Chapitre cinquante cinq

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Roissy, après une traversée de l'atlantique, un Airbus A320 XLR flambant neuf de la compagnie AéroMexico arrivait à proximité des pistes de l'aéroport international de Roissy Charles De Gaule. La nuit était tombée et ce monstre de béton et d'acier semblait sortir de la terre comme un géant défiant ces avions semblables à des insectes lorsqu'on les voyait approcher. La nuit était avalée par la lumière artificielle de cet environnement bouillonnant de vie, les flashs multicolores des pistes laissaient une autoroute bien droite aux oiseaux d'acier pour leur permettre de se poser dans un panache de fumé lors du contact violent des pneus sur le tarmac. 

A l'intérieur, Yann et Gabin avaient dû patienter durant ces longues heures, seul au monde, sans pouvoir contacter les autres, sans avoir de nouvelle de l'enquête... Et plus encore, sans avoir de nouvelle d'Eva ! Yann avait presque démonté son siège dans l'attente interminable, tel un purgatoire, il c'était senti ravagé par les remords en attendant leur atterrissage sur le sol Français.

A leur arrivée, les attendait le comité d'accueil, deux types de l'IGS c'étaient déplacé pour les voir dès la descente de l'avion mais Verdier était aussi présent ! Il avait pu se libérer et n'avait pas l'intention de laisser dans la merde ces deux flics qui avaient déjà bien souffert dans cette histoire. Triste spectacle et vu peu glorieuse pour la police Française, lorsque Yann arriva, encore maculé de sang sur ces vêtements, et Gabin n'était pas en reste avec une tête affreuse dû à la fatigue, le décalage horaire et tout le stress accumulé.

- Capitaine Maze ?

- Oui, vous voulez ma carte ?

- On doit vous escorter jusque nos locaux, on a pas mal de questions suite à vos exploits hors du sol Français...

- Du calme messieurs, ils sont HS, vous voyez bien ! Je me porte garant, il faut d'abord les laisser se poser et se décrasser... Verdier avait imposé le ton, il s'était déplacé pour ça !

- Qu'est-ce qu'on me reproche ?

- Vous le savez bien, vous avez presque déclenché un conflit entre nos deux pays ! Vous avez tué un policier Mexicain !

- Tuer ?? Vous étiez là avec nous ? Vous m'avez vu le tuer ?

- Yann à raison ! Ce mec s'est suicidé !! Il avait une capsule de cyanure ou un truc du genre, il l'a avalé et a convulsé !! On a tenté de le réanimer mais il en est mort ! Il a ouvert le feu sur nous après avoir assommé Yann avec un coup violent sur le crâne ! Vous croyez quoi ? Qu'on est allé au Mexique pour tuer un flic local ?

- Allé, stop ! Prononça avec force le commissaire, il mit tout son poids et sa force dans ces deux mots simples !

Sur le coup, les deux officiers de l'IGS se regardèrent et acceptèrent de laisser les deux arrivants se rendre à leur domicile et se remettre en état. Il n'y avait, pour le moment, aucune charge réelle sur eux, mais quand un sénateur Mexicain appelle en personne le ministre des affaires étrangère Français, forcément, ça créé des tensions et ça pose question !

Des questions, Yann en avait plein la tête ! Mais la première était pour Eva, même si au fond de lui il avait déjà la réponse qu'il redoutait d'entendre. L'IGS salua les trois officiers du 36 froidement et s'en allèrent de leur côté alors que Verdier resta avec Yann et Gabin. Les trois hommes sortirent avec les quelques bagages que les policier Mexicains avaient préalablement mis dans un sal état ! Ils avaient mis à sac les vêtements et autre menus éléments de toilette pour trouver des éléments à charge ou même juste pour montrer qu'ils avaient la maitrise de leur sol et que les enquêtes étrangères n'étaient pas forcement les bienvenues.

Une Peugeot 508 grise était stationné sur l'un des parkings géants de l'aéroport, les trois hommes s'y engouffrèrent et Verdier mis le contact, il laissa la voiture tourner avant de se retourner vers ses hommes.

Les disparus de la RadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant