Soul on Fire

Tome 3: Chapitre 8

BONNE LECTURE
13 Avril

Beaucoup de choses s'étaient passées encore une fois pendant ces derniers jours. Sneazzy était parti chez Mekra, où ses amis n'arrivaient pas à croire à ce qui s'était  passé la semaine dernière.

Lou avait rompue avec lui.
Il n'en revenait toujours pas.

Il avait réussi à avoir le coeur brisé par une femme, tout ce qu'il s'était promis de ne jamais faire.

Ils étaient tous détruits.

Ken fatigué de lutter, Deen vivant avec cette peur omniprésente dans son coeur de perdre ses enfants et Sneazz ' avec le coeur brisé.

Le groupe d'amis, auparavant tellement joueurs, heureux, étaient déchirés par les malheurs de la vie qui revenaient les hanter et rendre leur vies un enfer.

Ils se demandaient tous pourquoi ? Pourquoi faire du mal aux gens qu'ils aiment, pourquoi ne pas être heureux?

Ils pouvaient s'évader dans la musique, c'était leur bouée de sauvetage mais tout changea quand elles sont arrivées et qu'elles mêmes sont devenues cette bouée, on peut même  dire qu'elles ont remplacé ce besoin vitale de la musique.

La musique reste encore dans leurs coeur, cette adrénaline qu'ils aiment tan mais l'amour les déchire, ils sont perdus sans lui. On ne peut pas leur en vouloir, l'amour peut-être destructeur parfois.

Ils ne sortaient plus, tout ce qu'ils avaient connus changeait pour complet. Les concerts, les sortis, les moments entre potes, les studios. Ken écrivait beaucoup, ils ne l'avaient jamais vu ainsi. Il était obligé de rentrer le soir car les heures de visite lui interdisaient de rester plus longtemps alors ils rentrait avec Aiden dont il était allé chercher chez ses parents et il restait toute la nuit à écrire avec Aiden dans les bras. Car oui, Ken refusait de laisser Aiden "seul" il voulait qu'il soit près de lui dans cette maison maintenant vide, vide de vie, sans cette personne dont ils avaient tous les deux besoin, la maison  mourrait elle aussi sans le rire cristallin de la femme qu'il aimait.
Aiden ne riait plus ce qui attristait encore plus le jeune rappeur, le rire de son fils lui manquait, la femme qu'il aimait lui manqué. Le seul bon coté des choses c'est qu'il s'était rapproché de ses parents qui aiment Aiden comme leur petit fils.

Mais cela n'empêche tout de même  pas que quelque chose manquer à chacun d'entre eux, cette lumière.

Le vide, lui était omniprésent.

***

Assise sur le canapé beige de son salon la jeune brune d'une coupe au carré, fixe la grande fenêtre le regard vide.

Elle se demande ce qu'elle pourrait faire pour oublier tout ça, mais elle ne trouve rien, rien du tout,

- Tu devrais manger Marine

Elle tourne lentement sa tête vers cette voix grave à quelques mètres d'elle.

- Je n'ai pas faim dit-elle doucement

Le jeune rappeur souffle et s'approche en s'agenouillant devant elle.

- S'il te plait Marine, ne fais pas ça, je sais que c'est dur mais tu dois pas te laisser aller,

- Ne t'en fais pas Fram', je vais bien, je n'ai juste pas faim la maintenant.

Il la regarde longuement et finit par poser un baiser sur son front, il se lève et s'assoit à ses cotés.

- Dis moi Marine, tu ne me laisseras pas hein ? tu ne vas pas partir ?

- Non, je ne partirai plus

- Promets le moi,

- Je te le promets je ne veux plus être loin de toi, plus jamais, Kaheliss a essayé et regarde le résultat. Je t'aime Idriss, on a vécu des hauts et des bas et je ne sais pas si j'arriverai à affronter une autre séparation. Tu es tout pour moi

- Comment ne pas aimer une femme comme toi ?

- Une femme comment ? Désordonnée ? tête en l'air ? tu veux que je continue ? parce que j'ai beaucoup de défauts

- Tu ne comprends toujours pas hein ? Pourquoi crois-tu que je suis tombé amoureux de toi ?

- Je ne sais pas vraiment, je me suis toujours demandé pourquoi moi, tu es un rappeur super connu alors que moi....

- Je dois te rappeler d'où je viens ? J'étais rien, rien du tout.

- Mais tu es devenu quelqu'un, tu t'es fait un nom,

- Et alors ? je reste la même  personne qu'avant, bref la n'en est ap la question. Je t'ai choisi  parce que tu étais toi. Je ne voulais pas d'une meuf parfaite et je n'en veux toujours pas, je veux une femme chiante avec du caractère un peu folle sur les bords, je te veux toi, tu es la femme que j'ai toujours voulu avoir.

- Idriss

- Alors ne te laisse pas aller, elle va se réveiller et on sera une famille de nouveau.

Ils sont restés toute la soirée chez eux dans un silence apaisant, dans les bras l'un de l'autre ils se retrouvaient, ils retrouvaient ces sentiments qu'ils avaient oubliés pendant quelques jours mais cela ne dura qu'un court instant.

***

Personne n'osait rentrer dans cette chambre ce matin là, on était le 14 Avril, voilà dix jours que Kaheliss dormait profondément entourée de ses plus fidèles amis et de sa famille.

Plus belle que jamais, elle changeait chaque jour, chaque jour sa beauté devenait d'une rareté déconcertante, ses lèvres étaient beaucoup plus rosés qu'auparavant, ses blessures au visage avaient presque toutes disparues

Mais elle ne se réveillait pas en la regardant on pouvait s'apercevoir qu'elle souriait légèrement comme si elle était dans un sommeil paisible, agréable. La réveiller d'un si beau rêve ferait-il de nous un monstre ? La réveiller et faire face à la réalité des choses ? de la cruauté de ce monde ?

Voilà pourquoi ils hésitaient à entrer, comment trouver la force de la réveiller alors qu'elle a l'air tellement paisible et en paix avec elle-même  ?

Les jours passaient tellement rapidement, ils ne pouvaient pas croire que Kaheliss fêterait son vingt-quatrième anniversaire dans un lit d'hôpital entre la vie et la mort.

Le 16 Avril allait être une date des plus décisives pour eux, pour elle, pour tous.

***

Les médecins n'ont plus espoir ils pensent la débrancher, ils disent qu'elle ne répond plus aux traitements qu'ils lui font tous les jours. Son cerveau ne donne aucun signe, ils veulent la débrancher.

La tuer, ils veulent en finir avec une femme de vingt-quatre ans.

Oui vous avez bien lu, aujourd'hui notre très chère Kaheliss fête son vingt-quatrième anniversaire.

Et ils veulent la débrancher.

Ken ne savait plus quoi faire pour les en persuader de ne pas le faire, il n'était  plus lui même, il s'était transformé en un homme désespéré vivant avec la peur de perdre l'amour de sa vie.

Malheureusement a patiente ne l'aida pas à tenir non plus, bien au contraire elle l'a aidé à baisser les bras pour de Bon

C'était son anniversaire pourtant.