Prologue

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La nuit est claire, Yann ne trouve pourtant pas le sommeil. Son esprit est ailleurs, il n'arrive pas à s'endormir, il pense...

Hier sa journée s'est terminée par un au revoir à une femme qu'il n'arrive pas à sortir de sa tête, il ne sait pas s'il la reverra, il l'espère sans y croire... cette idée se mêlant à cette affaire de disparitions lui laisse un goût amer dans la bouche, de ceux que l'on noie dans un verre de whisky...

Son travail le ronge, il décroche de moins en moins facilement... les affaires s'enchainent et années après années elles lui collent à la peau. Tel un tatouage qui se dessine au fil des ans et marque sa peau de façon indélébile, il change, il se transforme et sa noirceur le recouvre.

Où est passé le jeune homme qui prônait le détachement total pour éviter de faire entrer les sentiments et l'affect dans son travail ? Les années ont passées, comme une cigarette qui se consume sur le bord d'une table, son cœur et son âme finissent par noircir.

Il a travaillé dur pour en arriver là, les cours du soir, les heures de travail tard le soir... et aujourd'hui ses années de service sont les seules choses qui lui permettent de ne pas sombrer.

Cette nouvelle plongée dans les tréfonds de notre monde, dans la noirceur de l'espèce humaine ne laisse jamais intact ceux qui y descendent, on remonte avec un souffle au cœur, on remonte en aillant consumé encore un peu plus notre vie.

Les disparus de la RadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant