Dark Shades.

I feel torn.

Il m'a laissé une semaine, dans cette pièce.
Une semaine, ne buvant qu'un verre d'eau par jour.
Une semaine, complètement nue, le froid gelant mes membres.
Une semaine, ce scotch sur mes lèvres.
Une semaine, jour pour jour, que ma tête pend au dessus de mon corp.
Une semaine, que je ne me suis pas lavée de mon propre sang.
Une semaine, ou mon seul et unique rêve, était de mourrir.

..

Je laissais mes yeux fermés, n'ayant pas la force de les ouvrir, je n'avais plus de force pour faire quoi que ce soit d'ailleurs.

Je restais un moment, entrain de regarder au loin, me souhaitant encore et encore la mort.

J'entendis des pas, je ne pouvais plus bouger, j'en étais littéralement incapable, c'est comme si mon corp refusait d'obéir aux ordres de mon cerveau, je manquais énormément d'énergie, je n'avais rien mangé pendant une semaine.

Je sentis mes mains se détacher de l'arrière de mon dos, mes pieds également, j'étais complètement nue.

Des bras musclés eveloppaient mon corp, je fis absolument tout mon possible pour ouvrir les yeux, et savoir qui est cette personne, mais mes yeux refusèrent d'obéir.

Une chaude couverture m'entoura le corp, et une onde de frissons m'envahit.

Environ deux minutes plus tard,  je me sentis doucement posée dans des coussins doux et moelleux.

C'est définitivement mieux que ce putain de bois dur.

Un léger évanouissement m'emporta avec lui, quand je me sentis soulevée de nouveau.

J'entendis les bruits des clés, puis une porte s'ouvrir et se refermer.

Je reconnu immédiatement l'odeur de sa maison.

C'était Niall qui me portait.

J'essayai une deuxième fois d'ouvrir les yeux, je les plissais légèrement, et je pus voir ses prunelles bleus, mais je les refermais aussitôt, c'est la seule chose que je vis d'ailleurs.

C'est fou comment je suis faible, je n'ai jamais vécu ça. 

Je sentis mon corp se soulever puis se reposer, encore une fois, me baigant dans de légères secousses, j'en conclu alors qu'il montait les marches.

Il me déposa ensuite dans un lit, je ne sais pas si c'est le mien ou le sien.

Il sortit de la chambre, et 5 minutes plus tard, il rouvrit la porte.

Je bougeai mon petit doigt, ne pouvant rien faire d'autre.

Je grimaçais intérieurement, vous savez quand on sens des petites fourmies dans nos pieds ?

Eh bien, c'est exactement la même chose, mais le problème, c'est que je ne peux rien y faire.

C'est absolument désagréable, et limite douloureux.

Soudain, je sentis la couette, couvrir mes pieds nus.

Quelque chose de molle caressa mes lèvres, je ne fis rien.

J'entendis une voix, grave et autoritaire.

Niall : Mange.

Je fis sortir doucement ma langue, humant l'odeur de la nourriture.

Quand elle fut dans ma bouche, je la mâchais d'une lenteur incroyable.

Quand je l'avalais, je reconnu le goût des pâtes et de la sauce tomate.