Chapitre 45 : F-r-i-e-n-d-s

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PDV Zamyr

Avoir des amis (es) qui te comprennent, te soutiennent et qui t'aiment, c'est quelque chose de vraiment bien. Une bonne amie ou encore un bon pote sait exactement quand ça ne va pas, même si tu peines à le cacher. J'ai de la chance d'avoir des amis (es) si formidables.

Je m'en veux d'avoir perdu celui de Rubens. Je me demande si cela n'aurait pas été mieux si on avait décidé de rester amis tous les deux. Il me manque terriblement. Nos discussions me manquent, sa façon de me faire rire, de prendre soin de moi, de m'aimer, de m'embrasser, tout de lui me manque. Je l'ai aimé si fort, et même si je l'aime encore, je ne peux pas être avec lui, et je ne peux me résoudre à le perdre non plus, c'est justement pour cette raison que j'ai accepté de lui parler. Des fois, je n'ai qu'une envie, c'est de me jeter dans ces bras comme avant, comme quand nous étions encore ensemble. Pourquoi ça doit être si compliqué ? L'amour, franchement, ça craint.

Je me demande si mes parents ont eu des moments aussi drastiques dans leurs jeunesses. J'aimerais tellement que ma mamie soit là, pour me conseiller, me dire quoi faire. Ma mère est géniale, mais je n'ai pas envie d'en parler avec elle. Elle apprécie Rubens et même après tout ça, elle pense toujours que c'est quelqu'un de bien. Papa, lui par contre, fait passer son devoir de père protecteur avant tout, et c'est exactement pour ça qu'il le laisse rentrer, mais seulement dans le salon quand il vient récupérer sa sœur à la maison, et ceci même après leurs discussions. Je ne sais pas ce qu'ils se sont dit, mais je sais qu'aucun des deux n'est rancunier, et moi, je les aime très fort tous les deux.



PDV Lubie

Personne qui vit dans l'oisiveté, aux dépens d'une communauté ou d'une autre personne. Être qui vit aux dépens d'un autre. Superflu et gênant Une parasite, voit ce qu'est cette fille, une vraie parasite. Elle débarque de nulle part et ose toucher à ce qui m'appartient. Elle n'a pas encore compris que Rubens est à moi et à personne d'autre, il va falloir arranger ça.

Je suis belle, j'ai des formes là où il faut, beaucoup de mecs au lycée rêvent de sortir avec moi. Je sais plaire aux hommes. Alors que cette fille n'a rien et n'est rien du tout, à part son nom de famille, je dirais, mais moi aussi, mes parents sont connus. Mon père est un grand homme d'affaires avec des filiales dans plusieurs pays. Qu'est-ce qu'elle a d'attirant ? Pourquoi la préfère-t-elle à moi ? Sa façon de la regarder, il ne m'a jamais regardé comme ça. Je ne comprends rien à tout ça, moi.

Ça n'a pas été facile de découvrir son secret, je ne pensais pas m'en servir de si tôt, mais elle m'a énervée en me giflant la garce. Elle ne prenait pas mes menaces au sérieux, alors je lui ai montré que moi, je ne plaisante pas quand il s'agit de protéger ceux que j'aime, parce que oui, je l'aime, Rubens, et de tout mon cœur.

Ma mère dit que c'est de l'obsession, mais qu'est-ce qu'elle y connaît ? Elle et Papa s'aiment, mais pas comme les parents de mes amies. Quand elles parlent de leurs parents, ça me rend jalouse parce que je ne vois pas ça chez moi, je ne le vois pas dans un foyer aussi chaleureux. Mais avec Rubens, nous serons différents, et c'est pour cela que je dois lui faire comprendre que je peux lui offrir tout ça, qu'avec moi il aura une belle vie sans encombres. Alors que l'autre cruche la va bientôt crever. Devant mon miroir, je souris à cette idée.

Vous pensez que je suis quelqu'un d'ignoble ? Vous vous trompez sur moi. Je suis juste une fille amoureuse. Rubens, c'est l'homme de ma vie, et je dois tout faire pour le récupérer. Quitte à marcher sur cette conne. La porte de ma chambre s'ouvre sur ma mère, ce qui me fait sursauter.

Moi : Maman, tu ne peux pas frapper ?

Maman : Je l'ai fait, mais tu n'as pas répondu.

Moi : Qu'est-ce que tu veux ?

Maman : Je sais que tu n'es pas allé à ton rendez-vous. Tu n'as pas respecté notre marché. Lubie

Moi : Roh, n'exagère pas non plus maman, je n'ai manqué qu'un seul...

Maman : Trois, tu en as manqué trois... Ma chérie, si j'ai accepté de revenir ici à la place d'un de nos associés, c'est parce que tu m'as promis de te rendre à tous tes rendez-vous...

Moi : Je suis désolée, ma petite maman. C'est juste qu'avec les cours et les devoirs, j'ai complètement oublié. Dis-je en me jetant dans ces bras... Sois tranquille, je n'y manquerai plus un seul.

Maman : D'accord, ma puce, tu sais que je t'aime.

Moi : je sais. Et moi aussi, maman

J'ai toujours su gérer ma mère. Mes parents sont adorables avec moi, ils me donnent toujours tout, mes amies disent que je suis chanceuse d'avoir des parents aussi géniaux.




PDV RUBENS

Tomber amoureux est une sensation sans égale. Encore mieux, de son ou de sa meilleur (e) ami (e). Mais quand tu perds cet amour, il y a cette douleur qui t'envahit, car tu sais que tu ne perds pas seulement cette personne que tu aimes de tout ton être, mais tu perds aussi ton amitié avec elle. J'essaie de toutes mes forces de ne pas vivre une chose aussi affreuse avec Zamyr, et croyez-moi que cette douleur que je ressens est sans équivoque.

Je l'aime de toute mon âme, cette fille. J'n'admettrais jamais le fait que j'ai perdu son amour, c'est difficile et je ne peux pas me résoudre à être seulement son ami. Je suis patient, mais je sens qu'elle ne va pas me pardonner. Ceci dit, je ne vais pas perdre espoir, je me bâterai pour elle, car je le sais, c'est ma moitié, mon âme sœur, celle avec qui je veux partager ma vie.

Nous sommes en cours de Physique. Le prof nous demande de faire une expérience assez bizarre avec de la glace du sel. Je n'ai aucune idée de ce que je suis en train de faire et je m'en fous. Je fais n'importe quoi juste pour avoir son attention. Sans le faire exprès, j'ai fait tomber ma pipette et en la ramassant, je me suis coupé.

Moi : Et merde.

Zamyr : Fais voir. Dit-elle en prenant ma main pour regarder la blessure sur ma paume.

Moi : ce n'est rien.

Zamyr : Ferme là et laisse-moi regarder... C'est assez profond

PROF : Mademoiselle Feyton, veuillez raccompagner monsieur Felty à l'infirmerie.

Lubie : Je peux bien le faire, Monsieur.

PROF : J'ai dit mademoiselle Feyton. Assieds-toi et termine ton expérience. Lubie

Elle exprime son mécontentement en tapant sa main sur son bureau, alors que je vois un sourire en coin sur le visage de Zamyr, ce qui me fait sourire à mon tour.
Maintenant, j'ai un petit pansement au niveau de ma main

Moi : Pourquoi t'as accepté de m'accompagner ?

Zamyr : Et pourquoi je ne le ferais pas ?

Moi : Parce que tu me détestes peut-être.

Zamyr : Tu saignais, je n'allais pas te regarder te vider de ton sang. Et je ne te déteste pas, Rubens.

Moi : Ah oui, on ne dirait pas hein. Tu ne fais que m'ignorer, Zamyr... Tu me manques. Ma meilleure amie me manque. Dis-je en lui caressant la joie, sachant exactement l'effet que ça lui ferait.

Elle ferme les yeux quelques secondes avant de les ouvrir à nouveau.

Zamyr : Je suis désolée, mais je ne pense pas que ce soit une bonne idée que l'on redevienne amis.

Amis? Mais ce n'est pas ce que je veux, moi. Je veux qu'elle redevienne ma copine, qu'elle m'aime et m'embrasse comme elle sait si bien le faire. Je veux ressentir la chaleur de son corps à nouveau. Mais j'ai compris que je ne devais pas la brusquer.

Moi : Et pourquoi donc ?

Zamyr : Je ne sais pas. Ce serait trop bizarre.

Moi : Bizarre, je ne pense pas. À moins que tu aies encore des sentiments pour moi...

Zamyr : pas du tout.

Moi : Je ne te crois pas, mon ange... Désolé,

Zamyr : Ça va. Tu ne peux pas rentrer seul, je vais appeler Kersley pour qu'il te ramène chez toi.

Moi : Dis-moi un truc, il s'est passé quoi au juste pendant que je n'étais pas là ? Vous êtes amis maintenant ?

Zamyr : Rubens...

Moi : QUOI ? Tu peux être son ami, mais pas la mienne ?

Zamyr : Au moins lui, il ne s'est pas enfui.

(Aïe, ça fait mal ça.)

L'entendre me dire ça me fait prendre conscience à quel point j'ai merdé en partant à New York, ce qui m'énerve. Mon poing atterrit sur le bord du lit. Surprise par mon geste, elle se lève.

Moi : Désolé, je ne voulais pas te faire peur.

Zamyr : Je vais chercher quelqu'un pour te ramener.

Elle est partie, me laissant seule dans cette chambre comme un con. Non, mais quel idiot. Je sais à quel point elle est sensible, une chance qu'elle n'a pas pleuré.
K. revient quelques minutes plus tard et me conduit à la maison. En voyant le bandage sur ma main, ma mère a paniqué, j'étais bien obligé de lui expliquer.

Le soir, avant de dormir, j'ai décidé d'envoyer un message à celle qui hante mes rêves.

A : mon petit coeur ❤️
Je suis désolé pour ce qui s'est passé. C'est juste que ça me tue de ne pas pouvoir être près de toi... Alors, s'il te plaît, accepte au moins qu'on reste amis.

De : mon petit coeur❤️
Ne t'en fais pas, c'est déjà oublié. J'espère que ta main ne te fait pas trop mal... Ami, alors ?

Je souris bêtement en lisant son message.

À : Mon petit cœur ❤️
Amis...

Je m'endors le cœur léger, sachant pertinemment que je ne veux pas être que son ami et que j'ai encore une chance.

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''Mon Histoire, Avec Lui '' [Terminée] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant