Chapitre 27 : Winners (Part 1)

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PDV Zamyr

Ça doit faire plus de 5 minutes depuis que je suis au téléphone avec Rubens, en pleine négociation, essayant de lui expliquer que ce n'est pas nécessaire qu'il vienne me chercher pour aller aux concours d'orthographe des filles, puisqu'avec mes parents, nous irons tous ensemble, mais il refuse d'écouter. Et le fait que je suis chez Josh en ce moment n'arrange pas vraiment les choses. J'ai connu ça avant avec mon frère, lui, il voulait simplement me protéger de ces abrutis de notre ancien lycée, même si parfois il exagérait un peu, là c'est carrément pire. Rubens est mon petit ami, pas mon garde du corps, on est d'accord. Il n'a pas besoin de m'accompagner partout. C'est fou ce qu'il peut être possessif des fois, et même si ça m'énerve, je l'aime.

Rubens : on en reparlera plus tard. Je passe te prendre chez Josh dans deux heures.

Vous avez entendu ça ? On dirait Mon père.

Moi : attends. Josh dit qu'il peut me ramener.

Rubens : il peut rêver lui.

Moi : Rrrrrggg. Mais Rubens...

Rubens : Y a pas de mais, Rubens. Je serai devant chez lui dans deux heures et ce n'est pas négociable, Zamyr.

Moi : D'accord. À plus tard

Rubens : À plus tard.

Je me laisse tomber sur le lit de Josh sous son regard amusé.

Moi : j'ai l'impression qu'il ne me fait pas confiance.

Josh : Ne dis pas n'importe quoi. J'étais pareil, voire même pire avec Jess. Ça prouve juste qu'il tient beaucoup à toi.

Moi : Ah oui ! Dis-je en me relevant.

Josh : Donc, même s'il m'agace un peu ton copain, je le comprends. Il est juste un peu trop protecteur.

Moi : Mmhh. Sinon, il s'est passé quoi hier avec Jess ?

Josh : En rentrant à la maison, je l'ai trouvée en train de rigoler dans le salon avec ma mère, on aurait dit deux vieilles bonnes copines. Je sais qu'elles se voient derrière mon dos.

Moi : Tu ne t'es pas fâché, j'espère.

Josh : Non. Elle a même dîné avec nous. Puis je l'ai ramené chez elle.

Moi : Et dans la voiture, il s'est passé quoi ?

Josh : Elle m'a raconté que je lui manque énormément. Du coup, j'ai préféré changer de sujet... Mais tu vois, le fait est que je suis toujours fou amoureux d'elle, mais...

Moi : Mais rien du tout, Josh. Tu sais aussi bien que tu n'as qu'un mot à dire.

Josh : Tu vois ce truc ? Il me montre son bracelet indiquant son hémophilie. Il me rappelle tous les jours que je n'ai pas droit à l'erreur. Avec ça, je suis redevenu un peu comme un enfant qui a tout le temps besoin de surveillance. Et ça, je ne veux pas l'infliger à Jess, je l'aime trop pour ça. Je ne veux pas qu'elle souffre.

Moi : elle est déjà en train de souffrir là, et toi avec elle par la même occasion.

Josh : Franchement, je ne sais pas...

Moi : on va faire un truc, appelle-la et invite-la à t'accompagner aux concours, et peut-être même que vous pouvez faire autre chose après.

Josh : Zamyr...

Moi : Mais vas-y.

Josh : D'accord. Juste pour que tu arrêtes de me prendre la tête avec ça.

Enfin! Je suis trop contente d'avoir réussi à lui faire entendre raison. Après son appel, il revient auprès de moi avec un sourire, vous voyez le genre ? Et oui, ce genre là. Les êtres humains peuvent être tellement compliqués des fois. Pourquoi se faire souffrir mutuellement quand on veut la même chose tous les deux ?

Nous avons préparé à manger pour Denise et Julien, pour quand ils rentreront, à savoir dans une heure. J'ai fait la partie la plus inquiétante en m'occupant de tout ce qui nécessite l'utilisation d'un couteau ou d'un quelconque objet coupant. Car comme nous le savons tous, la moindre petite coupure peut lui être fatale. C'est comme ça avec l'hémophilie.

En rentrant, Denise est toute émue et inquiète en même temps. Mais connaissant sa maman, il réagit vite en lui disant qu'il n'a touché à aucun objet coupant. Julien lui est trop content de me voir. Il me fait tous pleins de bisous.

Josh : Attention Ju, le copain de Zamyr est très jaloux et il n'aimerait sûrement pas te voir lui faire autant de bisous.

Moi : Josh ne lui dit pas de trucs comme ça.

Julien : J'étais là avant, alors c'est à moi de lui casser la figure.

Moi : Ne l'écoute pas, mon Juju, il dit n'importe quoi. Tu seras toujours le premier. Dis-je. En lui ébouriffant les cheveux.

Denise, Tu restes manger avec nous ?

Mon téléphone m'annonce que j'ai un message de Rubens. Pile à l'heure.

Moi : Une prochaine fois, peut-être. Là je dois y aller. Dis-je en glissant mon portable dans la poche arrière de mon jean.

Denise, D'accord. Merci pour le repas.

Moi : ce n'est rien. Au revoir,

Denise : Salut ta maman de ma part.

Moi : Je le ferai.

Josh : Je t'accompagne à la porte.

Je dis Au revoir à tout le monde. Puis je sors accompagné de Josh. Rubens est près de sa portière, il quitte son portable des yeux pour saluer Josh. Je fais la bise à Josh pour lui dire au revoir, puis je monte dans la voiture. Il passe sa ceinture et démarre.

Rubens : Est-ce que tu boudes ?

Moi : non.

Rubens : Ma chérie, je te l'ai déjà dit, tu mens très mal.

Il se range sur le côté et prend mes mains dans les siennes.

Moi : Qu'est-ce tu fais ?

Rubens : Dis-moi ce qui se passe.

Moi : J'ai l'impression que tu ne me fais pas confiance.

Rubens : Quoi ? ... Mon amour, écoute-moi, je suis désolé si je me montre collant ou possessif, c'est juste que... J'essaie de faire les choses bien avec toi, et parfois, je ne sais pas comment m'y prendre... Et j'ai l'impression que je ne te mérite pas, du coup, je fais n'importe quoi...

Moi : Ne dis plus jamais ça, s'il te plaît. Je viens de me comporter comme une vraie gamine pourrie gâtée. Je suis désolée. Dis-je en me blottissant contre lui.

Rubens : Je t'aime, mon petit cœur. Dit-il en frottant son nez au mien.

Moi : Moi aussi, je t'aime, mon amour.

Nous regagnons la route. Direction, la maison...

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''Mon Histoire, Avec Lui '' [Terminée] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant