Chapitre quarante quatre

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Paris, au 36 le service du commissaire Verdier était en effervescence ! Les remontés des différentes informations venant des commissariats de Brest, Bayonne, Narbonne faisaient phosphorer les neurones des enquêteurs de la Crime'. Les bureaux étaient presque déserts, en pleine saison estivale, les OPJ étaient presque tous en repos, mais l'affaire des disparus occupait par contre le groupe de Yann.

Les indices les plus utilisables venaient de la fusillade ayant eu lieu à Narbonne. En effet, suite à ces évènements, ayant conduit à la perte d'un jeune policer, les policiers avaient pu récupérer une description des assaillants ! L'entre-aide entre les services aidait bien entre les services locaux et les deux flics du 36 venu en renfort, le jeune Santos et Krim, ami de Yann.

La zone de la fusillade fut passée au peigne fin. Zone balisée, techniciens en tenue blanche et OPJ pour les constates. Le travail fut mené avec sérieux et dans ce sable qui s'immisçait partout ils purent trouver bien plus que les douilles laissées par les différentes armes...

Là où le policier rescapé avait vu s'effondrer l'un des malfrats, le sable charrié par le vent marin avait déjà presque totalement effacé les traces de sang, les chances d'y trouver de l'ADN était infime... Mais, ils purent trouver l'arme de l'homme touché ! Il s'agissait du Beretta 92 de Marco, une arme commune et souvent utilisée par les petites frappes, les policiers mirent sous scellés cette dernière pour tenter, enfin, de trouver un semblant de piste pour remonter cette chaine.

Les témoignages des jeunes sur la plage, mais également du policier ayant survécu, allait permettre aux enquêteurs de lancer des recherches et de tenter une approche par barrages filtrant. Les indices restaient maigres mais ils étaient pour le moment les seuls à la disposition de la Crim' et il fallait désormais espérer trouver une empreinte exploitable sur ce 9 mm.

Verdier avait joint un peu plus tôt le jeune Le Bars à Brest pour suivre l'affaire car d'après les indices et ce qui semblait être le mode opératoire de ces inconnus, Brest serait surement la plaque tournante de ce trafic que, pour le moment, les policiers Français ne pouvaient encore comprendre. Ils ne pouvaient que constater les enlèvements et en dégager un mode opératoire qui semblait consister à faire transiter hommes et femmes de France vers le Mexique. Les personnes disparues répondaient à des critères semble-t-il basés sur leur physique et leur intellect. C'était de maigres indices, de toutes petites miettes laissés derrière les kidnappeurs.

La partie la plus sombre, les exécutions des autres jeunes ne correspondant pas aux critères étaient un indice également sur la cruauté des hommes à l'origines de ces enlèvements. Mais les policiers n'avaient encore aucune idée de ce qui se passait de l'autre côté de l'océan dans les paysages pourtant magnifiques de l'Amérique du sud, cela, Yann et Gabin devaient le découvrir.

Le centre névralgique de la police venait de recevoir des informations de collègues Niçois... Trois jeunes femmes semblaient avoir disparu d'après leurs familles... Dans le mile, les femmes étaient de bonnes familles et en cycle de doctorat en marketing, des cibles de choix pour les malfaiteurs.

Cela faisait encore monter la tension dans le groupe. Max, toujours préposé au café faisait la grimace en avalant une gorgée de son breuvage plutôt critiquable mais il fallait de la caféine pour faire travailler les neurones un peu fatigués des quelques enquêteurs restant dans les locaux flambant neuf du Bastion !

Krim était toujours sur le terrain avec le jeune Santos. Ils avaient tenu informé le Bastion des éléments, aussi maigre étaient-ils, les traces de sang balayés par le vent sur le sable n'avaient pas pu être exploité. En revanche, sur le Beretta, ils avaient pu retrouver plusieurs empreintes exploitables pour les machines de la police scientifique. De belles traces de pouces, presqu'offerte aux enquêteurs. Ils avaient bien sûr lancé les recherches sur les fichiers nationaux et rapidement à l'échelle de l'Europe grâce à l'aide de Verdier et l'accord d'Interpole.

Les disparus de la RadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant