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               Natsu              


-- Es-tu confortable?

-- M... Mm...

Ses joue étaient rougies par la gène et je ne pouvais m'empêcher de sourire. J'avais lentement passé mon bras gauche par dessus sa taille, la collant contre moi. Elle avait pris mon deuxième bras, s'en servant comme oreiller. Sa tête nichée dans mon cou, une de ses mains s'était accrochée à mon écharpe. Mon souffle se coupa en la sentant si près de moi. C'est impressionnant comme cette fille pouvait me faire mal, mais c'était tout aussi impressionnant de voir le bonheur qu'elle me procurait.

Lorsqu'elle riait, mon corps volant en éclat. Lorsqu'elle me touchait, je ne pouvais retenir l'immense frisson qui me parcourait l'échine. Et lorsqu'elle m'embrassait... j'avais l'impression que tout ce qui nous entourait n'était que poussière, que vide.

Que nous.

-- J'ai froid...

Et pourtant, depuis le bain, sa peau était brûlante. Je la serrai cependant un peu plus contre mon torse, regardant ses joue prendre un peu plus de couleur. On pourrait presque la comparer à la chevelure écarlate d'Erza! Je posais mon menton sur le sommet de son crâne après l'avoir embrassée sur le haut de la tête. Sa respiration était régulière.

À chaque expiration, son souffle frôlait délicatement ma peau. Et à chaque expiration, son souffle me faisait frissonner. Mira, alias la démone cupidon, m'avait plusieurs fois parlé de l'amour. Elle disait qu'une seule personne au monde arrivait à nous faire sentir aussi bien, aussi confortable. Comme si nous étions toujours à la maison.

Parce que lorsque je regarde dans ses yeux, je suis chez moi.

Ses yeux s'étaient entre temps fermés. Sa main agrippa mon écharpe un peu plus, me faisant frissonner de plus belle.

Mira m'avait aussi parlée de ça. Les frisson, les papillons, les rougissements, tout ça lors de contacts physiques ou visuels. Notre conversation avait rapidement été interrompu par Lisana qui était devenu soudainement rouge de colère. Elle avait alors détalé en claquant les porte de la guilde le plus fort qu'elle le pouvait! La démone n'avait fait que soupirer avant de me demander d'oublier cet incident.

Et si Lisana m'aimait? Non, c'est absurde, elle est comme ma soeur. Mais le regard qu'elle porte à Lucy pourrait être un indice.

Je me rappel... oui, je me rappel d'une fois, la blonde s'était jetée dans mes bras, riant aux éclats. Elle m'avait fait un petit bisou sur la joue avant de continuer de rire et le regard que lui lançait la blanche était tout sauf amical! Je ne m'en était pas préoccupé plus que ça, serrant un peu plus la constellationniste dans mes bras chauds et musclés.

Non, je ne suis pas narcissique.

-- Natsu?

Je baissais le regard vers ses iris argentée. Finalement, elle ne dormais pas. De longs sillons de larmes traçaient ses joues. Mon cœur se serra. Que va t-elle me sortir cette fois? Je jouais avec ses cheveux, lui laissant le temps qu'il lui fallait pour parler.

-- Je... j'ai si peur, Natsu!

Je fronçais légèrement les sourcils. De quoi avait-elle peur? J'ouvrais la bouche pour parler mais elle me coupa dans ma lancée, sa voix coupée par les pleurs et les sanglots.

-- Si il est là, maintenant, c'est sûr qu'il va revenir! Et... et il est tellement fou qu'il pourrait s'en prendre à l'un d'entre vous, juste pour m'atteindre moi! Il à beau être le pire des connards, je sais qu'il me connait... Natsu s'il arrivait quelque chose à un membre de la guilde je ne pourrais jamais me le pardonner... je ne... je ne pourrais...

Ses sanglots étaient si gros que parler lui semblait impossible. Je la serrait contre moi, ignorait mon torse qui se trouvait maintenant mouillé par ses pleurs. Elle se détendit après de longues minutes, son regard fixaient mon torse d'un regard neutre.

-- J'ai déjà perdue ma mère, je ne peux pas perdre celui que j'aime. Je peux pas te perdre toi Natsu... je peux pas...

Ses pleurs avaient cessé, et pourtant on pourrait avoir l'impression qu'elle pleurait encore. Sa voix se brisait à chaque deux mots et ses mains, posées à plat sur mon torse, tremblaient comme des feuilles.

Wait... venait-elle tout juste d'avouer qu'elle m'aimait? J'en déduis que oui grâce à ses joues rougies.

Trois coups furent cognés à la porte. Je soupirais fortement et elle leva la tête vers moi, me lançant un petit sourire forcé.

-- Vas-y. Je serais surement endormie le temps que tu revienne de toute façon.

J'hochais la tête, retirait mon écharpe et lui posa autour du cou. Je lui fis un clin d'oeil avait de partir vers la porte. Des coups plus rapides se firent entendre. Ils n'étaient décidément pas patient.

J'ouvris la porte à la volée, incapable d'entendre un foutu coup de plus en lâchant un "Quoi?!" dure et froid, impatient. Les deux jumeaux me lancèrent un regard noir auquel je répondis par un soupir d'agacement.

-- Comment va t-elle? Demanda le blond, faisant abstraction de mon regard glacé.

-- Elle tient le coup... tout du moins c'est ce qu'elle tente de faire croire. Cette histoire lui monte vraiment à la tête.

Rogue soupira à son tour.

-- Elle à toujours été comme ça de toute façon... est-ce qu'elle...?

-- Elle a retrouvée ses souvenir.

Les yeux des jumeaux grossirent rapidement sous la stupeur. Et dire qu'il fallait simplement qu'elle retrouve son père pour se souvenir. Quelle ironie.

-- Tu... t'es sérieux Nat'?

-- Très sérieux.

Le blond se pencha vers son frère.

-- Pour une fois qu'il est sérieux...

Je grognais. Ils sont là pour Luce ou pour se foutre de ma gueule?

-- Vous voulez quelque chose d'autre?

-- Oui. Demain, on veut la voir.

-- Elle est malade Sting. La pluie et le choc ne lui ont pas fait du bien.

-- Alors on viendra la voir demain!

Je soupirais avant d'hocher la tête. J'allais fermer la porte mais Rogue mis son pied pour m'en empêcher.

-- Tu as dit qu'elle se souvenait... mais se souvient-elle de nous?

Je fronçais les sourcils.

-- De vous?

Dans un ensemble parfait, les jumeaux se frottèrent l'arrière de la tête, mal à l'aise.

-- Nous la connaissons depuis longtemps après tout...

-- Mais ce n'est pas un sujet que nous aborderons ce soir. Continua Rogue en lançant un regard noir à son compagnon.  À la prochaine Natsu.

Empoignant fermement Sting par le bras , l'ombre détela, me laissant seul sur le pas de la porte, que je claquais vivement lorsqu'ils furent hors de vue.

Mon regard se posa sur la blonde, endormie. Elle tremblait légèrement. Sûrement avait-elle encore froid. Je me glissais à ses côtés, mon bras autour de sa taille, la collant sur moi. Elle cessa de grelotter après quelques secondes.

-- Bonne nuit Luce.

J'éteignis la lumière.

Un Nouveau Voyage [FAIRY TAIL]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant