Chapitre 12 : A Nice Time With a Special Person

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PDV Rubens

Promis, je ne me fâcherai plus jamais avec elle. J'étais à court d'idées et je commençais à désespérer. Mais dès qu'elle m'a répondu hier, j'ai su que tout n'était pas perdu. Je ne vous dis pas la nuit que j'ai passée, j'avais trop hâte que le jour se lève pour pouvoir la voir. Attendez, ne croyez surtout pas que je suis amoureux d'elle, hein.

(Mais bien sûr... On te croit.)

Non, mais c'est vrai. Je crois l'avoir déjà dit, je ressens juste le besoin d'être proche d'elle, de la protéger. Je sens que je peux avoir confiance en elle. Elle ne se maquille jamais, en tout cas moi, je ne l'ai jamais vu, même avec ce truc brillant là que les filles mettent sur leurs lèvres. Elle est trop mignonne sans ces machines d'ailleurs.

On habite à 20 minutes de l'autre. Vers 15 heures, j'étais déjà chez elle. Elle croyait vraiment qu'on allait rester à regarder des séries. Elle me fait trop rire des fois. Là, on est dans ma voiture, elle regarde défiler le paysage, je lui jette des petits coups d'œil, je n'arrête pas de sourire comme un con. Elle a l'air heureuse et dans son élément. Elle aime bien la nature, alors je crois qu'elle va aimer l'endroit où je vais l'amener.

Moi : Tu as une magnifique famille.

Zamyr : Merci. Dit-elle en souriant.

Moi : Alors Minus, est-ce que tu danses ?

Zamyr : Ne m'appelle pas comme ça, c'est...

Moi : un super surnom, je trouve... Alors ?

Zamyr : Disons que je me débrouille.

Moi : tu devrais participer à mon spectacle alors.

Zamyr : Tu peux oublier. J'ai arrêté,

Moi : Pourquoi ?

Zamyr : Longue histoire

Moi : Personnelle, je suppose... Je comprends... Tu dansais quoi ?

Zamyr : un peu de tout

Moi : J'aurais aimé voir ça.

Zamyr : QUOI ?

Moi : c'est super intéressant.

Zamyr : Arrête d'essayer de me distraire. Bon, tu vas me dire où tu m'emmènes ou pas ?

Moi : Patience, mademoiselle, patience.

On arrive quelques minutes plus tard sur une petite montagne où l'on a une superbe vue sur la ville entière. Elle ferme les yeux et respire un bon coup.

Zamyr : Wouah, c'est vraiment très beau ici.

Moi : J'étais sûr que ça te plairait. Aller, viens.

On s'assoit sur le petit banc.

Zamyr : La vue est juste trop belle.

Moi : Et c'est encore mieux la nuit.

Zamyr : Faudra revenir alors...

Moi : J'attendais que tu le proposes.

Zamyr : Tu viens souvent ici ?

Moi : Oui. Mais dernièrement Enfin, tu vois...

Zamyr : M ouais... Comment as-tu découvert cet endroit ?

Moi : c'est mon grand-père qui m'y a amené.

Zamyr : Ah, je ne savais pas, désolé.

Moi : Ne t'en fais pas... Mais je n'ai jamais amené personne ici.

Zamyr : Pas même Lubie ou encore tes amis ?

Moi : Lubie n'est pas vraiment une grande fan de la nature, tu vois ? [...] Et avec grand-père, c'était notre endroit à nous... Mais je tenais à te le montrer... Ce sera notre nouvel endroit à nous.

Zamyr : Rubens, on n'est pas obligés...

Moi : bien sûr que si. Et j'y tiens.

Zamyr : D'accord, c'est tellement paisible ici. Dit-elle en inspirant une bonne bouffée d'air frais.

Je la regarde en souriant. Mon grand-père est mort il y a un an de cela. Je n'ai pas pu parler de ça avec personne en dehors de ma famille et de mes potes. Ça me fait toujours aussi mal d'en parler. On était très proche, lui et moi. Il m'a appris beaucoup de choses. Il vivait à l'étranger avec ma grand-mère Rose. Il m'a amené ici lors de l'une de ces nombreuses visites. On y venait à chaque fois qu'il passait...

Moi : il s'appelait Jérôme.

Zamyr : Qui ? Dit-elle avec un air perdu.

Moi : Mon grand-père paternel... Et il est mort d'un cancer des poumons alors qu'il n'avait jamais fumé de sa vie.

Zamyr : Je suis vraiment désolée... Mais tu sais, il y a un tas d'autres facteurs de risques comme l'exposition à certains produits ou encore à l'amiante, la silice, le fer, des radiations...

Moi : Et bah, dis-donc. Soit t'es une geek ou t'essaies de m'impressionner.

Zamyr : Dois-je te rappeler, mon très cher, que je suis la fille d'un médecin ? [...]

Moi : Ah ouais... Le cancer est la pire maladie que quelqu'un pourrait avoir, selon moi. J'ai vu mon grand-père en mourir et c'était vraiment horrible. Et je ne tiens plus jamais à revivre ça.

Zamyr : Comme je te comprends. Désolée que tu aies vécu tout ça. Dit-elle en me déposant sa tête sur mon épaule.

Moi : Faut pas.

Ce simple geste a le don de m'apaiser, tout comme quand elle me prend la main. Cette amitié que nous avons avec Zamyr est si facile à vivre et tellement parfaite. Par moment, c'est comme si elle savait exactement ce dont j'ai besoin, et j'aime ça.

Moi : Reste-là. Dis-je en me levant.

Zamyr : Pourquoi ? Mais où tu vas ?

Moi : Bah, je vais te prendre en photo minus.

Zamyr : Ah non, je ne veux pas.

Je sors mon portable et je commence à la prendre en photo alors qu'elle essaye de se cacher le visage. Je m'en fous, je continu. Puis elle se met à sourire et à faire des grimaces. Elle est belle.

Elle me prend en photo à son tour. C'est amusant. Notre séance photo se termine par des selfies.

Moi : J'adore celle-là, tu es trop belle dessus. Dis-je en lui montrant une photo d'elle avec son regard plongé vers l'horizon.

Zamyr : Moi, c'est celle-là que je préfère. Dit-elle sur une photo de nous deux où elle a sa tête dans mon cou.

Moi : Ah oui, on est trop bien dessus.

On continue à regarder les photos. Si on me disait qu'un jour j'allais rencontrer une fille et être aussi proche sans qu'elle ne soit ma copine, j'aurais sûrement rigolé. Je ne vous dis pas à quel point je tiens à elle, et en si peu de temps. Je ne sais pas si c'est réciproque, mais notre amitié compte beaucoup pour moi.

On reste un moment sans rien dire, juste à apprécier cette magnifique vue qu'on a devant nous. Elle semble vraiment aimer cet endroit. J'aime chaque moment passé à ces côtés, même si elle me fait chier quand on regarde Supernatural à parler tout le temps de ce fameux Dean Winchester comme si c'était un dieu. Elle ne supporte pas que je lui dis que c'est Sam, le frère de Dean, la star de la série. Ça me fait rire de la voir faire sa gamine à chaque fois que je l'embête avec ça et qu'elle se met à froncer les sourcils.

Moi : Tu as froid ?

Zamyr : Un peu.

J'aurais aimé lui dire, bah tiens, prends ma veste, vous voyez ? La galanterie, quoi. Mais je ne porte qu'un simple T-shirt.

Moi : Rentrons alors, il ne faudrait pas que tu attrapes froid... On reviendra bientôt, promis. J'ajoute en voyant sa tête.

Zamyr : D'accord.

Zamora a la tête penchée contre la vitre en contemplant le paysage. Mon porte vibre m'annonçant un nouveau message, je le regarde et vois que c'est un message de Kersley me disant de passer chez lui. Il est déjà 18 h, on a encore 45 minutes de route à faire. Zamyr semble un peu fatiguée et perdue dans ses pensées. Ne voulant pas la déranger, je range mon portable et me concentre sur la route.

L'une des choses que j'ai remarquées chez elle quand elle est avec moi, à part le fait qu'elle ne mange pas beaucoup et qu'elle porte toujours un chapeau, c'est qu'elle se fatigue facilement. Je n'ose pas la questionner à ce propos, après tout, ça ne peut pas être quelque chose de grave, pas vrai ? Moi, quand je passe une journée à ne rien faire, je suis plus fatiguée que si je passais la journée à l'école ou à faire un truc. Et puis Zamyr sait qu'elle peut me parler de tout, et jusque-là, je n'ai rien à lui reprocher. Elle sort de sa contemplation, me lançant un sourire, puis monte le volume de la radio. On passe « Say My Name de David Guetta, Bebe Rexha et J Balvin »

Zamyr : J'adore cette chanson...

Elle commence à balancer sa tête de gauche à droite, je sens qu'elle ne va plus tarder à se mettre à chanter, et j'ai hâte. Elle sourit en se balançant assise sur sa chaise. Je commence à taper sur le volant.

Moi: Escucha como digo tu nombre
Desde Medellín a Londres
Quand te l'appelle, la maldad répond
No preguntas quand, solo où.
Te dejas llevar, de lo prohibido eres adicta.
Une adicción que sais contrôler
Te dejas porter, le plus caliente en la piste.
Todo lo que tienes demuestra, pa qué lo dan?
Mordiendo mis labios, espero.
Que personne plus n'est en mon chemin
Nada n'a de quoi importe.
Déjalo atrás, estás conmigo.

Elle me regarde en souriant, oh que j'aime la voir sourire comme ça.

Moi : aller Minus, vas-y, chante.

Zamyr : Say my name, say my name
If you love me, let me hear you
Say my name, say my name.
I am dying to believe you.
I feel alone in your arms.
I feel you breaking my heart.
Say my name, say my name.
If you love me, let me hear you

C'est trop amusant de la voir bouger et jouer à la Bebe Rexha. Et sa voix n'est pas mal du tout.

Zamyr : Je ne savais pas que tu la connaissais cette chanson. Et où as-tu appris à parler espagnol comme ça ?

Moi : parler et chanter sont deux choses différentes, mademoiselle. Je ne connais que quelques phrases en espagnol.

Zamyr : Et pourtant, t'as prononcé ces mots à la perfection.

Moi : on a une maison à la campagne, j'y allais quand j'étais petit, elle est entretenue par une famille mexicaine, une superbe famille. Il y a pas mal de Mexicains là-bas. Et puis Diego est d'origine espagnole, il nous a appris quelques mots.

Zamyr : Très intéressant.

Moi : C'est super de te voir sourire comme ça, j'adore.

Zamyr : Merci. Dit-elle gêné

On continue à discuter de d'autres choses. Je lui raconte quelques conneries qu'on a faites avec les gars. On parle de trucs marrants que l'on ne connaissait pas sur l'autre tout en rigolant. On arrive devant chez elle un peu trop vite à mon goût. J'aimerais rester encore un peu avec elle, mais je dois voir mes potes, et je ne veux pas trop la coller non plus. On descend, je l'accompagne jusqu'à sa porte. On se dit au revoir en se faisant la bise. Elle rentre chez elle et moi, je monte dans ma voiture avec le sourire, direction chez Kersley.

Je retrouve Kersley chez lui. Diego est là aussi et ils ont chacun une bière. On se tchèque, puis je m'assois. Il m'offre à boire, je prends une bière et on commence à discuter comme on le fait souvent. J'aime passer du temps avec mes potes, on a toujours des trucs à se raconter. On parle de nos copines, de nos familles et tout. Pour le moment, je ne tiens pas à leur en dire plus sur mon amitié avec Zamyr. On passe des heures à rigoler.

En rentrant, je reçois un appel de Lubie.

Moi : Allo...

Lubie : Bonsoir mon cœur.

Moi : Salut, Est-ce que tout va bien ?

Lubie Tu me manques Comment ça se passe ?

Moi : Bien. Je rentre à la maison, j'étais avec les gars.

Lubie : Ah, d'accord. Écris-moi quand tu seras à la maison.

Moi : D'accord.

J'arrive chez moi, je monte directement dans ma chambre. Je m'allonge après avoir pris une bonne douche. J'envoie un texto à Lubie. Elle m'appelle sur FaceTime. On discute pendant un moment. Elle me raconte comment se passent ces vacances, en me parlant de ses nouveaux potes et de je ne sais plus quoi. À dire vrai, ça ne m'intéresse pas vraiment. On met fin à l'appel. J'allais déposer mon portable quand je vois un message de Zamyr. Je l'ouvre directement.

Hey tête de linotte, j'espère que t'es bien rentré. Je voulais te remercier pour cette journée, que j'ai vraiment adorée.


Hey Minus, ça va, je viens de rentrer.
C'est plutôt à moi de te remercier, c'était vraiment génial.

J'ai adoré ta performance dans la voiture.


Je sais. Je suis un putain de rappeur, hein.


Tu devrais dormir, le manque de sommeil te fait dire des conneries.


Je parie que tu as relevé les yeux après avoir souri.


Et alors ?


C'est très mal. Polie demoiselle


Ou lala... Bon, j'y vais.

Dors bien minus.


Toi aussi, crétin...


Je vais sans doute me répéter, mais définitivement, j'adore cette fille...

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''Mon Histoire, Avec Lui '' [Terminée] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant