Chapitre vingt deux

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Roissy, le vol de 8H50 en provenance du Mexique, un vol au départ de l'aéroport International Heriberto Jara. Un Boeing 787/900 de la compagnie AéroMexico atterrissait sur la piste. A son bord, Don Josué, Marco et d'autres hommes de la caste de la tête d'or venaient procéder à la « récolte » des femmes.

Il s'agissait d'une seconde expédition car un exécuteur avait déjà débuté cette tâche mais ce dernier avait échoué dans sa tâche. Cet homme était pourtant un homologue de Don Josué, un homme d'expérience et qui avait toute confiance de Ah Puch pour cette mission. Mais cet homme avait été confondu par l'enquête d'un policier parisien, un certain Yann Maze.

A la sortie de l'aéroport, les hommes de main de la caste étaient attendus par plusieurs voitures et partirent en quête de celles qui seraient leurs élues !

Don Josué monta avec le tempétueux Marco dans la Maybach Mercédès qui était présente au départ du Santa Maria. Des cellules dormantes de la caste étaient stationnées un peu partout en Europe, pas d'hommes importants, mais des indicateurs, des hommes en charge d'observer, de suivre, de regrouper les informations pour faciliter le travail au moment des récoltes, il s'agissait des guetteurs, le rang le plus bas de la caste.

- Tu sais Marco, cette mission nous devons la réussir sans faire de vague, nous avons perdu plusieurs mois, tes erreurs à Rodez vont peut également nous rattraper. Je n'accepterai aucune erreur de ta part. Tu sais où s'arrête mon pouvoir d'exécuteur de la caste ?

- Oui Don Josué, je le sais, pas la peine de me le rappeler, j'ai accepté de donner ma vie lorsque je suis entré dans la caste ! Je vais m'améliorer et je ferai en sorte de canaliser ma « violence ».

- Tu n'auras pas le choix, car si tu penses que ta violence est sans limite, alors tu te trompes car je suis capable de bien pire, sache-le, sache aussi que si je suis à la place que j'ai aujourd'hui c'est que j'ai exécuté tous les contrats qui m'ont été confiés, la mort n'est qu'un passage pour celui qui donne sa vie à la caste, mais pour celui qui trahit la cause, celui qui déshonore la caste, ce passage serait plus douloureux que toute les souffrances que ton esprit peut imaginer.

Les mots étaient clairs, les paroles étaient calmes et glaciales, pas de sentiments, pas de compassion, El Angel Negro était l'exécuteur en chef de la caste, tous les hommes connaissaient sa réputation, les personnes qu'il avait fait exécuter mais plus encore, les personnes qu'il avait lui-même exécutées, torturées, une obéissance sans limite aux ordres d'Ah Puch pour faire régner l'ordre au sein de cette caste plusieurs fois centenaire.

Le convoi de plusieurs de limousines pris la direction du périphérique puis de l'autoroute en direction du sud de la France.

La destination était Bayonne, les guetteurs avaient trouvés des élues potentielles au niveau de l'université de Pau et des Pays d'Adour, l'UPPA. Les élues étaient choisies sur des critères physiques, intellectuels, sociaux. Les guetteurs se trouvaient un peu partout sur le territoire, ils cherchaient les hommes et les femmes qui correspondaient aux mieux aux attentes mais ils ne pouvaient pas tout détecter en amont, la perfection de l'ADN, les critères plus poussés de leurs systèmes immunitaires étaient les derniers éléments que les médecins d'Aldair Barroso examinaient au dernier stade de la sélection, une fois revenu au Mexique, c'est pour cela qu'ils capturaient toujours plus de proies.

Comme pour les hommes arrivés au Mexique, sur les premiers critères, ils correspondaient tous aux attentes, les examens du sang, les examens les plus poussés déterminaient ensuite s'ils devenaient élus ou s'ils finiraient dans cet hôpital à Orizaba, simple marchandise, simple donneur d'organes saint, bout de viande hors de prix et manne financière pour la caste.

Les hommes de la caste arrivèrent à Bayonne après plus de 800 km d'autoroute. Ils descendirent à l'Hôtel Mercure, le Centre Grand Hôtel. Les hommes de main prirent des chambres classiques, Don Josué eu une suite hors de prix pour passer cette nuit. Nous étions loin du standard des chambres que Maze et Santos pouvaient avoir lors de cette chasse contre la mort. Deux mondes qui s'opposent, deux réalités qui s'entrechoquent. Le mal qui vit dans l'opulence et la justice qui tente de les arrêter en se battant avec des armes en bois. La réalité était ainsi, mais cette bataille, comme bien d'autre, ne se gagnerait pas grâce à l'argent, mais grâce à la détermination de certains hommes pour que l'équilibre entre le bien et le mal ne bascule jamais du côté sombre.

Les disparus de la RadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant