avant qu'elle ne puisse prononcer le moindre mot, Ady fut prise de convulsions.

Son corps frêle tremblait, ses yeux se révulsèrent. Elle tomba de sa chaise sur le carrelage glacé de la pièce. Les deux femmes la portèrent pour l'allonger sur le canapé. Les tremblements semblaient diminuer, mais Ady demeurait inconsciente. Ses yeux roulaient comme si elle était en trans, des gouttelettes de sueurs perlaient sur son front brûlant.

Élisabeth courra dans la cuisine pour lui chercher un verre d'eau et une serviette humide, tandis que Sélina restait à son chevet. D'un coup, l'adolescente se mit à parler d'une voix qui n'était pas la sienne, d'une voix de femme grave et éraillée.

— Mon enfant .... Jeune... Fille... Un ange...non ...pas elle, soufflait faiblement la voix alors que les tremblements reprenait de plus belle.

Sélina tentait de la maintenir sur le canapé, de calmer les convulsions.
— Qu'elle enfant, que va t'il lui arriver ? s'écria-t-elle.

Elle n'eût aucune réponse, un sang rouge emplit la bouche d'Ady à la place de parole. Très vite les convulsions cessèrent, elle semblait dormir profondément, bien que son front était encore brûlant. Élisabeth revint, posa une serviette humide sur la tête de l'adolescente.

— Elle a déjà fais des crises comme ça ? s'inquiéta Sélina.
— Non, c'est la première fois que ça lui arrive, répondit la tante paniqué.

Elle essuya la bouche d'Ady et tenta de lui faire boire un peu d'eau. Le verre fut alors projeté contre le mur une force surnaturelle. Des bouts de verres tranchant et de l'eau se répandit dans toute la pièce. Petit à petit l'adolescente reprenait conscience.

— Ady tu as parlé pendant ta crise, tu...
— Je ne me souviens de rien, la coupa-t-elle.

Jonathan entra alors dans le salon.
— Sélina il faut que tu viennes avec moi, lança-t-il sans attendre sa réponse.
— Vas-y je reste avec elle, la rassura Elisabeth.

Elle monta dans la voiture, la boule au ventre.
— Que se passe-t-il, demanda-t-elle inquiète.
— On a trouvé quelque chose dans la forêt.
— Quoi ? Ne me dis pas que vous avez trouvé son corps...
— Non, mais on a peut-être une piste.

Elle souffla de soulagement. Ils rejoignirent Paul au même endroit que plus tôt dans la journée. Le policier les conduisit alors dans une partie reculé de la forêt. Sur l'une de ses branches d'un arbre, un petit bout de tissu blanc était accroché et voltait au vent.

— Ce n'est pas à Rachel, elle était en jean et avait un chemisier en soie, remarqua Sélina.
— On en a trouvé d'autres un peu plus loin et il y a des traces de pas plutôt fraîche jusqu'ici, expliqua Paul un peu déconcerté.
— Allons voir, trancha Jonathan.

Ils continuèrent quelques minutes jusqu'à un gros buisson épineux. Les mêmes bout de tissu était accrochée sur plusieurs épines pointus. Ils suivirent la piste et trouvèrent une petite mèche de cheveux foncés prise dans une écorce.

— Ça pourrait être ceux de Rachel, mais je ne suis pas sûr.
— La piste conduit à une petite maison, vous voulez aller voir ? demanda Paul doucement.
— C'est une perte de temps, on ferait mieux de chercher Rachel de l'autre côté, marmonna Sélina.
— Ça ne coûte rien d'aller voir, intervint Jonathan. Vas-y nous voit si on trouve d'autres indices.

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