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Bon il est 8h, je sais pas ce que vous faites mais moi je vais me coucher mdddddr
Donc bonne journée pour vous et bonne nuit pour moi du coup mdr

***

- Pourquoi t'as fait ça ? demande-t-elle après s'être écartée de moi.

Je hausse les épaules et lui réponds :

- Pourquoi toi, t'as fait ça ?

Elle soupire et détourne le regard, avant de souffler en replaçant ses cheveux nerveusement :

- C'est compliqué... et je ne peux pas t'en parler.

Je la fixe quelques secondes jusqu'à ce qu'elle se tourne pour plonger son regard dans le mien. Elle me prend la main mais je la retire instinctivement, de telle sorte qu'une expression effondrée prend place sur son visage.

- Tu ne peux pas revenir après tout ça et espérer que notre relation redevienne comme avant sous prétexte que tu t'appelles Carter Marshall. La vie ne marche pas comme ça, ce n'est pas de cette manière que fonctionnent les relations. Désolée de te l'apprendre, mais je ne suis pas ton jouet. Tu ne peux pas manipuler mon coeur et m'embrouiller l'esprit, pour ensuite t'enfuir sans même donner de nouvelles. Comment tu voulais que je le prenne ? Hm ? Le monde n'est pas comme toi, nous n'avons pas tous la capacité d'ériger un mur autour de nous et de ne rien ressentir, lui dis-je d'un ton plus froid que je ne le voulais.

Elle reste immobile quelques secondes, une larme roulant sur sa joue. à perler
Elle l'essuie d'un revers de main rapide et se lève. Ses pieds frôlent le sol de ma chambre d'hôpital jusqu'à atteindre la porte, mais avant de sortir elle se retourne et me dit :

- Ce que tu viens de dire me prouve que j'ai eu raison de partir.

Mais qu'est-ce que j'ai encore fait ? Elle est revenue pour moi et encore une fois, je l'ai fait fuir. Surtout que j'y suis peut-être allé un peu fort. Ce n'est pas de sa faute si ses émotions ne sont pas aussi simples à gérer que celles des êtres humains normaux. Rien n'est de sa faute, et pourtant je viens d'insinuer que tout l'était. J'ai été d'une méchanceté pure, et ça ne me ressemble pas.

Carter est la seule capable de me faire passer de l'amour à la haine en quelques minutes. Et pas une seule seconde je me serai douté que l'amour était aussi compliqué, sinon je ne me serai même pas approché d'elle.

***

- Combien de temps je vais devoir rester ici ? soupirai-je.

- Quelques jours, une semaine peut-être, me répond ma soeur, assise sur le rebord de mon lit.

Je sers la mâchoire et lève les yeux au ciel. Je hais les hôpitaux. Elle remarque ma réaction et marmonne :

- Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même, abruti.

- Ferme-la.

- Parle bien, c'est juste un conseil.

- Sinon quoi ? arquai-je un sourcil pour la provoquer.

- Sinon je te jure que je vais prendre ce couteau et te planter, sauf que cette fois je n'appellerai pas l'ambulance, siffle-t-elle.

Je ne prête pas attention à la pique qu'elle vient de me lancer, ni au regard noir qui loge dans ses yeux. Ce qu'elle a dit tourne juste encore et encore dans ma tête pendant quelques minutes.

- Quoi ? finis-je par articuler.

Elle se tourne vers moi en levant un sourcil, m'interrogeant du regard.

- Quoi quoi ? crache ma soeur, que j'ai interrompue alors qu'elle était occupée sur son téléphone.

- Qu'est-ce que.. qu'est-ce que t'as dit ?

Elle lève les yeux au ciel, agissant comme la plus parfaite des garces, mais je suis bien trop surpris pour y faire attention.

- J'ai dit que j'allais te...

- Non pas ça, la coupai-je en fronçant les sourcils.

Elle ne dit rien pendant quelques secondes, puis soudain je crois déceler un éclair de souvenir dans ses yeux, comme si des images lui revenaient en tête. Elle a compris. Immédiatement, cette expression exaspérée disparaît de son visage et laisse place à une expression de tristesse. Elle déglutit et me regarde dans les yeux.

- Oui, c'est moi qui t'ai trouvé. Que pensais-tu que ce serait ?

Je reste silencieux, essayant de m'imaginer tous ce qu'elle a dû ressentir lorsqu'elle a vu son petit frère aux portes de la mort. Et là, un sentiment de culpabilité monte en flèche en moi et je me mords la lèvre tellement fort que j'arrive à refouler mes larmes.

- Ça va, hausse-t-elle les épaules en voyant mon état. Ce n'était que du sang.

- Non, je.. je suis désolé que tu ai eu à voir ça, réussis-je à enfin sortir.

- Je t'assure que ça va Harry... Si ça avait été maman, la situation aurait été bien pire. Moi, ça va.

Elle tente un petit sourire triste mais je ne le lui rends pas. C'est vrai que dans un sens elle a raison, mais que ce soit elle ou maman ça ne change rien pour moi. Bien qu'elle soit ma grande soeur, c'est à moi de la protéger, pas l'inverse. Et en la forçant à assister à ce spectacle j'ai failli à mon devoir de frère. Je n'imagine même pas l'enfer qu'elle a dû vivre pendant ne serait-ce que quelques minutes. Il y a sans doute eu des cris, des larmes, du sang. Elle a dû me maintenir en vie en attendant l'ambulance, qu'elle a déjà dû appeler en se battant contre sa douleur. Elle a beaucoup plus souffert que moi, qui ai juste fermé les yeux comme si je m'endormais.

Soudain elle se penche vers moi et je la prends instinctivement dans mes bras. Je sens une larme qui ne m'appartient pas rouler dans mon cou, mais aussi la mienne rouler sur ma joue. Je la sers vraiment fort, profitant de ce contact fraternel qui avait disparu depuis tellement longtemps. Je ne sais même plus la dernière fois où je l'ai prise dans mes bras ou quand je lui ai dit "je t'aime". Je m'en veux. Maintenant je réalise que si j'étais mort, ça aurait été sans avoir pu dire au revoir à ma soeur. Et même si on se lance constamment des piques ou si on s'insulte, je l'aime plus que ma propre vie. Je ferai tout pour elle.

- Je t'aime Gemma, murmurai-je en sentant son odeur à plein poumons.

- Je t'aime aussi, p'tit frère.

***

Awww cute

Ça faisait longtemps que j'avais pas écrit de chapitre long comme celui-là, applaudissez-moiiiiiii :)

Lots of love.
- I

Obsession || H.SOù les histoires vivent. Découvrez maintenant