Chapitre 21 : Entrainement

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Les larmes scintillantes de Sélina ruisselaient sur ses joues après être rentré dans la demeure familiale. Son altercation avec Derek et Miysis l'avait profondément perturbé, elle se laissa aller ainsi quelques instants avant de se ressaisir. Elle ne voulait pas que Rachel et surtout Jonathan ne la voient comme ça. Elle chassa ses idées noires d'un geste, telles la fumée blanche de la cigarette qu'elle venait d'allumer. Le regard perdu sur l'ancien cendrier de métal, elle n'entendit que d'une oreille le retour de la nymphe et du policier.

Alyce rejoignit sa sœur et les autres dans la cuisine. Après un rapide repas, Jonathan du s'éclipser pour aller au poste et préparer la battue du lendemain. Rachel et Sélina en profitèrent pour aller se preparer avant d'aller rendre visite à Olenne. Lorsqu'elles descendirent les escaliers, Alyce s'interposa entre elles et la porte.

— Je viens avec vous ! fit l'adolescente d'un ton déterminé.
— Quoi ? Non il n'en est pas question, c'est trop dangereux !
— Je ne suis plus une enfant, je sais me défendre. J'ai en marre d'être tenu à l'écart de tout, je viens ce n'est pas négociable !
— Non ! reprit Sélina plus fort.
— Sélina, peut-être que l'on pourrait l'amener avec nous, tant que le soleil n'est pas couché, elle ne risque rien.
— Hum... D'accord tu peux venir avec nous, mais si les choses tournent mal tu devras te téléporter immédiatement !
— Ça marche !
— Bon, allons-y, l'après-midi est déjà suffisamment entamé.

Avant de partir, l'adolescente attrapa un petit sac à dos remplis de livres de sorcelleries. Les trois jeunes femmes quittèrent ensemble de la demeure familiale. Ce n'est que sur le chemin, que Sélina posa son regard sur la tenue de sa petite sœur. Alyce avait emprunté à Ady des bottes en cuir noires à talons haut, un short court et un débardeur en dentelle au large décolleté tout deux noirs. Elle portait sur ses épaules un long gilet légèrement transparent, tombant jusqu'à ses mollets et aux manches longues ouverte aux niveaux des coudes. De belles boucles blondes et sauvages encadraient son visage, ses yeux verts étaient cerclés d'un maquillage noir marqué tandis ses lèvres étaient colorées de prune.

— Alyce ! D'où vient cette tenue ? Ça ne te ressemble pas...
— Qu'est ce que ça peux te faire ? Tu dois pas beaucoup te soucier de moi, si tu ne le remarques que maintenant ! lui répondit-elle sèchement.
— Quoi ? Mais bien sûr que je me soucie de toi, tu es ma sœur et la seule famille qu'il me reste.
— J'avais pas cette impression toute les fois que tu me laissais toute seule, lâcha-t-elle la voix tremblante.

Au bord des larmes, Alyce accéléra le pas pour distancer Sélina et Rachel.
— Qu'est ce qu'il lui arrive ? Elle n'a jamais été comme ça avant ! lança tout bas la sorcière à son amie.
— Elle fait sa crise d'adolescence, c'est normal, la rassura la nymphe en passant sa main dans le dos de Sélina.
— Sa crise d'adolescence ? À dix-huit ans ?
— Elle a vécu des choses difficiles ces derniers temps, puis elle n'a pas tord, on l'a pas mal négligé récemment.
— Tu n'y es pour rien, c'est ma sœur, j'aurais dû être plus présente pour elle, je m'en veux.
— Ça ne sert à rien de te culpabilisé, ça n'a pas été facile pour toi non plus. L'important c'est d'être plus présente pour elle maintenant.
— Tu as raison, à partir de maintenant je serais beaucoup plus présente pour elle.

***

Le campement des nomades vibrait d'une grande effervescence. Une grande partie de ce peuple voyageur s'entraînant au combat contre des mannequins de bois rudimentaires ou se battait entre eux. Ceux qui ne se préparait pas à la bataille qui s'annonçait, s'occupait du repas des guerriers, ils auraient besoin de prendre le plus de force possible pour cette nuit.

Liam, le corps encore transpirant pour d'avoir passer la majeure partie de la matinée à s'entraîner, entra dans la tente d'Olenne.

— J'ai apprit que vous ne vouliez pas que j'aille au combat ! commença-t-il.
— En effet, j'ai besoin de toi ici pour assurer ma protection et celle du camp pendant l'absence des autres. commença-t-elle d'un ton neutre. Nous ne sommes pas à l'abris d'une attaque lâche de ses fourbes de vampires.
— Vous savez très bien que vous n'avez besoin d'aucune protection et il y a surement plusieurs personnes bien plus à même de protéger le campement que moi.
— C'est peut-être vrai, mais je suis la chef et je t'ai choisi toi.
— C'est ma punition pour avoir fait venir les vampires jusque ici, c'est ça... comprit-il en baissant les yeux.
— Ce n'est pas une punition, je veux te protéger, fit-elle en se levant de son lit. Ta culpabilité te rend vulnérable, je ne veux pas qu'il t'arrive du mal, fit-elle en redressant la tête du jeune homme du bout de ses doigts.

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