Chapitre 29 : Love Is All

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PDV Zamyr

L'été touche presqu'à sa fin. Avec le retour de ma grand-mère, tout se passe merveilleusement bien dans ma vie ainsi qu'à la maison. Elle nous a ramené des cadeaux, comme à chaque fois. Les grands parents sont toujours au petit soin de leurs petits enfants. Ma sœur et moi avons de la chance d'avoir une grand-mère comme elle.

Maintenant que le concours d'orthographe de Dora est passé et qu'elle n'a cours de danses que deux jours par semaine, nous passons beaucoup plus de temps ensemble.

Les essais cliniques de Papa semblent rapporter des résultats satisfaisants jusque-là. Je suis contente pour lui. Quand il a finalement appris pour Rubens et moi lors d'un dîner organisé par ma grand-mère, il a voulu le voir après pour parler entre hommes. Je ne sais pas ce qu'il s'est dit, mais je connais assez papa pour savoir qu'il a essayé d'intimider Rubens en faisant son truc de père protecteur, vous voyez ?

J'ai toujours aimé cuisiner avec ma grand-mère. En faisant nos fameux cookies, elle me raconte quelques anecdotes sur Papa quand il était jeune. Soudainement, elle se met à grimacer comme quand j'ai mal à la tête, mais elle dit que c'est au niveau de sa poitrine.

Moi : Mamie, est-ce que ça va ?

Mamie : Ne t'en fais pas, ma chérie.

Je l'aide à s'asseoir un moment pour faire. Elle me dit que tout va bien, mais ça ne me rassure pas du tout. Dernièrement, je la trouve un peu pâle, moins énergétique. Mais elle dit que c'est à cause de son voyage à Boston. Apparemment, elle ne s'est pas ennuyée avec les enfants de ces nièces et neveux. Je ne suis jamais allé là bas, mais à ce qu'il parait, c'est vraiment beau.

Papa : Coucou, ma princesse. Dit-il en entrant dans la cuisine.

Moi : Coucou papa. Dis-je en lui faisant la bise.

Papa : Maman, est-ce que tout va bien ?

Mamie : Oui, mon grand, ne t'en fais pas.

Papa : Maman, j'insiste sur le fait que tu dois m'accompagner à l'hôpital. Depuis que tu es rentrée, je trouve que tu n'es pas dans ton état habituel et ça m'inquiète. Tu prends bien tes antihypertenseurs ?

Mamie. Évidemment,... Mon chéri, je te dis que tout va bien. Mais si tu insistes, je suis d'accord pour t'accompagner, mais pas aujourd'hui.

Papa : Mais maman...

Mamie. Y'a pas de mais maman Youry. Tu sais que j'adore faire la cuisine avec ma petite fille, alors laisse-moi juste en profiter.

Maman : Hum, ça sent bon. Bonjour tout le monde.

Mamie : Sabine, ma chérie, tu vas bien ? Sers-toi.

Moi : Bonjour Maman.

Maman : Mon amour, qu'est-ce qui se passe ? Demande-t-elle à Papa ?

Papa : J'essaie de convaincre maman de m'accompagner à l'hôpital, mais...

Mamie. Il y a juste que mon fils s'inquiète pour rien. S'empresse-t-elle d'ajouter ?

Papa a beau être l'homme de la maison, mais il obéit toujours à ma grand-mère. C'est avec lui que j'ai compris qu'un homme peut être vu comme étant l'homme le plus fort, mais devant sa mère, il sera toujours un enfant. Ça s'appelle le respect, et l'amour aussi. Tout enfant est une bénédiction. Mais un enfant qui aime et respecte ses parents en est une bien plus grande. Et ça me fait plaisir qu'à chaque fois mamie regarde papa et que ces yeux se mettent à briller. Je sais à quel point elle en est fière, vu qu'elle n'arrête pas de le dire. Selon mamie, papa n'a pas été le plus sage des petits garçons, mais pour elle, il a été le plus beau cadeau du monde. Peut-être que je ne connaîtrai jamais ce sentiment, mais... Il faut que j'arrête de penser à ça.

Vers les 19 h, nous sommes tous assis autour de notre table pour le dîner. Grand-mère semble aller mieux, n'empêche que Papa a toujours l'air inquiet. DORA nous raconte sa journée. Apparemment, elle s'est bien amusée avec ces amies comme d'habitude. Maman rencontre quelques difficultés avec son nouveau client, mais elle dit savoir comment gérer cette situation, papa comme toujours dit qu'il a passé une bonne journée. Grand-mère et moi nous les écoutons attentivement, puisque nous avons passé la journée à la maison toutes les deux.

Après le dîner, chacun préfère s'occuper à sa façon. Moi, je monte dans ma chambre terminer mon dernier roman Rendez-vous de Danielle Steel. Ce livre est vraiment captivant, j'en suis à la moitié en moins de deux jours. C'est une histoire à la fois triste et drôle. Se faire larguer après 24 ans de mariage pour une minette de moins de 20 ans que son mari, c'est un sacré coup. Enfin bref, la sonnerie de mon portable me sort de l'univers de Paris, je grogne en attrapant le téléphone, l'expression de mon visage a vite changé en voyant son nom s'afficher sur l'écran.

Conversation téléphonique

Moi : coucou mon cœur.

Rubens : Coucou ma belle, ça va ?

Moi : Ça va. Et toi ?

Rubens : Ça va. Je ne t'ai pas trop manqué aujourd'hui ?

Moi : bof.

Rubens : Ah oui ?

Moi : Je plaisante, mon amour, bien sûr que tu m'as manqué... Un peu trop même.

Rubens : c'est ce que je voulais entendre. Je serai chez toi dans à peu près 15 minutes, alors fais-toi jolie...

Moi : Je suis toujours jolie, frère.

Rubens : Ah oui, mets une robe. Et je t'ai déjà dit, pas de frère avec moi.

Moi : À toute suite, mon amour.

Rubens : Ça, c'est parfait. À toute suite, mon petit cœur.

On n'aurait jamais imaginé qu'il pourrait devenir un aussi mou, hein ? Un vrai romantique, mon chéri.
(Tu as surtout peur de le dire à voix haute...) Et bah on l'a plutôt bien dressé (hein, le petit).

Toi, Tais-toi. Y a pas d'on, c'est mon amoureux.

Je me dirige vers la salle de bain, histoire de me faire un brin de toilette. Ensuite, je cherche quoi porter dans mon dressing. Je n'ai que deux robes, et à mon avis, elles sont beaucoup trop larges. Je tombe sur celle que m'a offerte Michèle, je la sors du dressing. D'ailleurs, pourquoi une robe ? Il m'emmène où cette fois ? Attendez... Mais oui, maintenant, je comprends pourquoi il m'a dit que j'allais bientôt porter cette robe. Je suis même sûre qu'ils étaient de mèche tous les deux.

Il est 20 h quand il m'appelle pour me dire qu'il est là. Je prends ma sacoche, je mets mon portable dedans, puis je descends. Je le vois en bas de l'escalier à côté de ma mère.

Maman : Tu ne portes plus ton chapeau et maintenant une robe ? Je ne sais pas comment te remercier, Ruben.

Moi : Maman... Dis-je gênée par la situation alors qu'elle est en train de sourire.

Maman : Tu es très jolie, ma puce.

Moi : merci, maman. Où est Grand-mère ?

Maman : Elle se repose dans sa chambre. Dora est avec elle.

Moi : Et Papa ? [...]

Papa : Ma princesse... Tu es tellement jolie dans cette robe. Dit-il en sortant de son bureau... Et quant à toi, jeune homme, tu as intérêt à me la ramener à 23 h. Ajoute-t-il en prenant son air sérieux.

Rubens : ne vous en faites pas, monsieur Feyton.

Maman : Amusez-vous bien les jeunes ?

Papa : À plus tard, ma chérie.

Moi : merci, maman. À plus tard papa.

Je prends son bras et nous quittons la maison. Une fois dans la voiture, il passe sa main derrière ma nuque pour me rapprocher et dépose ses lèvres sur les miennes. Nous partageons un long baiser langoureux.

Rubens : Tu es magnifique dans cette robe, petit cœur.

Moi : Merci, mon chéri... Sinon, tu m'emmènes où ?

Rubens : Ça, c'est une surprise.

Il démarre et quelques minutes plus tard nous voici dans la circulation...

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''Mon Histoire, Avec Lui '' [Terminée] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant