Chapitre 9 : Confrontation

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La vieille porte vitrée du bar de village s'ouvrit devant Rachel et Pauline. Deux hommes âgés de soixante ans en sortirent laissant les deux jeune femmes pénétrer dans le modeste établissement. Elles s'installèrent a une petite table collé à la fenêtre donnant sur la place. Le bar était désert. Mélissa, la serveuse depuis la disparition de Pauline surgit alors de derrière le comptoir et se dirigea vers les arrivantes.
— Qu'est-ce que je vous sert ? demanda-t-elle chaleureusement.
— On va prendre deux cafés, lui fit Pauline en souriant.
La belle serveuse coiffée de longues tresses noires repartit aussitôt vers le bar préparé la commande.
— Tu n'as pas récupéré ton travail après être revenue ? demanda Rachel à la sirène.
— Non, Didier n'a pas vraiment apprécié que je disparaisse sans lui donner de nouvelle aussi longtemps. Ce n'est pas comme si je pouvais lui dire que j'avais été enlevé par une vampire psychopathe, répondit-elle sous le ton de la plaisanterie.
Melissa posa les deux tasses de cafés devant les jeunes femmes. Elle s'assit sur un tabouret derrière le comptoir et se plongea dans la lecture du journal.
— Parles-moi plutôt de toi, qu'est-ce qui c'est passé pour que l'esprit de la forêt prenne le contrôle ?
— Euh... Alyce est partie en pleine nuit, elle voulait se sacrifier pour nous protéger de la colère d'Éléonore, mais Charles la suivit.
En attendant ce prénom d'une oreille distraite, Mélissa se figea. Elle cessa de lire les articles sur les faits divers sordides s'étant déroulé dans la regions et tout en gardant la tête baissée se mit à écouter la conversation des jeunes femmes.
— Il a tenter de la faire renoncer, continua la nymphe. Ça n'a pas marché, Alyce avait prit sa décision. Éléonore l'a vue et la poignardée, menti Rachel préférant cette version plutôt que la vérité pour protéger Alyce. Quand on est arrivé il était mort... je ne l'ai pas supporté, j'étais effondrée, je ne pouvais plus... j'ai laissé Silvaya prendre le contrôle, pour ne plus souffrir.
Mélissa manqua de défaillir, de tomber de sa chaise. Elle réprima la peine qui lui montait aux yeux, la colère qui serrait ses poings.
— Ça aurait fait la même la chose à n'importe qui et peut-être pire, tenta de la réconforter Pauline en posant sa main sur son épaule. Au moins tu as réussi a t'en défaire.
— Oui, mais j'ai bien failli tuer Sélina avant.
— Comment elle va ? Elle a perdue sa sœur...
— Eh bien l'explosion, ce n'était pas une fuite de gaz comme on la fait croire, c'était elle. Mais tout va bien maintenant, Alyce est revenue.
— Euh, fit Pauline perdue. Elle ne c'est pas sacrifier pour tuer Éléonore ?
— Si, mais Théodore l'aimait tellement qu'il la transformé en vampire, elle est comme lui maintenant.
— Je sentais qu'il n'était pas comme sa mère, mais je ne pensais pas qu'il la trahirait pour Alyce.
— Eh bien si, il faut croire que son amour pour Alyce était plus fort que pour sa mère.
— Alors ça ce n'était pas difficile, elle n'aimait pas ses enfants.
Discrètement, Mélissa disparue, elle sortie du bar par la porte de derrière et se saisit de son téléphone. Elle composa le numéro de Charles, mais elle n'eu pas de réponse, comme a chacune de ses tentatives depuis la nuit de l'explosion.

Plaquée contre le mur de pierres glacé, Sélina sentait son sang être aspirée par la bouche sa propre sœur.
— Alyce, arrête, souffla-t-elle sans que cela n'est le moindre effet.
La douleur la paralysait. Elle ne pouvait faire le moindre mouvement pour se libérer de la morsure. Alors qu'elle se sentait faiblir, presque s'évanouir, un puissant éclair de foudre traversa la pièce. L'éclair toucha la vampire de plein fouet et la projeta dans l'entrée. Ady et Luna se précipitèrent vers Sélina, qui glissa contre le mur avant de s'effondrer sur le sol. Les deux jeunes femmes aidèrent la sorcière à se relever.
— Qu'est-ce qui se passe, pourquoi Alyce t'as attaqué ?
— Je ne sais pas, elle s'est jeté sur moi sans rien dire...
— Les vampires que j'ai rencontré hier mon dit que la soif de sang pouvait les rendre incontrôlables, mais je ne pensais pas à ce point.
Dans l'entrée, Alyce se releva. Elle s'avança lentement vers les trois jeunes femmes collé les unes contre les autres.
— Pourquoi tu fais ça ? hurla Sélina.
— Alyce n'est pas état de te répondre en ce moment !
— Qui es-tu si tu n'es pas Alyce ? lança Ady.
— Oh, tu ne devines pas Adélaïde ? répondit-elle un sourire sournois sur les lèvres.
— Il n'y a qu'une seule personne qui m'appelle comme ça, c'est... commença la banshee.
— Élisabeth ! termina Sélina.
— Vous avez deviné ! les félicita-t-elle en continuant de se rapprocher.
— Alyce le savait, s'écria Ady. C'est pour ça qu'elle voulait les livres traitant de la possession. Ce n'était pas pour sauver Rachel, c'était pour elle.
— Tu n'es pas aussi bête que je le pensais, lui fit sa tante. Malheureusement pour Alyce, elle a eu beau résister ces livres ne lui ont servit à rien.
— On trouvera un moyen de te détruire encore une fois ! cria Sélina.
— Vous ne pouvez pas me tuez, sans tuez Alyce, mais moi je peux vous tuer ! lança-t-elle en faisant un pas de plus vers les jeunes femmes.
— On ne peut peut-être pas te tuer, mais on peut t'empêcher de te t'approcher de nous ! rétorqua Luna en ouvrant en grand les rideaux de la fenêtre du salon.
La pièce sombre s'illumina des rayons du soleil. Élisabeth recula jusqu'à l'entrée en battement de cils, la peau brûlée par le soleil. La sorcière noire possédant le corps de la vampire se redressa fièrement et éclata de rire.
— Je ne peux peut-être pas vous atteindre pour l'instant, mais vous ne pouvez pas partir non plus. Le soleil finira par se coucher et plus rien ne vous sauvera !
— On a un peu de temps pour trouver un plan, où sont les livres dont a parlé Élisabeth ? demanda Sélina.
— Dans la chambre d'Alyce, mais elle nous bloque le passage, lui répondit Ady.
Sélina n'eu pas le temps de répondre, la porte d'entrée s'ouvrit sur Rachel. À peine avait-elle refermé la porte derrière elle, Élisabeth se jeta sur elle. La vampire attrapa fermement la nymphe par les épaules et la retint prisonnière de ses bras.
— Finalement, je n'aurais peut-être pas a attendre jusqu'au coucher du soleil, s'exclama-t-elle le regard féroce et deux canines pointues poussant dans sa bouche.

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