Tome 3: Chapitre 9

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BONNE LECTURE

Comme chaque jour ils se retrouvent tous ici dans cette pièce, cette grande pièce remplie de chaises.

La salle d'attente.

Cette odeur spécial de l'hopital ne leur faisaient plus rien, ils s'étaient habitués depuis le temps, ils avaient passés beaucoup trop d'heures, beaucoup trop de jours enfermés entre ses quatre murs avec cette peur qui ne les quittait toujours pas.

Mais ce jour était beaucop trop spécial, beaucoup trop important.

C'était son anniversaire.

Le sien.

Mais elle n'était même pas réveillée pour le fêter.


Ken comme tous les jours s'était habillé d'un jean et d'un t-shirt à la va vite pour rejoindre ses amis. Il avait maigri, ses joues étaient quelque peu creuses il avait des énormes cernes confirmant qu'il ne dormait plus.

Il arrive après quelques minutes de marches et entre dans la salle.

Il voit une grande partie de ses potes, Lou est à l'autre bout de la salle, le plus loin de Sneazz', Maëlle a sa tête posé sur l'épaule de Deen dont il caresse doucement le ventre, Quand à Marine elle est dans les bras de Framal.

Cette image dégoûte presque le jeune rappeur mais il ne peut pas ressentir de la haine pour ses amis, la seule chose qu'il ressent c'est de la jalousie, eux ils peuvent être avec la personne qu'ils aiment pas lui.

Il souffle et se frotte les yeux, il sent une main sur son épaule et se retourne.

- Bonjour Ken,

- Caitriona,

Elle lui sourit tristement, elle aussi n'est pas au meilleur de son jour, elle ne dort pas beaucoup non plus.

- Les nouvelles ne sont pas bonnes, ils n'arrêtent pas, il veulent la débrancher annonce t-elle

Son coeur se mit soudainement à accélérer et il prit les mains de Caitriona.

- Non, je vous en supplie vous ne pouvez pas accepter, implore t-Il

- Je ne veux pas je t'assures mais je n'arrive plus de la voir comme ça, elle n'aurait pas voulu vivre dépendante de machines,

- Je....

Dans un sens il savait qu'elle avait raison et à cet instant précis il se trouvait égoïste, égoïste car il ne voulait pas laisser la femme qu'il aime partir. Mais d'un autre sens, il fallait qu'elle se batte, qu'elle se batte pour eux tous.

- Donnez lui encore quelque temps, lui dit-il

- Les médecins lui donnent une semaine pas plus après ça sera à nous de décider.

- Elle n'est pas en mort cérébrale ! juste dans le coma ! crit-il

- Je le sais Ken mais ma fille ne répond plus, son cerveaux est comme éteint.

Pendant qu'ils parlaient sur un sujet aussi sensible quelque chose se passait dans la chambre de la patiente, quelque chose qui allait changer pour complet leur façon de voir les choses.

Les machines commençaient à faire ce fameux bruit.

Le bruit de la mort.


***

Kaheliss sentit au fond d'elle une sensation bizarre comme si elle sentait que quelqu'un s'approchait d'elle avec de mauvaises intentions, elle sentit un contact froid sur sa main, un souffle sur sa joue.

A cet instant précis elle voulait se réveiller, elle voulait retrouver les bras chauds de l'homme qu'elle aimait.
Mais cette poigne autour de sa main lui faisait peur, elle avait peur, elle ne savait plus quoi faire, elle sentit son coeur s'accélérer dangereusement.

Elle entendait son coeur battre tellement fort dans sa poitrine, cette fameuse lumière arrive enfin.

Mais est-elle prête à y entrer ?

***

En entendant ce bruit quelques infirmiers et docteurs entrent précipitamment dans la chambre.

- Elle a un arrêt, on se dépêche !

- Comment ça se fait-il ?

L'un des infirmiers prit la défibrillateur et colla les électrodes, une sous la clavicule et l'autre sous le sein gauche de Kaheliss.

- Je n'en sais rien mais si on ne se dépêche pas on va la perdre !

- A trois on la choque,

- 1, 2 , 3

La poitrine de la patiente se soulève mais rien y fait.

- On réessaye !

Ils ont tous entendus, dés qu'ils ont vu les médecins entrer dans la chambre ils ont su que quelque chose n'allait pas. Ken laissa tous ses problèmes derrière lui, la seule chose qui importait c'était la vie de Kaheliss.

La porte grande ouverte, il vit la femme qu'il aimait se faire choquer mais aucun signal, sa poitrine se soulevait sans vie.

Il sentait ses genoux fléchir, il ne tenait plus et tomba au sol, regardant cette scène, les larmes ruisselant sur ses jours.

- PUTAIN ! Allez ! le médecin ne sait plus quoi faire, cela fait trois fois qu'ils essayent

- Massage cardiaque !

- Docteur,

- NON ! Je ne vais pas perdre une patiente de plus aujourd'hui c'est bien compris ?! On réessaye ! On choque !

Le jeune rappeur à quelques mètres de la ne tient plus, il sait que c'est la fin il sait qu'elle ne reviendra pas.

Il n'arrive pas à y croire, la femme qu'il aime est entrain de le laisser.

Seul dans ce monde de fou.
Seul dans un monde sans elle.

Le son de cette machine infernale qui n'arrête pas de sonner rend toute cette scène encore plus atroce.

Il ne voit que cette femme couchée sur ce lit d'hôpital, entourée de personnes inconnues , de personnes qu'elle ne connait pas qu' il y a quelques mois de cela seraient la cause d'une nouvelle de ses crises.

C'est comme une illumination!

Ils ne la connaissent pas, elle est entourée de personnes inconnues, il lui faut quelqu'un dont elle connaisse pour se rassurer.

Dans un effort surhumain il se lève doucement sous le regard surpris de ses amis, les filles pleurent en silence pendant que les gars ont tourné la tête ne voulant pas voir cette scène atroce.

Ken entre dans cette chambre sans enlever son regard du corps de Kaheliss et se rapproche d'elle.

- Monsieur vous devez sortir, sortez s'il vous plait

- Je ne vais nulle part, c'est ici ma place

Il prend Kaheliss par les épaules et cale la tête de la jeune fille sur son épaule, il la sert fort dans ses bras sentant sa merveilleuse odeur de vanille.

- Je t'en supplie si tu meurs je meurs aussi, si tu pars je ne te pardonnerai jamais, reste avec moi et je te promets de rester fidèle. Dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie, pour t'aimer tous les jours de ma vie.

Il l'avait dit.

Il avait fait une des choses qu'il s'était interdit de faire.
Il avait dit le consentement du mariage.

Car sans elle, il ne vivait plus.

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