Obsession || H.S

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Soyez ready parce que ce chap est pas joyeux joyeux
Voilà vous êtes préparés psychologiquement au moins mdrr

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Je ne vais plus en cours, je ne mange plus, je ne parle plus.

Maman me permet de rester à la maison, elle essaie tant bien que mal de me redonner la joie de vivre que j'avais, en vain.

Gemma ne me taquine plus, elle aussi semble se rendre compte que je ne suis pas vraiment en état de supporter une pique ou deux.

Louis, Liam, Eleanor, Niall et même Zayn que je connais à peine tentent de me faire sortir, mais comme je refuse tout le temps, c'est toujours eux qui se déplacent pour me voir. Quand j'entends leurs voix au rez-de-chaussée ou les marches des escaliers, je simule un sommeil profond la plupart du temps. Je ne veux pas les affronter.

Je ne me sens pas capable de sortir un seul mot, et encore moins de sortir de mon lit. Alors je reste allongé là toute la journée, à fixer le mur parce que fixer le plafond comme je le faisais avec elle fait beaucoup trop mal.

Tout dans cette maison me rappelle son existence. Jusqu'aux petits détails insignifiants tels que la poignée de ma chambre qu'elle a touché tant de fois, la chaise de la cuisine où elle avait pris habitude de s'assoir ou encore au sol de la salle de bains sur lequel elle s'était effondrée. Tout me rappelle nos moments passés ensemble, tout me rappelle qu'elle était là, avant.

3 semaines. 3 semaines qu'elle m'a dit de sortir de sa vie. 3 semaines qu'elle a complètement disparu.

Même Ashley ne sait pas où elle est, elle s'est juste envolée, sans prévenir personne. Sa famille s'inquiète... Je m'inquiète. Mais quelle importance ? Elle ne veut plus me voir, plus jamais.

Ce n'est pas comme si je n'étais pas préparé à ça, je savais très bien que tomber amoureux faisait mal, oui parce qu'après tout dans cette expression tellement magnifique, il y a le mot "tomber", et "tomber" signifie se casser la figure tellement brusquement que l'on ne s'en remet pas vraiment, peu importe le temps que cela prétend.

C'est comme une blessure ouverte qui ne se refermera jamais. Elle a laissé en moi une marque indélébile, comme si malgré tout elle ne voulait pas que j'oublie ce qu'on a vécu. Résultat je souffre, parce que mon coeur ne l'oublie pas. D'ailleurs je pense que la seule raison qui me maintient encore en vie c'est l'espoir qu'elle reviendra. Sans ça je serai probablement déjà mort.

La porte de ma chambre s'ouvre, me tirant brusquement de mes pensées, et la silhouette fine de ma mère apparaît dans l'encadrement de la porte.

- Mon chéri...

Je ne réponds pas et elle avance dans la pénombre pour venir s'asseoir sur le bord de mon lit. De toute façon je n'ai pas sorti un seul son depuis 3 semaines.

- Il faut que tu avances, Harry..

Je la fixe le regard vide, vide d'émotion, vide de vie. Elle dépose sa main dans mes cheveux et se met à les caresser doucement.

- Ce n'est pas parce qu'elle a disparu que tu dois disparaître aussi... Tu sais, on t'aime tous Harry, et ça nous fait mal de te voir comme ça.. Moi, Gemma, tous tes amis... Tu n'es pas seul, on a besoin que tu vives, que tu nous parles, que tu passes à autre chose, tu comprends ?

Oui, je comprends. Mais je n'ai tout simplement pas l'envie, ni l'énergie nécessaire pour essayer de faire plaisir à tout le monde. J'en ai marre d'essayer, je suis fatigué d'essayer.

Elle soupire face à mon manque de réaction, comme si j'étais en léthargie totale, et elle m'embrasse tendrement le front avant de sortir de ma chambre le pas mou. Ça me fait mal aussi de la voir comme ça par ma faute, c'est ma mère et elle doit sans doute être infiniment malheureuse de ne pas pouvoir m'aider, mais elle ne peut rien faire. La seule personne au monde à pouvoir me sortir de cette dépression, c'est elle.

Je ne veux plus faire d'efforts, je ne veux plus sourire à toutes ces personnes pour leur faire croire que tout va bien alors que c'est complètement faux. Je ne comprends pas pourquoi autant d'adolescents le font, c'est complètement stupide d'enfouir sa douleur au fond de soi pour ne pas que les gens le sachent. À choisir, je préfère mille fois que mes proches sachent que je suis au plus bas, plutôt que me laisser submerger et rester seul face à ma douleur. Parce que même si je ne le montre pas, le fait qu'ils soient tous là pour moi me fait du bien.

C'est juste que je déteste ma vie. Je déteste toutes ces putains de personnes dehors. Je déteste le monde extérieur. Je déteste l'amour, la joie, la souffrance, la fatigue. Je déteste tous ces sentiments qui nous font nous sentir vivants.

Je déteste me sentir vivant.

Je préfèrerai me sentir mort.

***

hhhhhhhh
Sorry
(Not sorry)

Bon sinon pour les personnages, posez toutes vos questions en commentaires et j'y répondrai dans une autre partie :)

Lots of love.
- I