PDV ZamyrCe matin, je suis debout un peu plus tôt que d'habitude. Je regarde l'heure sur mon portable, il n'est que 6 h du matin. Je vais me rendormir, quand soudain me vient une idée diabolique. Je quitte mon lit pour aller à la salle de bain faire ma routine.
Je laisse ma chambre sans faire de bruit pour ne pas me faire choper par les infirmières. Normalement, on n'a pas le droit de traîner dans les couloirs. J'arrive devant la chambre de Josh, je pousse la porte tout doucement. C'est bon, il est encore en train de dormir. Je le regarde un moment, puis d'un coup, je saute sur son lit en criant.
Moi : Réveille-toi.
Josh : Humm. Grogne-t-il...
Moi : aller debout, sal feignant. Dis-je en lui tirant sa couverture.
Josh : Zamyr sort tout de suite de mon lit. Dit-il en remontant la couverture.
Moi : Non. C'est une superbe journée qui s'annonce. Dis-je en tirant sa couverture de nouveau.
Josh : je vais vraiment finir par te tuer, toi.
Moi : Tu m'aimes beaucoup trop pour me faire quoi que ce soit, mon très cher Josh.
Josh : Ce n'est pas faux. Aller, vient là.
Il me fait une petite place et je m'allonge auprès de lui. Josh est un très bon ami. Je l'ai rencontré à l'hôpital. Dès son arrivée, ici, on est vite devenu amis. Il est hémophilique et on vient de lui diagnostiquer une hémochromatose primitive, qui selon les médecins est une complication de sa maladie.
Les médecins disent qu'avec l'hémochromatose, il n'est pas à l'abri d'un diabète, d'une cirrhose ou encore même d'une décompensation cardiaque. Mais heureusement, ces analyses ne montrent aucun signe de tout ça. C'est quelqu'un de bien et je l'aime beaucoup.
Josh : Ça va ?
Moi : oui, je me suis réveillée plus tôt et...
Josh : Et tu t'es dit pourquoi ne pas venir faire chier ton pote Josh.
Moi : Putain, ça craint quand tu termines mes phrases comme ça.
Josh : Je n'arrête pas de te le dire. Je suis deviné...
Moi : M'ouais, c'est ça.
Ce qui nous fait rire tous les deux. Josh est très protecteur. Il a tout juste un an de plus que moi. Quand je pense qu'il y a pas mal d'adolescents de notre âge qui sont tranquillement en train de bousiller leur santé soit en buvant, soit en fumant n'importe quoi, pendant que nous, on est là à flipper alors qu'on n'a rien demandé.
Je me plains de cet endroit, alors que lui, le pauvre, s'il rentre chez lui, ce n'est que pour revenir quelques semaines plus tard.
Je sais qu'ils ne sont que trois dans sa famille, sa mère qui est plutôt jeune, son petit frère Julien qui a 8 ans et qui est adorable, et enfin Josh. Il ne parle jamais de son père. Peut-être qu'il est mort, ou qu'il ne vit plus avec eux tout simplement. En tout cas, moi, je ne lui ai pas demandé, car il évite d'en parler.
Josh : Non, dis-moi, sérieusement, qui y a-t-il ?
Il me regarde dans les yeux. Je déteste quand il fait ça et il le sait. Il dit que comme ça, si je lui mens, il le saura, déjà que je mens mal d'après lui.
Moi : Bah, hier, j'ai fait d'autres tests. D'après Juliette, on aura bientôt les résultats. Je sens que ça va un peu mieux, mais je ne sais pas, j'ai peur.
Josh : Écoute-moi. Il me prend la main. Il ne faut pas que tu aies peur. Le Dr Nayir t'a dit que tu allais mieux, même moi, je le vois, toi aussi, d'ailleurs, tu viens de le dire.
Moi : oui, peut-être. Mais sans les résultats, ça ne veut rien dire...
Josh : Tu te fous de moi là ? Ça en dit beaucoup même. Si ça se trouve, tu pourras bientôt rentrer chez toi pour être avec ta famille, c'est ce que tu as toujours voulu, non ?
Moi : Bien sûr que oui...
Josh : Tu pourras enfin avoir un mec...
Moi : Ne dis pas n'importe quoi. Dis-je en lui tapant l'épaule.
Josh : Hey, mais c'est quoi toute cette violence ?
Moi : Ah, je t'ai fait mal ? Ça t'apprendra à dire des conneries pareilles.
Josh : Je vais me plaindre, tu vas voir.
Moi : Pauvre chou... Tu veux un câlin ? Dis-je en lui ouvrant mes bras.
Josh : Il ne faut vraiment pas t'inquiéter, ma belle. Il me serre très fort dans ses bras.
Moi : J'aimerais tant que tu guérisses. Je lui caresse la joue.
Josh : Zazou, on sait déjà comment ça va finir pour moi...
Moi : sinon, elle vient quand ta mère ?
(Je change de sujet pour ne pas pleurer). Je n'aime pas quand il parle comme ça.
Josh : Eh hop, changement de sujet... Elle m'a dit qu'elle passera dans l'après-midi avec Julien.
Moi : Ah, c'est super.
Josh : M'ouais.
Moi : aller, je te laisse te reposer avant que Juliette ne découvre que je ne suis pas dans ma chambre. On se voit tout à l'heure.
Josh : D'accord.
Je retourne dans ma chambre...
PDV RUBENS
Aujourd'hui, c'est notre dernier jour de classe, c'est l'été quoi. Avec mes meilleurs potes, Diego et Kersley, on est assis au dernier rang. Ils fixent tous l'horloge alors que Mme Levy, notre professeur de langues, nous donne des conseils pour l'été. Personne ne prête vraiment attention à ce qu'elle raconte, bien sûr.
À un moment, je tourne la tête et mon regard tombe sur elle. Lubie, ma petite amie. Je n'irai pas jusqu'à dire que je suis amoureux, mais je l'aime bien. Ça fait genre quoi, un an qu'elle est ici, elle vient de l'étranger. D'après ce qu'elle nous a dit, elle a dû suivre sa mère pour des affaires.
Note : cette petite bande est composée de Lucie, Christine, la copine de Kersley, Michèle, la copine de Diego, Lubie. On va bientôt monter un spectacle de danse.
On est ensemble depuis deux mois. On était dans notre petit restaurant et Lubie était assise à côté de moi. On discutait tranquillement, puis d'un coup, j'ai senti ses lèvres sur les miennes. Elle m'a avoué par la suite que je lui plaisais, et on a décidé de sortir ensemble. Et il faut dire qu'elle commence bien à me plaire.
Enfin, on entend le son de la cloche. Tous les élèves se lèvent pour quitter la classe en faisant le plus de bruit que possible, ce qui ne manque pas d'énerver Mme Levy qui marmonne derrière son bureau. Je sors avec mes potes dans la cour. En me voyant arriver, Lubie se jette directement dans mes bras, puis elle m'embrasse. Les sifflements de nos amis (es) nous poussent à nous détacher.
Diego : Les gars, c'est l'été, vous aurez tout le temps pour vous faire des bisous.
Kersley : Ça, et même plus encore.
Moi : la ferme, vous deux. Je l'entraîne un peu plus loin. Alors, Mon cœur, dis-moi, quels sont tes projets cet été ?
Lubie : Je ne sais pas trop...
Moi : Comment ça ?
Lubie : Disons que je n'ai pas vraiment eu le temps d'y penser...
Moi : Ah bon ! Et bien, tu vas devoir le faire, non ?
Lubie : mon cœur, on aura le temps d'en parler, l'été ne fait que commencer. Aller, embrase-moi. Elle passe ses bras autour de mon cou.
Moi, je sais déjà que je vais bosser sur mon spectacle. Dis-je entre deux baisers... Et je passerai plus de temps avec toi.
Lubie J'aimerais aussi, tu sais...
Moi : je suis censé comprendre quoi là ?
Lubie : Non, ce n'est pas vraiment ce que je voulais dire, mon chéri...
Moi : Y a-t-il quelque chose que je devrais savoir, Lubie ?
Lubie : mais non, voyons... Il n'y a rien du tout.
Moi : D'accord. Dis-je peu convaincu... Tiens, voilà ton chauffeur...
Lubie : Déjà !
Moi : Tu ne veux pas rentrer maintenant ?
Lubie : C'est juste que je ne m'attendais pas à le voir arriver de si tôt. C'est mon dernier jour de classe après tout.
Moi : moi Ce qui m'étonne encore, c'est le fait que ta mère insiste avec cette histoire de chauffeur alors que tu as ton permis et une voiture.
Lubie : M'ouais, elle abuse des fois... Bon, il faut que je rentre. Je t'appelle plus tard.
Elle m'embrasse avant de partir. Je trouve qu'elle est un peu bizarre, mais bon. Je rejoins mes potes.
Diego : Alors Rubens, vous allez passer l'été ensemble ? Il me demande.
Moi : À vrai dire, je ne sais pas encore.
Kersley : Il parait qu'elle va repartir chez elle.
Moi : Je ne pense pas...
Diego : Tu en es sûr ? Parce que ce matin, j'ai entendu Christine lui dire qu'elle allait lui manquer.
Moi : QUOI ? Mais elle ne m'a rien dit Ce n'est pas possible, elle ne me fera pas ça.
Diego : Sinon...
Moi : Je n'en sais rien, mec.
Kersley : Mais lâche-le avec ça. Diego putain, tu fais chier... Je ne l'apprécie pas du tout et c'est réciproque, mais je pense qu'elle t'aime.
Diego : Et n'oublie surtout pas que c'est elle qui t'a déclaré sa flamme. Dit-il en rigolant.
Moi : sérieux, les gars, je n'ai pas envie d'en parler maintenant.
Diego : Bon, allons-y.
Je n'ai jamais su pourquoi, mais Kersley et Lubie arrivent à peine à se supporter. C'est énervant des fois...
PDV Lubie
Je ferme la porte derrière moi, ma mère est sûrement encore à l'entreprise. Je m'allonge en mode étoile sur mon lit. J'essaie de trouver comment convaincre ma mère pour qu'on puisse rester ici. Je sais qu'elle ne me laissera jamais y rester toute seule. Rubens n'était qu'un caprice au début, mais j'ai appris à le connaître et à l'apprécier, ce à quoi je ne faisais pas vraiment attention avant. Et je crois même que je l'aime. J'en suis sûre, en fait.
Mes parents ont plusieurs grandes entreprises un peu partout. Il y a un an de cela, un partenaire a fait le con, il était au bord de la faillite, mon père ne pouvait pas se déplacer, donc il a tenu à ce que ce soit ma mère qui règle le problème. Et moi, je ne voulais pas qu'elle soit seule ici, alors je l'ai accompagnée.
Normalement, on n'aurait dû rester que quelques mois, mais l'entreprise était dans un piteux état. Ma mère a dû travailler jour et nuit pour la remettre sur pied. Perdue dans mes pensées, je n'entends pas la porte de ma chambre s'ouvrir.
Maman : Lubie, ma chérie
Moi : maman.
Maman : Je te trouve un peu pâle. Qu'est-ce qui se passe ? Elle vient me caresser les cheveux.
Moi : tout va bien, maman, ne t'en fais pas.
Maman : Alors allons dîner.
Moi : Je n'ai pas vraiment faim.
Maman : Lubie, tu es ma fille, tu sais que tu peux tout me dire...
Pourquoi ne pas lui dire ? Après tout, c'est elle qui insiste.
Moi : maman... Il y a juste que je ne veux pas rentrer...
Maman : Et pourquoi donc ?
Moi : Eh bien, c'est tout simplement parce que je n'ai pas envie de partir d'ici. Il y a mes nouveaux potes ici, il y a aussi mon copain et...
Maman : Ton copain ? Tu es sûre de vouloir aller sur ce terrain-là avec moi, jeune fille ?
Moi : maman, je t'en prie... Et puis j'ai déjà appelé papa, et il est d'accord...
Maman : écoute-moi bien, on va partir toutes les deux, comme prévu. Et ton père va m'entendre ça, tu peux me croire. Dit-elle en s'éloignant.
Moi : Mais maman...
Maman : Fin de la discussion. Dit-elle en claquant la porte.
Putain, et maintenant, comment je vais l'annoncer à Rubens, moi ?
Ce n'est vraiment pas juste...
VOUS LISEZ
''Mon Histoire, Avec Lui '' [Terminée]
Teen FictionElle n'était qu'une jeune fille qui se contentait de se battre pour aller mieux... Enfin ça c'était avant qui'Il fasse éruption dans sa vie pour tout changer... Mais il va découvrir une terrible vérité sur elle - Et moi qui te croyais différente ...