Chapitre soixante huit

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Ah Puch reçu un message de ses proches ayant assistés à la scène dans ces bureaux ! Il s'y attendait mais pas si vite ! Il était resté à Orizaba depuis la veille, il y avait des appartements. Les piliers de la caste avaient quitté les lieux après avoir vu les jeunes femmes qui deviendraient leurs sortes d'esclaves. Fuentès tournait comme un lion en cage dans son bureau, là où il travaillait sur les affaires de la caste, bien loin de Vera Cruz, malgré tout, les lieux étaient luxueux.

Il fit venir Hoffman et Marquez dans son bureau, l'important pour lui était de protéger le secret médical de son organisation et également les femmes fraîchement arrivées en ses lieux.

- Nous allons devoir aller vite messieurs, la police a forcé mes bureaux, ils trouveront bien le lien avec ces lieux malheureusement, alors je vous demande de tout faire pour protéger notre caste, je n'ai pas peur de mourir pour vous mes amis, je dois sacrifier ma vie pour conserver celle de ma famille et pour que la caste me survive, comme elle l'a toujours fait !

- Bien Ah Puch, je vais détruire ce qui doit l'être et faire en sorte de faire disparaitre les traces des derniers hommes passé ici, rétorqua Hoffman.

- Je vais faire protéger nos piliers à leurs demeures et nous allons faire partir les femmes pour les mettre en lieux sûr, rajouta Marquez.

Les trois hommes veillaient à effacer les traces de leurs macabres entreprises perpétuées au fil des années dans ce vaste bâtiment ressemblant finalement à l'antre du diable, décidant de ceux qui devaient mourir pour que d'autres ne craignent jamais la mort.

Non loin de là, dans les bureaux du sénateur, les hommes de la police française et mexicaine avaient remué la totalité des papiers et documents divers des locaux, non sans mal, mais pour y trouver ce qu'ils cherchaient ! Tout comme les bateaux avaient permis de remonter la piste de Fuentès, les hommes trouvèrent trace des locaux de Orizaba. Les bâtiments étaient référencés comme un dépôt de nourriture pour les œuvres de charité de la communauté, jusque-là cela semblait normal mais les dossiers trouvés faisaient état de mouvement très suspects et de factures payées par l'état de Vera Cruz ! Ils trouvèrent des traces d'achat de matériel médical, qu'est-ce que ce genre de matériel pourraient faire dans un entrepôt de nourriture ?

- Banquo ! On les tient, il y a surement quelque chose pour nous là-bas, c'est surement là que finissent les pauvres gusses qui disparaissent ! Lança Gabin.

- C'est ça, tu as raison, Yann se tourna vers le chef de la police pour lui dire ce que son collègue avait trouvé.

Les hommes échangèrent en anglais pour réagir au plus vite sur cette découverte. Il n'y avait pas de temps à perdre et il fallait aller directement sur les lieux pour tenter de trouver cette bande de fous furieux !

Les policiers firent marche arrière, laissant les lieux entièrement retournés, ils montèrent à nouveau dans les vans. Les personnes présentent dans les locaux du gouvernement de l'état de Vera Cruz restaient comme figés après la scène qu'ils venaient de vivre... Ils furent sommés de rester là et d'attendre l'arrivée d'autres officiers de police pour finir les perquisitions, un homme de l'escouade restât pour veiller à ce que rien ne disparaisse.

Les deux véhicules, chargés de leurs hommes armés et bardés de leurs gilets et casques d'intervention, prirent la route de Orizaba. Presque deux heures de route étaient nécessaires pour couvrir les 130 km séparant la ville côtière de cette zone montagneuse au pied du volcan Pico dé Orizaba.

L'ambiance était lourde à l'intérieur du véhicule, les hommes étaient remontés au maximum, ils avaient en tête les éléments de l'enquête, français et mexicains savaient de quoi étaient capable les gens qui se trouvaient là-bas... La véritable question était de savoir ce qu'ils y trouveraient ? De quelle barbarie ces hommes étaient capables ? Qu'avaient-ils bien pu faire des hommes et des femmes enlevés jusqu'alors ? Le temps filait dans la chaleur des vans, au travers des vitres fumés, Yann regardait le paysage changer et se vider entièrement pour se transformer en désert.

Les disparus de la RadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant