Chapitre 3: La Famille

136 14 13
                                    


PDV Rubens

Ça fait plus de trente minutes depuis que je les attends, non ? Mais sérieusement, qu'est-ce qu'ils font au bordel ? Et pour couronner le tout, je ne trouve plus mon portable. Je suis sûr que c'est ma petite sœur qui l'a. Elle fait tout le temps ça. Keisssa vient d'avoir 14 ans. C'est une petite boule d'énergie, notre rayon de soleil. Elle veut toujours tout savoir. Mais je l'aime tellement. Après tout, c'est ça la joie d'avoir une petite sœur, non ?

Keissa : Mon cher frère. Lance-t-elle avec son joli sourire.

Moi : Dis-moi, ma princesse...

Keissa : Mais arrête de m'appeler comme ça... Ça fait très petite fille en plus.

Moi : QUOI ? Mais non, tu seras toujours ma princesse. Dis-je en lui caressant la joue... Tu n'aurais pas vu mon portable ?

Keissa : Euh... Eh bien... Disons que... Pour te dire, tu n'as eu aucun appel ni message de... Cruella

Moi : Keissa...

Keissa : OK, d'accord, tiens, prends-le.

Moi : Et tu faisais quoi avec ? Dis-je en le récupérant.

Keissa : Je ne faisais que jouer.

Moi : Et pourquoi pas sur le tien ?

Keissa : Bah, parce que je préfère le faire sur le tien, c'est évident, non ?

Moi : petite Chipie. Dis-je en lui ébouriffant les cheveux.

Keissa : arrête, t'es en train de me décoiffer là. Elle retire ma main dans ses cheveux... Devine.

Moi : QUOI ?

Keissa : Je vais encore faire de la danse cet été, c'est bien, non ?

Moi : Pauvre petite sœur, espérons que tu arriveras à suivre cette fois avec tes deux pieds gauches...

Keissa : Et tu te crois drôle. Dit-elle en me lançant un regard noir.

Moi : Ne boude pas, petite sœur, tu sais que je t'aime quand même.

Keissa : dégage de là. Dit-elle en croisant ses petits bras sur sa poitrine.

Moi : Tu sais que je plaisante, hein ? [...] Au moins, nous n'irons pas chez Skenbeurg.

Keissa : Dis-moi, pourquoi tu lui en veux autant ? Je veux dire que Papa n'est pas une mauvaise personne...

Moi : Peut-être qu'on en reparlera dans 10 ou 15 ans, ma petite curieuse.

Keissa : Petite ? Je ne crois pas non... Je suis assez grande pour comprendre les choses, tu sais ?

Moi : on en reparlera. Dis-je en lui caressant la joue.

Keissa : Hum... Je vais encore devoir supporter Sarah et sa bande.

Moi : Et ton amie Julie ?

Keissa : Elle sera là également... Tu te souviens de la nouvelle, je t'en ai parlé... J'espère qu'elle sera là aussi.

Moi : donc tu t'es fait une nouvelle amie ?

Keissa : On en a parlé avec Julie, mais elle n'a pas l'air de vouloir de la compagnie.

Moi : Tu sais, ma puce, il y a des gens qui n'aiment pas la foule, ils aiment être seuls, tu vois ?

Keissa : Hum, je vois. Mais moi, je ne voudrais pas être tout le temps seule quand même.

Moi : Bien sûr, pis, je serai toujours là, moi. Dis-je en la prenant dans mes bras.

Keissa : Mais pas toujours quand même, hein. Déjà que tu es collant comme frère.

Moi : QUOI ? Tu vas voir. Dis-je en la chatouillant.

Keissa : Ru...b...e...ns... Arr...ete... s'il... te... plait.

Moi : qu'est-ce que j'ai en retour ?

Keissa : ce que... tu... Veux.

Moi : Ah ouais ? [...] Alors, je veux un grand câlin.

Keissa : Je me disais bien que tu étais en manque d'affection.

Moi : Tu veux que je recommence ?

Keissa : D'accord pour le câlin.

Moi : aller, vient là... Je t'aime beaucoup, petite sœur, ne l'oublie jamais.

Keissa : Moi aussi, grand frère... Dit-elle en me serrant.

Soudain, on entend frapper à la porte et on voit apparaître notre mère, Sabrina.

Maman : attendez, c'est le moment des câlins et on ne m'a même pas prévenue. Dit-elle en prenant un air choqué.

Moi : aller, vient, maman.

Quelques minutes plus tard, les gars arrivent. Et comme d'habitude, on reste discuter dans ma chambre. Kersley et Diego sont mes meilleurs potes, on traîne ensemble depuis qu'on a 8 ans. Ce sont des gars bien. Mes parents les adorent. Petits, ils venaient souvent dormir chez nous. Ce sont mes frères. Kersley est le plus vieux d'entre nous, il a un fort caractère, ce mec. Petit, il se bagarrait toujours à notre place. Il a toujours veillé sur nous. Je me souviens que lorsqu'on avait 10 ans, Diego voulait sortir avec une fille de notre classe, alors il l'a invitée au bal de l'école, elle a dit oui, mais le jour J, elle lui a envoyé un message pour lui dire qu'elle ne pouvait plus y aller avec lui parce qu'elle a été invitée par quelqu'un d'autre. Comme si ça ne suffisait pas, elle avait dit à toute l'école qu'elle n'avait jamais eu l'intention de l'accompagner à ce fichu bal, qu'elle se foutait juste de sa gueule. Autant vous dire que la moitié de l'école ne s'est pas gênée de se foutre de lui. Ce qui a mis Kersley dans une colère noire. Diego, lui, était tellement dégoûté qu'il est resté enfermé chez lui pendant toute une semaine. Kersley se foutait royalement qu'elle soit une fille. Personne ne se moque de ses meilleurs potes. Alors, il s'est présenté à son cours de danse avec une paire de ciseaux et lui a coupé une de ces deux tresses, la pauvre. Après ça, personne n'a osé se moquer de Diego.


PDV Lubie

Je suis là dans mon jardin à faire les cent pas, mon portable en main. Dans ma tête, c'est genre « Je l'appelle ou je ne l'appelle pas ». En vrai, qu'est-ce qui me retient ?

Non, mais ça suffit là. Aussitôt, la sonnerie de mon portable se fait entendre... Ouf, ce n'est que Christine.

Conversation téléphonique

Moi : Chris...

Christine, Hey ma belle, ça va ?

Moi : Non, rien ne va.

Christine, Qu'est-ce qu'il y a encore ?

Moi : elle ne changera pas d'avis, et je ne l'ai toujours pas dit à Rubens...

Christine : elle abuse quand même... Attends, j'ai Michèle est sur l'autre ligne, je la prends ou...

Moi : vas-y.

Christine : Hey Mich.

Michèle Salut, Chris,

Christine : Lubie est sur la ligne.

Michèle Alors, Lubie, c'est tout bon ?

Moi : c'est tout mal, oui, je pars demain et...

Michèle : Demain ! Pourquoi si vite ?

Christine, Attends, mais de quel droit ?

Michèle : sérieusement, Christine, c'est sa mère et elle a tous les droits...

Christine : La ferme Mich,

Moi : les filles, calmez-vous. Tout va bien à l'entreprise et c'est l'été. Alors ma mère se dit qu'on n'a plus rien à faire ici.

Christine, Et Rubens ? Il est au courant ?

Moi : Non, pas encore, je n'y arrive pas.

Michèle : Il va le falloir pourtant. Il a le droit de savoir.

Christine, Non, mais arrête de la stresser, je te signale que c'est notre amie.

Michèle : Euh, je connais Rubens depuis bien plus longtemps que vous deux, alors si je vous dis qu'il est préférable que tu lui dises Lubie, c'est que j'ai raison.

Vous savez ce genre de fille chiante, mais assez bien pour donner des conseils quand il le faut ? Et bien ça, c'est Michèle. Et même si c'est vrai qu'elle le connaît depuis longtemps, est-elle vraiment obligée de le préciser ? C'est fou ce que cette fille peut être énervante. Mais elle a raison sur un point, il faut lui dire.

Michèle : voilà ce que l'on va faire, on va raccrocher, et toi, tu vas l'appeler. D'accord ?

Moi : D'accord. À plus tard, les filles. Dis-je en raccrochant.

Sans m'en rendre compte, je me retrouve au parc. Je m'assois sur un banc. Et là, je sors mon portable et je compose son numéro. Il répond à la deuxième sonnerie.

Conversation téléphonique

Rubens : Hey salut.

Moi : Salut, mon chéri. Dis-je d'une toute petite voix.

Rubens : Ça ne va pas ? Tu ne m'as pas appelé, qu'est-ce qui se passe ?

Moi : Rubens, s'il te plaît, il faut que l'on se voit, j'en ai besoin...

Rubens : doucement. Calme-toi... Tu es où ?

Moi : Au parc.

Rubens : je te retrouve dans 10 minutes.

Moi : OK, mon amour.

Comme convenu 10 minutes plus tard, je le vois arrivé, je me jette directement dans ses bras. Je sens qu'il comprend. Il y a cette petite lueur de tristesse dans ses yeux rien qu'un petit instant, et ça, ça me blesse. Je sais qu'il n'est pas amoureux de moi, mais je préfère croire qu'il m'aime bien. Rubens n'est pas du genre à montrer ces sentiments, à part à sa famille et à ces potes, bien sûr. J'ai essayé et sans vouloir me vanter, j'y étais presque. Mais avec mon départ et la distance, ça risque de tout gâcher.

Rubens : Alors tu pars quand ?

Moi : ... Demain, ma mère a déjà pris nos billets... Mon Amour, je suis désolée. Je lui prends la main... Rubens dit quelque chose, je t'en prie.

Rubens : C'est pour cela que tu ne m'as pas appelé ? Et pourquoi tu n'as rien dit ?

Moi : Mon cœur, je m'excuse, mais je ne savais pas comment te le dire... Excuse-moi.

Rubens : ça va, tu n'as pas besoin de t'excuser, ce n'est pas de ta faute. Dit-il en voyant mes yeux humides.

Moi : je n'ai pas envie de te laisser seule...

Rubens : C'est bon, du calme. Et puis je ne serai pas seul, il y aura les gars... Ça va aller.

(En tout cas, je l'espère vraiment) D'autant plus que je ne sais pas si je vais revenir.

Rubens : J'ai une idée. Ce soir, on va tous en boîte, je préviens les gars...

Moi : super, et moi, je vais appeler les filles.

Il me dépose chez moi. Étant donné qu'il commence déjà à faire nuit, je cherche de quoi porter après avoir appelé les filles. Et comme d'habitude, elles viennent chez moi pour s'habiller.

Deux heures plus tard, je reçois un message de mon copain me disant qu'ils sont là. Nous croisons ma mère dans le salon : elle nous dit que nous sommes jolies, et bien sûr, elle me rappelle de ne pas rentrer trop tard, car on a un avion à prendre demain...


PDV Zamyr

Tranquille dans ma chambre après avoir pris mes médicaments, je m'allonge sur mon lit. J'entends la porte s'ouvrir, laissant apparaître ma sœur, ma mère et mon frère. Elle se jette dans mes bras et me serre contre elle.

Maman : Doucement, Dora...

Dora : Hey, je suis trop contente de te voir.

Moi, moi aussi, ma puce. Tu m'as manqué depuis, avant-hier. Dis-je en souriant.

Maman : Ma chérie, comment tu te sens ?

Moi : Salut, maman. Ça va.

Marco : et mon câlin alors ?

Moi : Tu étais passé où toi ?

Marco : vient la frangine. Dit-il en me faisant un câlin.

Ça fait à peine 3 jours que je ne l'ai pas vue, pourtant, il m'a manqué d'ouf. Avec Marco, on a le même âge. On n'a pas besoin d'avoir le même sang pour faire partie de la même famille, ça, tout le monde le sait. J'ai grandi avec cette tête de nœud et je peux vous dire à quel point on s'entend bien et ô combien on s'aime et se respecte tous les deux. Quand je lui ai parlé de Josh la première fois, il m'a fait une de ces crises. Au début, il était réticent concernant mon amitié avec Josh, mais quand il l'a rencontré et après lui avoir fait passer un interrogatoire digne d'un agent du FBI, il a accepté.

Maman : ton oncle a appelé, il t'envoie plein de bisous.

Moi : Ah, d'accord.

Marco, Alors il ne te fait pas trop chier l'autre-là ?

Moi : Josh ? Au contraire, c'est un amour.

Marco : Un amour, elle dit. Dit-il en me lançant un regard mauvais...

Dora : Tu deviens lourd là, Marco, laisse-la respirer. Et puis Josh est super gentil...

Marco : QUOI ? Il faut vraiment qu'on ait une petite discussion, toi et moi, jeune fille. Dit-il en lançant un regard mauvais à ma sœur.

Dora : oui, c'est ça.

Marco : Tata, mais dis quelque chose.

Maman : Je ne sais pas, mon chéri. Josh semble être un gentil garçon...

Marco : Putain, faut vraiment que je m'occupe de ce mec.

Qu'est-ce que je disais ? J'ai une superbe famille. Et mon frère, bah, il est spécial. Je reste allonger la peur au ventre jusqu'à ce que je tombe dans les bras de Morphée après leur départ. Demain sera un autre jour...

____________________________________

''Mon Histoire, Avec Lui '' [Terminée] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant