Chapitre quarante deux

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Véra Cruz, à peine 8H30, les policiers arrivèrent devant le commissariat de la ville. Ils étaient attendus par un officier qui avait été averti par ces collègues de Mexico. C'était un homme d'une petite quarantaine d'années, il était plutôt mince et au visage doux, il dénotât complétement par rapport à Mora qui le dominait de près de deux têtes de plus. L'officier ne semblait d'ailleurs pas à l'aise du tout à la vue de ce colosse, Yann remarqua dans l'échange de regards que les deux hommes se connaissaient, cela ne faisait pas de doute. Il perçu que, malgré le niveau de grade inférieur du policier de Mexico, c'était lui qui menait la danse.

Adelina pris la parole et présentât les différentes personnes présentes. L'officier de police se nommait Aaron Muñoz. Il serra la main de Yann, d'une main moite et plutôt molle ce qui déplut à Yann. Il s'exprima dans un français très correct et invita les policiers Français à le suivre à l'intérieur. Une odeur de café froid et des ventilos dans tous les coins de la salle de travail, l'endroit était sombre malgré le soleil qui brillait à l'extérieur. Les locaux étaient anciens et peut entretenu, bien loin de ceux qu'avaient visités les eux flics arrivant à Mexico. Bienvenu à Vera Cruz, l'état le plus pauvre du Mexique !

Muñoz entra dans un petit bureau vitré. Au centre de la pièce était posé un bureau de métal et de bois synthétique. Un ordinateur ancien était posé face au fauteuil de cuir de l'officier. De nombreux tas de papiers donnaient une idée de la charge de travail que devait gérer ce commissariat. La criminalité et la mafia locale avait de quoi donner du travail à la police, du moins à ceux qui n'étaient pas liés par la corruption à ces groupuscules. Le petit homme au costume sombre s'assis et invita les deux policiers à s'asseoir face à lui. Les vieux fauteuils, défoncés par le temps et l'usure, étaient inconfortable mais Gabin et Yann prirent place.

- Très bien messieurs, j'ai donc appris que vous souhaitiez enquêter sur une affaire d'enlèvements en France et vous suspectez un trafic vers notre Pays... Vous pensez donc que nous, Mexicains, venons chez vous kidnapper des hommes pour ensuite les démembrer ici, pour en faire un commerce d'organes... Je suis heureux de voir quelle estime vous nos portez...

Muñoz voulait montrer son irritation et son agacement d'entrée de jeu mais il ne semblait pas à l'aise dans son rôle de chef, dans l'angle du petit bureau, debout appuyé contre un meuble sur lequel trônait encore des papiers, Mora semblait diriger le pantin Muñoz. Il le fixait et Yann sentait dans les yeux de l'officier qu'il était sous l'emprise de Mora.

- Nous ne sous-entendons rien, nous suivons une enquête qui nous mène ici. Nous ne sommes pas là pour faire une bataille de service ou de porter des jugements. Je suis factuel, je me base sur nos conclusions d'enquêtes, soyez assuré que nous ne sommes pas là pour vous faire porter des faits qui ne serait pas vérifiés !

Yann avait mis les choses au clair, au contraire de Muñoz, il s'exprimait d'une voix sûre et forte. Dans son discours il ne manqua pas de se retourner vers Mora pour lui faire comprendre qu'il savait quel jeu de dupe ils tentaient de jouer...

- Parfait, maintenant que les choses sont claires, je vais demander à l'un de mes agents de police de vous accompagner au port, vous pourrez alors mener vos investigations et remonter cette fameuse piste liée au Santa Maria. Les officiers Mora et Florès vous suivront également.

- Bien entendu, le protocole sera respecté et nous vous ferons part de toutes nos remontés vers nos services en France.

L'ambiance était glaciale malgré la chaleur encore plus étouffante entre ces quatre panneaux de verres qui constituaient ce petit bureau. Les mots dénotaient par rapport aux intonations, tout semblait dire que les Mexicains ne souhaitaient pas que les Français fouillent dans leurs affaires. Les policiers se levèrent et sortir du bocal de verre. Un policier en uniforme se présenta à eux, il allait les accompagner vers le port.

Les disparus de la RadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant