Chapitre Cinquante et Un

17 4 0
                                    

La porte était close, la chaleur brulait le cœur et l'esprit de Yann et de Gabin. Yann était en feu, il ne pouvait contenir sa rage, sa haine car il savait qu'Eva était en danger, les mots de Mora résonnaient encore dans sa tête qui laissait apparaitre les stigmates de cette nuit passée. Le sang maculait sa chemise et encore une partie de sa peau.

- Ils vont l'enlever putain, ils vont la tuer à cause de moi et de mon putain d'orgueil, t'entends Gabin ??

- Calme-toi, on peut rien faire pour l'instant, il faut qu'on sorte pour appeler les collègues !

Ils n'eurent pas le temps d'aller plus loin dans leur conversation, les pas claquèrent à nouveau au loin dans le couloir sombre qui conduisait à leur geôle, la porte se déverrouilla et elle s'ouvrit. Un visage apparu, c'était Muñoz qui venait les libérer en personne.

- Messieurs, nous avons pu obtenir les garanties nécessaires à votre libération, vous allez pourvoir rentrer chez vous, nous allons vous escorter jusqu'à l'aéroport International General Heriberto Jara pour éviter tous risques pour vous après toute cette agitation ! Mes supérieurs ne voudraient pas qu'il vous arrive quelque chose en chemin, comprenez-vous ?

- Oui très bien, on peut passer des coups de fil ?

- Je crains messieurs que vous n'ayez que peu de choses à demander ou pire à exiger ! Nous vous autorisons un seul appel et nous tenons à rester près de vous pour cela, question de protocole !

- Foutues conneries ! ... Lança Yann...

- Vous dites ? Répliqua Muñoz...

- Rien, il ne disait rien, allé, vous savez très bien que nous sommes crevés, épuisés, laissez-nous sortir de cette tôle, on doit appeler notre supérieur pour prévenir de notre sortie... Gabin avait repris la main pour éviter les incidents supplémentaires.

- J'aime mieux cela, allons-y.

Les trois hommes sortirent de la pièces délabrée et aussi chaude qu'une étuve ! Ils se dirigèrent vers les bureaux des policiers, Muñoz pris un téléphone et demanda le numéro de leur supérieur. Gabin donna le numéro de Verdier et pris le combiné, Yann n'étant visiblement pas en mesure de prendre la parole, ses yeux injectés de sang à cause du choc et de la douleur était dans un état sombre comme Gabin l'avait rarement vu malgré ses années en commun.

Le téléphone sonna et Verdier fini par répondre.

- Verdier j'écoute ?

- C'est Gabin boss...

- Gabin ? Mais bordel, qu'est ce qui se passe ?? J'ai eu un coup de téléphone du quai d'Orsay, j'ai eu tellement de pression au cul que j'en ai encore mal au bide !

- Boss, on vous expliquera mais là on nous escorte jusqu'à l'aéroport et on rentre... Yann est mal en point, il faut nous récupérer à notre retour.

- Ok, je prends les choses en main, j'ai été averti de votre retour mais ça va chauffer pour vous comme pour ma gueule vous le savez !! Vous avez vraiment foutu la merde là-bas ! C'est passage par les bœuf-carottes dès votre retour les mecs !

- On verra, pas de problème boss !

- Allé, rentrez bien !

Sur ces simples mots, les deux hommes raccrochèrent, impossible de dire un mot de plus, ils étaient sous bonne garde. Les flics français se voyaient ensuite raccompagnés au bureau de objets personnel du commissariat, on leur rendit leur valises et affaires personnelles, les locaux avaient déjà été les chercher, inutile de dire qu'ils ne s'étaient pas privés pour fouiller les éléments personnels de deux amis.

Les disparus de la RadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant