Obsession || H.S

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- C'est... magnifique, souffle-t-elle, les yeux brillants.

Je me contente de la contempler, un faible sourire étirant mes lèvres. Ses cheveux virevoltent doucement dans le vent, et les lumières de la ville éclairent son visage.

- C'est toi qui es magnifique, Carter.

Elle tourne la tête vers moi et me remercie d'un sourire timide. Elle plante son regard dans le mien et mon corps entier se fige dû à ce contact visuel.

- Merci de m'avoir emmenée.

- Je te l'ai dit, je tiens toujours mes promesses.

- Je ne pensais pas que tu allais réellement me faire monter tout en haut de la Tour Eiffel, rit-elle mélodieusement.

Je ne réponds pas et baisse la tête vers la ville. C'est vrai que c'est magnifique. Cette vue, c'est juste à couper le souffle.

- Où est passée la Carter sûre d'elle et froide ? demandai-je au bout de quelques minutes.

Elle soupire et secoue lentement la tête sans détourner son regard de Paris.

- Elle a changé.

- Comment a-t-elle pu changer aussi brusquement ?

Je tourne la tête vers elle et elle m'imite, nos deux visages se retrouvant à quelques centimètres l'un de l'autre. Je peux sentir son souffle chaud s'écraser sur ma peau et contraster avec le froid glacé de cet hiver. Elle murmure :

- Elle a juste fait une rencontre.

Un mince sourire étire ses lèvres, mais pas ces stupides sourires que je détestais, ceux qui reflètent la moquerie et le mystère. Ce sourire là est sincère, magique.

- Ça te dirait de... redescendre ? proposai-je.

- Déjà ?

Son expression change subitement et elle me tourne le dos en croisant les bras sur sa poitrine. Je ris avec amusement.

- Ne fais pas la moue, Carter. J'ai envie d'aller manger un petit truc.

Elle se retourne immédiatement et un immense sourire étire ses lèvres, puis elle se met à sautiller comme une enfant.

- Oh oui !

Elle me saute dessus et enroule ses bras autour de mon cou. Surpris, je reste figé, et pour m'achever, elle s'écarte et plaque un énorme bisou sur ma joue.

- Merci, Harry !

Je ne peux plus bouger, mes jambes sont molles et mon sang ne circule plus. Elle fronce les sourcils et me fixe.

- Ça ne va pas ?

- Si, si. Tu m'as... Rien, laisse tomber.

- Quoi ? insiste-t-elle.

- Rien, c'est juste que plus le temps passe, plus tu me montres d'affection, et c'est génial.

Elle sourit et baisse le regard, semblant hésiter. Puis quelques secondes plus tard, elle glisse ses doigts entre les miens et sa paume vient caresser la mienne. Je la regarde intensément, tentant de décrypter quelque chose à travers son expression, ou même son regard, mais rien. Elle semble juste heureuse.

- On y va ? demande-t-elle.

Je hoche la tête et on se dirige vers les escaliers pour redescendre cette immense Dame de Fer. À seulement quelques mètres, une vieille dame nous bouscule et on s'excuse précipitamment, mais elle sourit avec sincérité.

- Ce n'est rien les enfants, nous rassure-t-elle.

On lui sourit et nous décalons pour rejoindre l'escalier, mais après à peine deux pas, elle m'attrape l'avant-bras. Je me tourne vers Carter.

- Vas-y, j'arrive.

Elle s'apprête à protester mais je ne lui laisse pas le temps et fais une mine de chien battu. Elle rit faiblement en secouant la tête puis prend de l'avance sur moi en marchant un peu. Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas envie qu'elle entende ma discussion avec cette femme, c'est juste que la manière dont elle m'a attrapé le poignet me donne envie d'être seul â entendre ce qu'elle va me dire. Je me retourne donc vers elle, intrigué. Elle me sourit et déclare simplement :

- Vous devriez lui dire, jeune homme.

- Lui dire quoi ? fronçai-je les sourcils.

- Elle attend, et une femme qui attend trop longtemps est une femme dangereuse.

Je n'ai pas le temps de lui demander d'explication qu'elle se retourne et s'en va comme si de rien n'était. Je me tourne vers Carter, qui m'attend quelques mètres plus loin, le visage serein.

Je secoue la tête pour effacer ce moment étrange de mes pensées et rejoins Carter en quelques enjambées.

- Qu'est-ce qu'elle voulait ? me demande ma brune préférée.

- Oh, rien, elle a juste dit que Paris était une ville mystérieuse pour de jeunes étudiants étrangers.

Elle fronce les sourcils et répète :

- Mystérieuse ?

Je lui reprends la main et sourit en ne la quittant pas des yeux.

- Oui, comme toi.

***

Flippante la mémé, non ?

Moi je l'aime bien mdrr

Lots of love.
- I