''Mon Histoire, Avec Lui '' [Terminée]

Chapitre 9: Mon Amie, rien que la mienne

PDV Rubens

C'est incroyable la vitesse avec laquelle évolue notre amitié. J'aime tout chez elle, et surtout quand elle fronce les sourcils, signe qu'elle réfléchit, et sa façon d'ajuster ces lunettes quand elle se sent gênée. Ce que j'aime par-dessus tout, c'est son petit côté chiant, toujours là pour m'envoyer chier quand je l'embête trop.

Je sais que ça peut paraitre égoïste, mais Zamyr est mon amie à moi, pour une fois que j'en ai une en dehors de la bande. Et elle est tellement différente, que je n'ai pas envie de la partager avec qui que ce soit. Et justement, c'est la raison pour laquelle je n'ai rien dit au gars à propos d'elle. Elle dégage cette joie de vivre quand je suis avec elle. Je sais d'or et déjà que je la protégerai contre tout et contre moi-même s'il le faudra. Elle était où depuis tout ce temps ?

(Ma petite Intello)

Je n'ai jamais été aussi proche d'une fille, même pas avec celles de ma bande.

(Peut-être parce qu'elles ne sont pas Zamyr). Ou tout simplement parce que tu ne les vois pas de la même façon que tu l'as vu elle... (enfin, je dis ça, je ne dis rien).
« Mais Tais-toi et laisse-moi respirer un peu, tu veux ? »

Avec mes potes, on ne se voit plus comme avant, après mes répétitions, je passe mon temps avec Zamyr. Je sens qu'ils commencent à avoir des doutes, mais je m'en fiche pas mal. Je sens qu'elle a beaucoup plus besoin de moi.

Flashback

Je suis chez Zamyr et on regarde l'une de ces séries avec des trucs surnaturels. Quand je vous dis que cette fille est différente, ces séries préférées sont : Supernatural en première position, puis Prison Break, The Walking Dead, Teen Wolf, et pour finir Vampire Diaries qu'on est en train de regarder. Elle m'a dit qu'elle devait aller aux toilettes et ça fait plus de 10 minutes. Je commençais à m'inquiéter, d'autant plus que ce n'est pas la première fois qu'elle s'enferme aussi longtemps, et à dire vrai, ça m'a semblé louche alors que je décide d'aller voir ce qui se passe en frappant.

Sabine Ruben, ça va ? Où est Zamyr ?

Moi : dans la salle de bain. Ça fait un moment d'ailleurs.

Sabine : Quoi ? ... Ma chérie, ça va ? Dit-elle en frappant à la porte.

Zamyr : Maman, tu peux venir, s'il te plait ?

Sabine rentre à son tour et je suis resté planté à l'attendre comme un idiot. 5 minutes après, Sabine sort avec sa fille. Mais,

Moi : qu'est-ce qui se passe ?

Sabine : Euh... Ruben, désolée, mais je crois que tu ferais mieux de rentrer.

Moi : Pourquoi ? Est-ce que Zamyr a un problème ?

Sabine Disons... Des problèmes de fille, tu vois ?

Moi : Ah ok, si ce n'est que ça.

Sabine : D'accord. Fais attention sur la route.

Je suis parti dégouté. Je ne sais pas, je n'y connais pas grand-chose à ces histoires de filles, mais j'ai l'impression qu'elles me cachent un truc. Des fois, elle zappe nos rendez-vous en disant qu'elle a déjà des choses de prévues avec sa famille, alors que je sais que c'est faux. Zamyr ne sait pas mentir et dès qu'elle essaie, ça se voit à mille kilomètres.

Kersley : Mec, t'étais passé où ?

Moi : Bah, j'étais au parc. Pourquoi ?

(Menteur)

Kersley : Tu leur trouves quoi à ces danseurs ? [...]

Moi : Tu devrais les voir, Kersley, ils sont hyper doués, toi dis-lui. Diego

Diego : Je les ai vu une fois et crois-moi, ils sont vraiment bons mecs.

En sachant que Diego parle des autres danseurs, je repense à Zamyr et je me mets à sourire tout bêtement.

Kersley : C'est quoi ce sourire que t'as sur le visage là ?

Moi : QUOI ? Je n'ai pas le droit de sourire ?

Diego : C'est vrai que t'es bizarre à sourire comme ça. Y a un truc que tu ne nous dis pas.

Moi : De quoi tu parles là ? Je ne vous cache rien du tout.

Kersley : Bon, peu importe... les autres sont déjà en train de nous attendre pour la répétition, mec, dépêche-toi.

Diego : Toujours aucune nouvelle de Lubie ?

Moi : On s'est parlé hier.

Diego : Donc ça va. Elle était juste occupée avec son père, finalement.

Moi : Ma mère m'a dit la même chose...

Kersley : Vous connaissez déjà mon point de vue, mais bon... Vous venez, les gars...

Fin du flashback.

Lubie de son côté semble moins occupée, on se dispute moins et on se parle plus souvent. Elle m'a expliqué que ses parents la trainaient tout le temps dans des soirées, des diners, sans oublier ces potes. Mais malgré tout ça, je sens qu'il y a un truc qui ne va pas avec elle. Pour l'instant, je laisse couler. Mais il va falloir qu'on ait une discussion entre elle et moi à son retour pour le spectacle.


Keissa passe beaucoup de temps chez les Feyton, elle est vraiment contente d'être amie avec Dora. Cette petite est si intelligente, elle sait épeler des mots que je ne connais même pas. Je suis reconnaissant envers les Feyton, car ils sont très accueillants, enfin, à part le docteur Feyton qui me lance toujours des regards quand je viens chez eux, mais avec ma sœur, ils sont géniaux. C'est une très belle famille. Peut-être même comme celle que j'avais avant.

Quand j'y pense, j'aimerais que mes parents se remettent ensemble, même si j'en veux encore à mon père de ne pas s'être battu plus longtemps pour rester avec nous. Je sais que ma mère est une femme de caractère, avec beaucoup de fierté, tout comme je sais qu'elle aime encore Papa. Jamais elle ne fera le premier pas. Papa vient souvent à la maison pour nous voir, ou plus précisément pour voir ma mère et ma sœur, puisque moi, je refuse toujours de le voir. D'aussi loin que je me rappelle, mon père a toujours été quelqu'un de bien, et je n'arrive toujours pas à comprendre comment il a pu en arriver là avec maman.


PDV Kersley

Il est 17 h, avec Diego, on attend Rubens qui devait nous parler d'un truc à propos de nouveaux danseurs, ça fait une heure qu'on l'attend. Je ne sais pas ce qu'il a, mais ces jours-ci, il est bizarre. On dirait qu'il nous évite, et ça commence vraiment à me gonfler. Je connais Rubens depuis qu'on est gamin, je le connais par cœur, de même pour Diego. Ce sont mes frères.

Nous sommes un peu comme les « Bad Boys » de l'école. Tout le monde nous respecte, et ils ont raison. Nous ne maltraitons pas les plus faibles et nous n'utilisons pas les filles comme des objets, mais en ce qui concerne les bagarres, il ne faut vraiment pas nous chercher. Je suis le plus âgé, autant vous dire que j'agis en grand frère protecteur, même si des fois ils n'ont pas besoin de moi pour assurer leur arrière. J'ai toujours été là, et ce n'est pas près de changer. Et c'est justement pour ça que je dois découvrir ce que fait cette idiote de Lubie.

Diego : Mais qu'est-ce qu'il fout ?

Kersley : Va savoir... Je l'ai appelé, mais ça sonne occupé.

Diego : Peut-être qu'il a oublié... Tu ne le trouve pas un peu bizarre, toi ? Je veux dire, ces jours-ci, il est distant.

Kersley : oui, j'avais remarqué.

Diego : Peut-être que Lubie a cassé.

Kersley : Alors là, elle va m'entendre, cette conne... Je ne crois pas. Il nous l'aurait dit avant de s'enfermer, non ?

Diego : Dis-moi, tu ne l'as jamais aimé, hein ?

Kersley : Je ne sais pas, elle semble un peu fausse.

Diego : Moi, je la trouve parfaitement normale.

Kersley : Comme toutes les meufs. Aller, viens, on va chez lui.

Diego : Bonne idée.

Je sais que je peux être très dur envers les autres, mais pour protéger ceux que j'aime, je ferai n'importe quoi. Et c'est pour ça que j'ai enquêté sur Lubie quand elle a commencé à sortir avec lui. Et bizarrement, je n'ai rien trouvé, ça, ce n'est pas normal. Une fille de notre âge avec un passé aussi clean, alors là, soit c'est une sainte ou une fille qui sait très bien couvrir ces traces. J'ai opté pour la deuxième option, et c'est là que j'ai commencé à me méfier d'elle. Je sais qu'elle sait que j'ai fait ma petite enquête, elle a même essayé de m'intimider. Pauvre fille. Non, mais elle est sérieuse ? Quand elle a compris que je ne suis pas comme ces idiots qu'elle a l'habitude de fréquenter, elle a commencé à se méfier de moi aussi, et crois-moi, elle a bien fait parce que je n'arrêterai pas, même si elle ne revient pas.

Quand on la regarde, elle donne l'impression d'être une fille à Papa. Mais je pense que c'est juste ce qu'elle veut que l'on voit. Même si ça ne plait pas à Rubens que je ne sois pas aussi proche de sa copine qu'il ne l'aurait souhaité, je ne l'aime pas et je n'ai pas à faire semblant.
On arrive chez les Felty, on sonne à la porte, c'est Rosie, l'une des servantes qui nous ouvre. Julie et Keissa sont assises dans le salon avec une autre fille, je ne l'ai jamais vue avant.

Diego : Alors les filles, ça va ?

Keissa : Hey Gogo, salut Kéké.

Julie : Diego. Crie-t-elle en lui sautant au cou ?

Moi : Alors, Princesse, ça va ? Dis-je à Keissa.

Keissa : Ça roule Raoul.

Elle me fait rire, cette gamine, toujours à vouloir parler comme ça.

Moi : Et c'est qui cette demoiselle ?

Keissa : Ah, tu ne la connais pas vraiment. Les garçons, je vous présente Izadora, notre nouvelle amie. Dora, voici Kersley et Diego.

Dora : Salut. Dit-elle timidement.

Diego : Un joli prénom pour une jolie demoiselle...

Kersley : et surtout, très timide.

Julie : Ne l'embête pas, Ker...

Kersley : Je m'excuse. IZADORA, tu es très jolie.

DORA : Je te remercie.

Diego : Alors, c'est là ton frère ?

Keissa : Non, il est sorti. Je pense qu'il est au parc.

Kersley : Putain, mais qu'est-ce qu'il fout encore la bas ?

Diego : MERCI. Aller on y va.

Bordel Je ne sais pas pourquoi il traine tout le temps là bas, et j'en ai marre qu'il nous pose en lapin juste pour voir ces fichus danseurs. On y sera en moins de 20 minutes et cette fois, il va m'entendre.


PDV Zamyr

Aujourd'hui, ce n'est pas la grande forme, je me suis réveillée avec une affreuse migraine. J'ai donc pris mes médicaments et je suis retournée dans mon lit. C'est la première fois depuis longtemps que je n'ai pas beaucoup dormi hier soir, donc c'est surement dû à ça. Je me suis endormi.

Deux heures plus tard, je me réveille en meilleure forme. Je prends ma douche, puis je m'habille. Mes cheveux commencent à pousser, ils sont doux et soigneux. La semaine dernière, j'ai vu le Dr Nayir, ça allait, et j'ai pris un kilo pour son plus grand bonheur. Je ne me regarde toujours pas quand je passe devant un miroir, pour autant, et je porte toujours un chapeau quand je sors ou quand Rubens, Keissa ou Julie sont là.

Ma mère est au boulot, ma sœur avec ces amies. Mon père est de garde ce soir, du coup il commence à 16 h. Je regarde mon portable et je vois que Rubens a essayé de me joindre et qu'il m'a laissé un message il y a plusieurs heures.

Hey minus. Je n'arrive pas à te joindre. Est-ce que ça va ?

Hey toi.

Waaaaaaa. C'était rapide.

Désolé, mais je dormais.

Hahaha. Marmotte

Hahaha. Tu voulais quoi à la base ?

Je suis au parc et là, ça doit faire genre 30 minutes que je t'attends.

Désolée. J'arrive,

Ne te presse surtout pas hein !

Arrête de râler et attend-moi.

Puisque c'est si gentiment demandé

Je tombe sur mon père en descendant les escaliers.

Papa : ça va, ma puce ?

Moi : Oui, papa.

Papa : Tu sors ?

Moi : Oui, je vais au parc. Tu pars déjà ?

Papa : Oui, je commence à 15 h aujourd'hui. Je te dépose ?

Moi : D'accord.

Je sais que si je lui dis que je vais rejoindre Rubens, il va râler. Mon père peut être très intimidant dès fois, il le sait et je pense qu'il le fait exprès avec Rubens. Et même s'il ne l'avouera pas, je sais qu'au fond, il l'apprécie. Je l'ai même entendu dire à ma mère qu'il lui semble être un bon garçon.

Faut savoir que depuis que je traine avec Rubens, j'essaie d'être plus ouverte. Je m'efforce de manger et prends minutieusement mes médicaments, même s'il a failli me surprendre plus d'une fois. Bien que je sais que je ne pourrai pas le lui cacher éternellement, mais je n'ai pas envie qu'il le sache. Ce n'est pas une question de confiance. Je sais que ce n'est pas juste pour lui, mais je ne tiens pas à ce qu'il me traite différemment.
Il me dépose au parc et je me précipite pour aller le rejoindre. Et si je savais ce qui allait se passer jamais, je ne serais venue...

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