Obsession || H.S

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PDV Harry Styles

- Harry, Louis est là ! me crie ma mère en bas des escaliers.

- C'est bon j'arrive !

J'attrape mon sac et le jette sur mon épaule tout en descendant les marches jusqu'au rez-de-chaussée. Ma soeur Gemma est assise à la table de la cuisine, et elle me lance une pique alors que je me sers rapidement un verre de jus d'orange :

- T'es même pas foutu d'arriver à l'heure le jour de la rentrée. Louis est déjà assez gentil de te prendre étant donné que t'es même pas foutu d'avoir ton permis.

- Et toi t'es même pas foutue de fermer ta grande gueule et de devenir indépendante alors que t'as 21 ans, je rétorque.

Elle me jette un regard froid puis s'écrie :

- Maman t'as entendu ce qu'il m'a dit ?

Je ris en secouant la tête, bois rapidement mon verre de jus d'orange et sors de la maison en claquant la porte derrière moi.

Même si on se lance constamment des piques comme on vient de le faire, on s'adore. En tant qu'aînée, elle a toujours eu un rôle un peu protecteur envers moi, et je n'oublierai jamais qu'elle en a parfois délaissé sa propre jeunesse.

Je monte dans la voiture de mon meilleur ami et il me jette un regard noir.

- Tu fais chier Haz, on va être en retard.

- Alors tu vas devoir nous sauver, Clark Kent.

Il rit et comme pour appuyer ce que je viens de lui dire, il appuie brutalement sur la pédale d'accélérateur et nous propulse en avant. Je ne dis plus rien pendant le reste du trajet, me contentant de regarder le paysage de ma ville natale défiler derrière la vitre de la voiture.

J'ai toujours vécu à Holmes Chapel, et je ne compte pas partir de si tôt : j'adore cette ville. Perdue au milieu de l'Angleterre, avec son ciel gris et ses bâtiments caractéristiques. C'est le genre de ville que personne n'a envie de visiter et où personne n'a envie de s'installer, mais les habitants ne veulent la quitter pour rien au monde. C'est comme une malédiction, personne ne veut y entrer mais une fois à l'intérieur, personne ne veut en sortir. Cette ville nous ensorcelle.

Perdu dans mes pensées, je n'entends pas tout de suite la question de Louis, et il doit presque hurler pour que je revienne sur Terre.

- HAROLD EDWARD STYLES !

- Pourquoi tu cries ? je m'indigne.

Il prend une grande inspiration comme pour éviter de s'énerver, et je me retiens de rire. Je connais toutes ses mimiques et habitudes par coeur à force de l'avoir côtoyé. 6 ans d'amitié ce n'est pas rien.

- Donc je disais, est-ce que tu comptes prendre une option cette année ? me redemande-t-il.

Je n'y avais même pas pensé. Je hausse les épaules et lui réponds par une question :

- Tu comptes prendre quoi toi ?

- J'ai pensé à faire les essais pour le football, mais j'hésite, me répond-t-il distraitement, concentré sur la route.

On arrive dans la rue du lycée et il entre sur le parking. Alors qu'il se gare et arrête la voiture, je tourne la tête vers lui.

- Tu crois que ce serait une mauvaise idée de prendre musique ?

Il sourit de toutes ses dents.

- Non au contraire ! Fais-le, tu adores chanter !

- M'ouais.. Je verrais.