Chapitre vingt huit

31 5 0
                                    

Narbonne, devant le Château l'Hospitalité, un hôtel luxueux des abords de la ville, les voitures de la caste indiquaient la présence des hommes en noirs. Les jeunes femmes kidnappées à Bayonne ne sont plus là, elles ont été prises en charge par les hommes du service médical de l'organisation. Elles sont dirigées vers Brest, lieu où la caste regroupe les candidates avant le départ pour le Mexique, des locaux surement bien cachés et à l'abris des regards.

A la terrasse de l'hôtel, Don Josué prenait son petit déjeuné, comme un simple touriste fortuné. La particularité de ce touriste était le nombre d'hommes autour de lui et le genre de tourisme qu'il venait faire ici. Les prochaines cibles étaient déjà identifiées, elles avaient été identifiées, là encore, par les guetteurs de la caste. Toujours ce cercle infernal, des cibles qui correspondaient aux besoins de la caste, un plan d'enlèvement mis à exécution sans jamais faillir, sans jamais reculer et une fin connue. Pas de pitié, pas de compassion, les candidats ou candidates emmenés, les autres éliminés sans laisser de trace.

Pas de coup d'avance pour la police, pas de piste, la caste faisait en sorte d'enlever des personnes sur tout le territoire, pas de lieu précis, pas de répétitions pour les laisser courir derrière eux, très loin derrière.

Le plan était près, les jeunes femmes avaient été suivies une fois de plus par Don Josué et Marco avec leurs hommes. Il ne restait plus qu'à attendre la nuit pour reproduire leur plan. Trois jeunes femmes cette fois, mais le problème était que ces trois-là étaient toutes accompagnées de leurs petits amis, donc six personnes à maitriser cette fois et bien sûr trois personnes à éliminer.

Le soir venu, Marco voulu prendre le contrôle de l'opération, Don Josué lui laissa le champ libre en lui rappelant de rester concentré et professionnel, que s'il faisait une erreur, il la paierait très cher. Le plan était simple, rôdé, il lui suffisait de le respecter à la lettre et tout irait pour lui.

La nuit venue, Marco pris en main ce rapt, les six jeunes se déplaçaient à bord de deux voitures pour passer une soirée au bord de la mer. Ils se dirigèrent vers Gruissan Plage pour profiter de la mer méditerranée aux heures avancées de la nuit. Les vans noirs de la caste les suivirent jusqu'au moment où les jeunes se garèrent. Deux vans se garèrent tous feux éteins en bord de dune. Les hommes en noirs, équipés de leur Beretta 92 et leurs tazeur, descendirent des véhicules et les suivirent discrètement jusqu'au bord de la mer par un petit sentier de sable blanc.

La nuit était calme, la mer était belle, lisse et chaude, un endroit idéal pour une fête entre amis. Les jeunes prirent place dans le sable, ils portaient des glacières pour pouvoir manger en contemplant l'horizon sous les étoiles de l'Été.

Marco décida de lancer l'opération, il approcha dans l'obscurité, les jeunes étaient un peu cachés par les creux dans la dune de sable. Il arriva à proximité, il avait prévu le même scénario, les approcher comme des touristes espagnols. Mais cette fois, la chance allait tourner, cette fois un élément avait échappé à la caste, la jeunesse et la fougue de Marco lui avait fait occulter les différents scénarios. Don Josué lui avait laissé les rennes de l'opération, c'était là la première erreur de la caste.

Derrière la dune, les six jeunes étaient bien présents mais suite à une noyade la nuit dernière, sur décret de la maire, des policiers veillaient à empêcher tout regroupement de jeunes en pleine nuit avec présence d'alcool. Marco et ses hommes étaient dans le champ de vision des policiers mais lui ne les voyait pas dans la nuit, il débuta alors son opération et au bout de quelques minutes sorti son arme. Les policiers virent à la scène et dégainèrent leur SIG-SAUER en criant de lâcher leurs armes.

Marco pris dans le feu de l'action, chien de guerre qu'il avait toujours été, ne trouva pas d'autre solution dans son esprit de violence que de tirer sur les policiers. Les autres hommes de la caste l'imitèrent. Les policiers répliquèrent, un échange de feu éclata, les jeunes fuirent vers la mer pour tenter de se cacher et de ne pas rester dans la zone de tirs.

Les disparus de la RadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant