Il y avait quelqu'un avec Brian. Quand la porte s'est un peu plus ouverte, on a pu le voir ramener deux pacs de bière, bien que Freddie et Roger n'étaient plus d'une humeur très festive. Il était également accompagné d'un garçon au longs cheveux châtains qui semblait d'une immense timidité.
- Je vous présente Deaky, annonça Brian.
- Enchanté
- C'est bien beau tout ça, mais qu'est ce qu'il fait là ? demanda Roger avec tact et délicatesse, comme à son habitude.
- Notre nouveau bassiste. En fait, il s'appelle John Deacon, mais je trouve que Deaky lui va mieux et ça ne le dérange pas.
- Cool, va pour Deaky. On va voir comment tu te débrouilles. Keep Yourself Alive, tu connais ? dit Roger, toujours avec ses gros sabots.
- Bien sûr, répondit l'intéressé.
- En piste !
Ils reprirent donc la répétition accompagnés de leur nouvelle recrue. John était vraiment doué et la musique retrouvait sa magie grâce à la basse.C'était déjà l'avant-première, beaucoup d'autres séances d'entraînement s'étaient déroulées depuis l'arrivée de Deacky; celui-ci était d'ailleurs déjà bien intégré dans le groupe. La bonne humeur et les plaisanteries étaient toujours de mise au sein du groupe.
Mais, le climat de la bande avait beau être excellent, Freddie et Roger n'avaient eu aucun moment d'aparté pour reparler de ce qui s'était déroulé au début de la semaine. Il y eu cependant quelques clins d'œil du batteur qui, sans que Farrokh ne le sache, avait pris une décision. Il avait choisi d'écouter le chanteur et de se moquer de la pensée des autres, ou plus exactement, de se trouver une couverture. S'ils apparaissaient dans les médias avec une fille dans les bras, personne n'aurait le moindre soupçon.
Ce jour-là, Brian et John durent s'éclipser dès la fin de la répète ce qui laissa du temps aux jeunes amoureux pour se retrouver.Roger révéla à Freddie, la sincérité de son amour dès qu'il n'y eût plus personne dans la pièce. Fred' n'en croyait pas ses yeux, lui qui avait douté de sa place dans le groupe. Sa famille ne l'avait jamais encouragé à une quelconque passion autre que la comptabilité. C'était surtout son père qui doutait de lui, il lui répétait sans cesse «bien agir, bien parler, bien dire. Voilà vers quoi tu dois t'engager». Et dire que pendant un instant, Freddie avait cru à ses sornettes en croyant n'avoir aucun avenir auprès de sa belle tignasse blonde. Il posa une main sur son épaule en signe de reconnaissance avant de lui caresser doucement le bras gauche et son visage. Roger ne sut pas résister très longtemps au charme de l'homme qui se tenait devant lui et se laissa vite entraîner dans ses bras après lui avoir offert ses lèvres avec mièvrerie.
Après moult embrassades, ils décidèrent de sortir prendre l'air. Les deux tourtereaux se tenaient main dans la main, s'embrassant et se câlinant dans presque tous les renfoncements que fournissaient les rues désertes qu'ils prenaient dans leur déambulation de Londres.
Malheureusement, ils s'approchèrent de l'avenue et durent se décoller un peu. Ce moment avait été si court qu'ils voulaient déjà retourner dans les ruelles. Ils avaient si peu de moments d'intimité que leur bonheur était à son apogée. À un moment, ils passèrent devant un disquaire. Et sans même échanger un regard, rentrèrent à l'intérieur. Ils ne savaient même pas que c'était l'un comme l'entre, leur endroit favori.
- Mais qu'est-ce qu'on fait ici !?
C'est mon disquaire préféré je rentre à chaque fois que je passe devant, s'exclamèrent les jeunes amoureux avant d'éclater de rire, une fois ramener à la réalité.- Je ne savais pas que tu venais ici aussi, dit Roger.
- J'y vais tellement souvent que c'est devenu un réflexe de rentrer quand je suis devant.
- Moi aussi.
Il restèrent silencieux un moment puis, partirent chacun de leur côté en essayant de dénicher des trésors. Freddie en avait pris un et commençait à regarder les titres. Roger arriva derrière lui, se colla contre son dos et posa ses mains sur les siennes puis lui chuchota à l'oreille tout en l'embrassant dans le cou.
- C'est mon groupe préféré. J'ai tout les albums sauf celui-ci, dit-il de sa voix si atrocement séduisant que Freddie lui fit un doux baiser.
- Moi aussi, affirma-t-il avant que leurs yeux ne se regardent intensément à cause de ce point commun.
- On pourrait l'acheter et l'écouter ensemble si tu veux, suggéra Roger, bien décidé à ramener le chanteur chez lui.
- En voilà une bonne idée.
Le magasin était désert alors Roger retira l'album des mains du chanteur et le posa sur le côté puis, se retourna, plaqua ses mains contre son dos afin de l'embrasser tendrement. Mais ils entendirent du bruit dans l'arrière-boutique et se détachèrent un peu avant de passer en caisse et sortir de l'échoppe.
- On peut l'écouter chez moi, il y a personne. Et si tu avais envie de dormir ailleurs cette nuit....
- J'adorerais, répondit Farrokh avec envie.
Ils allèrent donc chez Roger, plongés dans leur rêverie du septième ciel, écouter leur trouvaille avant de passer la nuit ensemble. Freddie s'assît dans le canapé pendant que Rog' s'occupait du tourne-disque. Après l'introduction, Fred se leva pour danser au rythme de la musique en tentant laborieusement d'entraîner son bien-aimé dans un swing. Celui-ci se laissa tout de même convaincre et finit la musique dans les bras de Freddie pour une douce étreinte suivie d'un baiser.
Puis, épuisés, les jeunes amoureux allèrent au lit. Roger prêta une chemise à Freddie avant de rentrer dans le lit. Farrokh était très fatigué malgré l'excitation pour le concert du lendemain. Roger regardait le plafond et remarqua que Freddie s'était endormi dans ses bras, il était tellement mignon quand il dormait. Roger déposa un baisé sur son front, se dit qu'il n'avait jamais été aussi heureux de sa vie, c'était une sorte de magie ( A Kind Of Magic, un bon titre se dit-il ) et sombra à son tour dans les bras de Morphée.
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Love Cannot Die
FanfictionAttention fanfiction LGBT+. Homophobes, c'est à vos risques et périls... Nous savons tous que Freddie Mercury est un des plus grands musiciens de l'Histoire. Il est assez extravagant et a la tête rempli d'ambitions. Mais connaissons-nous vraiment s...