Chapitre 59 : Back At Home

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PDV Rubens

Je la regarde dormir, mignonne comme tout. Je suis peut-être allé un peu fort hier soir, mais j'avais besoin de ça, besoin de sentir qu'elle est à moi. K. m'a menti, je savais qu'il était attaché à elle, mais pas au point de l'embrasser. Je ne sais plus quoi penser. Quand je suis parti, je n'avais qu'une idée en tête : rentrer et lui péter la gueule. Mais après m'être promené sur la plage, j'ai petit à petit retrouvé mon calme. C'est de ma faute tout ça, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. C'est moi qui suis parti, la laissant seule. Et c'est là que tout a commencé. Mais je ne ferai pas la même erreur. Ils m'ont déçu tous les deux, et j'en veux énormément à K.

Quand je l'ai appelé, il m'a dit que c'était juste un geste stupide de sa part, qu'il ne voulait pas gâcher notre amitié et plein d'autres trucs. Mais peu importe, on ne se fait pas ce genre de choses entre frères. Ce n'était jamais arrivé avant, du coup, je comprends pourquoi il agissait si bizarrement. Et même, je ne sais pas comment je vais réagir en le voyant. Quoi qu'il en soit, je ne veux plus entendre parler de ce baiser.

Il est 11 heures et j'ai dû déjeuner seul, car madame ne veut pas se réveiller.

Maria : Désolée, j'ai vu qu'elle n'a pas déjeuné, alors je lui ai monté ce plateau. Dit-elle en déposant un plateau contenant un verre de jus, un bol de fruits, du fromage et un croissant.

Moi : Merci Maria.

Maria : Désolée, ma fille a tendance à dépasser les bornes des fois...

Moi : Ne t'en fais pas, Maria, je vais lui parler

Maria : Elle vient d'arriver.

Elle ferme la porte en sortant. Zamyr ouvre doucement les yeux.

Moi : Ça va, mon cœur ?

Zamyr : Mmmh. Quelle heure est-il ?

Moi : bientôt midi. Dis-je en m'asseyant à côté d'elle.

Zamyr : QUOI ? Et t'es resté là tout ce temps ?

Moi : Bah, où voulais-tu que je sois ? [...] T'es tellement magnifique quand tu dors.

Zamyr : Qu'il est charmant. Dit-elle en m'embrassant.

Moi : Faut dire aussi que je commencais à flipper suite à hier soir...

Elle essaie de sortir du lit, mais je vois qu'elle a du mal, et je sais pourquoi. Elle a mal, ça ne fait aucun doute.

Moi : Mon ange Je suis désolé, je n'ai pas été tendre avec toi hier soir...

Zamyr : Chut ! Ça va, j'ai juste un tout petit peu mal. Et puis ça ne m'a pas déplu.

Moi : Ah oui ?

Elle me sourit en guise de réponse.

Moi : reste encore allongé un moment, d'accord ? [...] Tiens, Maria, t'a ramené ça. Dis-je en lui apportant le plateau.

Zamyr : C'est vraiment gentil de sa part.

Moi : Et tu manges tout... Et oui, ce n'est pas négociable, mon cœur.

Zamyr : Mais je vais être énorme après.

Moi : Aucun risque. Dis-je après lui avoir maté ouvertement...

Zamyr : Connard

Moi : Un connard qui est fou amoureux de toi.

Zamyr : Mmhhh. Murmure-t-elle contre mes lèvres ?

Moi : je reviens, mon cœur.

Je croise Mayera dans la cuisine avec Maria, je vais en profiter pour lui en tirer deux mots.

Moi : Salut ! Je peux te parler un moment ?

J'attends même pas sa réponse, que je l'entraîne dehors avec moi.

Moi : C'était quoi ça avec Zamyr ?

Mayera : QUOI ? J'ai juste posé quelques questions. T'es mon ami, c'est normal que...

Moi : Je t'en prie, Mayera, pas de ça avec moi.

Mayera : Rho, ce n'est pas ma faute si ta copine est susceptible... Et en même temps, j'avoue que tu m'as beaucoup manqué. Dit-elle en s'approchant.

Sans même m'en rendre compte, ses lèvres se retrouvent sur les miennes. Je la repousse d'un geste brusque.

Moi : Mais qu'est-ce que tu fais ?

Mayera : J'avais juste envie de... Je croyais que...

Moi : Que rien du tout. Mayera. Putain. Je croyais qu'on avait dépassé ça, qu'on pouvait redevenir amis...

Mayera : Et si j'en veux plus ?

Moi : je suis désolé, mais ce n'est plus mon problème. Je suis avec Zamyr, je l'aime et je la respecte...

Mayera : Aller Rubens. Je te connais. Tu ne peux pas être amoureux d'elle, si ?

Moi : Et c'est là que tu te trompes.

Mayera : Mais elle est malade, Rubens, alors que moi...

Moi : tu ferais mieux de ne pas finir ta phrase, parce que je te jure que ce ne sera pas en ta faveur. Dis-je en tournant les talons.

Je remonte dans la chambre. Zamyr est en train de grimacer en sortant du lit. Putain, c'est de ma faute ça. Je n'ai pas réussi à me contrôler.

Moi : Attends, je vais t'aider.

Je la porte comme une princesse pour l'amener à la salle de bain, puis je l'aide à se déshabiller pour se mettre sous la douche.



PDV Zamyr

Ma mère me donne l'impression que ça fait déjà des semaines que je suis partie tant qu'elle me dit que je lui manque.

Conversation téléphonique

Moi : Ça va, maman, on rentre demain comme prévu.

Maman : Tu nous manques, ma princesse.

Moi : vous me manquez aussi. Passe-moi Dora, s'il te plait.

Dora : Allo !

Moi : Alors, ma princesse...

DORA : Comment tu vas ? Comment c'est là-bas ? Est-ce que t'es heureuse ? Tu me raconteras en rentrant, pas vrai ?

Moi : c'est très jolie, et oui, j'ai pris des photos.

Dora : J'ai hâte que tu rentres.

Moi : je serai à la maison demain. Bon, aller, je vous laisse mes amours. Bisous

Dora : Bisous Zazou

Maman : Bisous ma chérie.

Je cherche Rubens partout dans la maison et je ne le trouve nulle part. Je passe à la cuisine et Maria est là en train de préparer quelque chose.

Moi : Maria Tu n'as pas vu Rubens, s'il te plait ?

Maria : Il est avec Mayera dehors, je crois.

Moi : Merci.

Je le trouve adossé à un arbre. Il a l'air inquiet, comme si quelque chose le troublait. Ne me dit pas qu'il culpabilise encore pour hier soir ? Ou peut-être qu'il m'en veut encore ?

Moi : Mon cœur, tout va bien ?

Rubens : oui.

Moi : Elle est où Mayera, sa mère m'a dit...

Rubens : je n'en sais rien, et je n'en ai rien à foutre. Me crie-t-il.

Mais qu'est-ce qui lui prend ? Les heures passent, mais il n'est toujours pas revenu. Et ça m'inquiète. Il ne répond pas à mes messages ni à mes appels. Du Rubens tout craché. Bordel doit toujours qu'il se comporte comme un gamin.

La migraine est revenue, après avoir pris mes médicaments, je me brosse les dents, puis je retrouve mon lit. Morphée ne met pas longtemps à m'accueillir.

Rubens : Hey mon ange. Désolée... Je ne voulais pas te réveiller. Dit-il en s'adossant à la porte.

Moi : Ça va... T'étais où ?

Rubens : Sur la plage

Moi : À cette heure-ci !...

Rubens : Je suis désolé, je ne voulais pas te crier dessus.

Moi : Je sais... Alors ?

Rubens : T'as parlé à ta mère ?

Moi : Oui, et s'il te plaît, ne change pas de sujet. Dis-je en m'approchant.

Rubens : Ecoute mon cœur...

Moi : Mayera est plus qu'une simple amie d'enfance, je me trompe ?

Rubens : ... On est sortis ensemble il y a quelques années.

Moi : Ah, je vois. Dis-je en retournant sur le lit.

Rubens : Ce n'est pas ce que tu crois... On a essayé... Et... Ça n'a pas marché, alors avant de rentrer, j'ai rompu avec elle... Il n'y a plus rien entre elle et moi, tu dois me croire.

Moi : c'est pour ça qu'elle posait toutes ces questions... On dirait que ce n'est pas encore fini pour elle.

Rubens : Arrête Zamyr, s'il te plait.

Moi : QUOI ? Il s'est bien passé un truc avant que j'arrive tout à l'heure, non ?

Rubens : Elle a parlé de toi comme si tu allais mourir et...

Moi : Elle a raison.

Rubens : Non, je t'en prie, ne dis pas ça.

Moi : c'est pourtant vrai.

Rubens : Mais arrête. Crie t il

Moi : Rubens, tu cries encore...

Rubens : Je suis désolé, mon cœur.

Moi : Tu vas me dire ce qui s'est passé ou pas ?

Rubens : Il y a eu un baiser, en fait, elle m'a embrassée...

Moi : qui a embrassé l'autre, elle ou toi ?

Rubens : Zamyr, je viens de te le dire : c'est elle qui m'a embrassé.

Je ne puis m'empêcher d'être jalouse.

Moi : Et toi, tu t'es laissé faire, pas vrai ? Je n'arrive pas à le croire, c'était pour te venger ? Tu laisses cette fille fourrer sa langue dans ta bouche...

Rubens : Comment tu peux dire ça ?

Moi : Comme quand tu as couché avec Lubie, par exemple... Putain Rubens, t'es dégueulasse.

Rubens : C'est comme ça que tu me vois alors ? ... Putain. Dit-elle en donnant un coup de pied à la porte, ce qui me fait sursauter.

Je serre l'oreiller contre moi en évitant son regard.

Rubens : Je te demande pardon, Mon cœur. Je ne voulais pas te faire peur. S'empresse-t-il d'ajouter en s'approchant de moi ?

Voyant que je ne réagis pas, il me serre dans ses bras. Je ne peux pas résister à ces câlins, vous vous souvenez ? Je passe mes mains autour de lui et le serre encore plus.

Rubens : je te jure que je ne l'ai pas embrassé.

Moi : ... Il est tard, je suis fatiguée et je n'ai pas envie de me disputer avec toi alors... Va te changer, nous devons dormir maintenant.


Le lendemain, à mon réveil, il n'est plus dans la chambre. Je m'étire un peu, et d'un coup, la porte s'ouvre sur mon chéri avec un plateau contenant un bouquet de fleurs et de la nourriture.

Rubens : Salut !

Moi : coucou... Petit déjeuner au lit, mmm, ça sent bon en plus.

Rubens : J'ai tout préparé tout seul.

Moi : Vraiment ? ... Et pas question de tout manger toute seule.

Rubens : oui, je m'attendais à un truc de ce genre. Dit-il en souriant... Mon cœur, je te demande pardon pour hier soir.

Moi : Tu sais que je ne peux pas être fâché longtemps contre toi. Je t'aime trop pour ça.

Rubens : J'ai vraiment de la chance de t'avoir.

Nous déjeunons dans notre lit. Ensuite, je me dirige vers la salle de bain.

Moi : Tu viens ? Dis-je timidement.

Rubens : Je te rejoins.

Une fois dans la salle de bain, j'enlève mon piyama et là, je vois du sang dans ma culotte. Mes règles. Rubens essaie d'entrer, heureusement, j'arrive à bloquer la porte.

Rubens : Mon cœur la porte...

Moi : reviens plus tard.

Rubens : Quoi ? Pourquoi ?

Moi : disons que j'ai un petit souci de filles.

Rubens : Rien que ça ?

Moi : Oui.

Rubens : Je peux rentrer alors.

Moi : non...

Rubens : d'accord. Je vais dans l'autre salle de bain.

Quand je retourne dans la chambre, je commence à avoir très mal au ventre. Putain, c'est la même chose tous les mois. Je sais que je devrais être habitué maintenant, mais non, j'ai mal et j'ai envie de pleurer. Rubens arrive dans la chambre avec un bas de jogging et un T-shirt. Si j'étais pas en train de me tordre de douleurs, je me serais probablement jeté sur lui.

Rubens : Tu as des douleurs, Mon petit cœur ?

Moi : j'ai très mal.

Rubens : Où sont tes médicaments ?

Moi : Regarde sur l'étagère dans la salle de bain.

Il va à la salle de bain me chercher ce dont j'ai besoin. Quand il revient, il me voit vraiment sur le point de pleurer. Heureusement que ma mère a pensé à mettre mes anti-douleurs.

Rubens : Je fais comment, bébé ?

Moi : Ne t'en fais pas, je vais le faire.

Je me fais une injection dans la cuisse puis je m'allonge un moment. Je sais que l'on doit partir dans quelques heures, mais j'aurai quand même le temps de dormir un peu, non ?

Rubens : Ça va aller, mon ange. Dit-il en me caressant le ventre.

Son geste m'aide à m'endormir en quelques minutes. Je me frotte les yeux et Rubens est allongé à côté de moi avec sa main toujours sur mon ventre, en train de dormir et de dire que l'on me traite de marmotte.

Rubens : Mmmhh. Grogne t il... Où tu vas ?

Moi : Mon amour, il faut se lever maintenant.

Rubens : Non, reste encore un peu, s'il te plait. Dit-il en me faisant tomber sur son torse.

Moi : Aller, la marmotte, lève-toi. On doit se préparer. On a deux heures de routes qui nous attendent.

Rubens : Je n'ai pas envie de rentrer. Dit-il en faisant la moue.

Moi : Moi non plus, mon cœur, mais il le faut... Aller...

Voyant qu'il ne se décide pas à bouger, je commençai à lui faire des petits bisous sur son torse, ses joues, son front, son nez, pour ensuite terminer sur sa bouche. Notre baiser devient vite langoureux.

Rubens : J'adore quand tu essaies de me convaincre.

Moi : Ah oui.

Puis d'un coup, je me retrouve en dessous de lui.

Rubens : Mon amour, j'ai envie de toi. Dit-il en m'embrassant.

Moi : J'ai mes règles, souviens-toi !

Rubens : Ah, c'est vrai... Tu n'as plus de douleurs, Mon ange ?

Moi : Non, ça va.

Quelques heures plus tard, on termine avec nos affaires. Rubens est encore dans la chambre, pendant que moi, je décide de descendre pour remercier Maria et Juan de leur gentillesse. J'appercois Mayera dans l'allée.

Moi : Mayera.

Mayera : Salut.

Moi : Salut... Je ne t'ai pas vue depuis le déjeuner...

Mayera : Ouais, je sais. J'étais plutôt occupée...

(Occupée à mettre ta langue dans la bouche de mon copain, oui)

Moi : Évidemment... Il m'a parlé de ce qui s'est passé.

Mayera : Tu dois vraiment me prendre pour une salope. Dit-elle en baissant la tête.

Moi : Mais non... Cela dit, je ne cautionne pas ce que tu as fait, mais...

Mayera : Je suis désolé, Zamyr. C'était vraiment stupide de ma part... Il est raide dingue de toi.

Moi : Je sais, Merci. Dis-je en souriant.

Mayera : ... Vous allez rentrer ?

Moi : dans quelques minutes, oui.

Mayera : Est-ce que tu peux lui dire que je suis vraiment désolée.

Moi : Va lui dire toi-même... Il est dans la chambre.

Mayera : Ça ne te dérange pas...

Moi : non, j'ai confiance en lui. Alors vas-y monter.


Un instant après, Juan descend les bagages et les met dans la voiture. Aussitôt arrive Rubens et Mayera, il vient directe vers moi. Nous les remercions encore une fois, puis nous montons dans la voiture. Ce week-end m'a fait un bien fou. J'en avais besoin.

Moi : Merci, mon cœur.

Rubens : De quoi ?

Moi : Pour ce week-end ainsi que ces merveilleux moments...

Rubens : merci à toi.

Moi : Et pourquoi ?

Rubens : D'être toi-même et de respirer... Je t'aime. Dit-il en m'embrassant sur le dos de la main.

Deux longues heures à essayer de rester éveillé dans une voiture. Ça ne va pas être facile, hein.

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''Mon Histoire, Avec Lui '' [Terminée] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant