Chapitre 35: A Kiss

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PDV Zamyr

Le lycée est un endroit où l'on trouve des racailles, des abrutis, des idiots, des connards, des sans cervelles, des enfants qui ont une vie difficile à la maison et qui se vengent sur d'autres pauvres enfants, d'autres qui vivent mal le divorce de leurs parents et qui n'ont nulle part ailleurs pour exprimer leurs émotions... Mais on y trouve aussi des gens bien, on se lie d'amitié qui durera toute une vie, des amours, on peut aussi se faire des ennemis sans raisons. En gros pour moi, c'est le lieu où l'on trouve des adolescents de tous genres.

Ai-je vraiment envie d'y retourner ? Non, je n'en suis pas si sûre.
Arriverai-je à gérer ? Peut-être ou peut-être pas.
Et pourtant, ces questions me trottent dans la tête depuis que Papa m'a parlé de cet éventuel retour. Dans notre ancien lycée, il y avait plusieurs catégories, mais les dominants étaient les populaires, bien évidemment. Ils prenaient un malin plaisir de rabaisser et de malmener les plus faibles. Je ne faisais pas partie des populaires, je n'étais pas personne pour autant. Grâce à mon frère qui, je cite, était le mec le plus populaire et le plus canon du lycée. Personne n'a jamais osé me toucher ni même me regarder de travers. Certains n'avaient pas le droit de me regarder tout court. Ce qui m'a valu la haine de nombreuses filles, qui trouvaient que j'étais trop moche pour être sa sœur, ou que je ne méritais pas qu'il prenne soin de moi comme il le faisait. J'ai toujours trouvé leurs attitudes exagérées. Suis-je faible ? Je ne crois pas. Ça ne veut pas dire pour autant que je me crois doté d'une force de caractère surhumaine. Je dirai plutôt que j'ai une volonté de fer...

Moi : Tu le savais toi ? T'étais au courant ?

Marco : Euh... Disons que j'ai surpris une conversation entre nos mères il y a quelques jours.

Moi : Et pourquoi ne me l'as-tu pas dit, putain ?

Marco : Du calme, sœurette, je ne voulais pas t'alarmer pour rien.

Moi : Pour rien, tu dis ? ... Je suppose que c'est toi qui as demandé à ce que l'on te change de lycée.

Marco : Mon lycée était pourri et... Tu ne penses tout de même pas que j'allais laisser ma petite sœur affronter ça toute seule.

Moi : Tu n'es pas obligé de toujours me protéger, tu sais ? Je ne serai pas seule, je te rappelle que mon petit ami est dans ce lycée.

Marco : Raison de plus, il faut que je garde un œil sur lui... J'ai une promesse à tenir, moi.

Moi : Je croyais que tu l'aimais bien.

Marco : Je t'aime mille fois plus, alors...

Moi : Aww. Fis-je en lui tirant les joues.

Je ne tiens pas à décevoir mes parents. La vie est un éternel combat, j'en ai la preuve. J'avoue avoir déjà parcouru pas mal de chemin jusque là et j'en suis fière... Après tout, ça ne peut pas être si mal que ça, n'est-ce pas ? Mon petit ami et mes amis (es) sont dans ce lycée. Pour l'instant, je vais garder ça pour moi. Ce sera une surprise.

Contrairement à moi, ma sœur a hâte de reprendre les cours. Ce qui est tout à fait compréhensible maintenant qu'elle a des amies, elle a gagné le concours. Je suppose que Saradia n'osera plus les importuner comme avant. Et même si ce n'est pas le cas, je ne m'en fais pas pour elle. Elle sait se défendre.



PDV RUBENS

Penché vers ma fenêtre avec un jogging et un T-shirt, je regarde mon père faire du charme à ma mère. Y a pas de doute : ils sont encore amoureux ces deux-là. Je souris à cette idée, puisque j'aimerais récupérer ma famille. Celle que j'avais il y a un an. Avant que Yasmina, l'ex-secrétaire de papa, vienne foutre en l'air leur mariage. Cette fille a été maligne, une dérangée du bocal qui a réussi à faire croire à ma mère qu'il y avait quelque chose entre papa et elle jusqu'à fabriquer de fausses preuves, mais tellement flagrantes. Selon Papa, son erreur a été de se montrer trop passif et même compréhensif envers elle, car elle venait à peine de perdre sa mère. Heureusement que les choses sont claires maintenant pour tout le monde.

Après m'être débarrassé de mon T-shirt, je me laisse tomber sur mon lit fixant le plafond, imaginant cette scène avec Zamyr et moi à la place des parents. Comment réagirait-elle à la place ? M'aurait-elle fait davantage confiance ? Aurais-je la même réaction que papa ou me battrais-je pour la garder à mes côtés ? J'ai mal au cœur rien qu'à l'idée de savoir qu'elle puisse s'éloigner de moi un jour. Je chasse cette horrible pensée de ma tête, me tourne sur le côté et sombre peu à peu dans un sommeil paisible.

En me réveillant, je sens cette agréable odeur de parfum que je reconnaîtrais entre mille qui me chatouille les narines, me poussant à ouvrir lentement les yeux. Elle est là, allongée en face de moi. Ma chérie, et elle est trop mignonne quand elle dort. Je l'admire un moment avant de caresser sa joue, ce qui la réveille à son tour.

Moi : Hé, mon cœur.

Zamyr : Coucou. Dit-elle en se frottant les yeux. Tu dormais à mon arrivée, alors je me suis allongée à côté de toi et...

Moi : Tu t'es endormie, toi aussi.

Zamyr : Désolé.

Moi : Ce n'est pas grave Ça va ?

Zamyr : Hmmmm... Je suis désolée d'avoir été distante avec toi. Je n'ai pas assuré sur ce coup-là...

Moi : Zamyr, en plus d'être ton meilleur ami, je suis ton petit ami. Je suis censé être toujours là, non seulement pour t'aimer et te protéger, mais aussi pour t'épauler et t'aider à surmonter les obstacles... Comment veux-tu que je réagisse si à la première épreuve tu me repousses et tu te renfermes sur toi-même ?

Zamyr : Tout ça est nouveau pour moi. J'allais très mal et je ne savais pas comment gérer...

Moi : Et comment je me suis senti à ton avis ?

Zamyr : Tu as raison, j'ai agi de façon égoïste... Tu me pardonnes, s'il te plaît ?

Moi : ... Seulement si tu me promets de ne plus recommencer. Promets-moi que la prochaine fois, quoiqu'il arrive, tu me laisseras t'aider.

Zamyr : Promis.

Moi : Et maintenant, mademoiselle Feyton, je vous demande, non, je vous ordonne de m'embrasser. Dis-je en l'attirant sur mon torse nu.

Elle se retrouve au-dessus de moi en un clin d'œil, sa main dans mes cheveux, sa langue cherchant la mienne, mes mains sur ses hanches. Je la fais chavirer d'un coup pour reprendre le dessus. Ses doigts caressent mon dos et me procurent une sensation agréable. Elle laisse échapper un petit gémissement pour m'en faire perdre la tête. Même si j'aime l'effet que me procurent ces baisers, voyant la tournure que ça prend et cette envie grandissante dans mon pantalon, je ne suis pas sûr qu'il sera prudent de continuer.

Moi : Mon... cœur. J'articule entre deux baisers.

Zamyr : Je t'aime. Souffle-t-elle sans pour autant arrêter ces caresses.

Encore un gémissement. Putain, contrôle-toi, mec. Je me répète, je n'ai pas envie, mais il le faut. Je la repousse doucement, ne voulant pas la blesser. Remarquant sa gêne, je colle mon front au sien alors qu'elle est tout essoufflée.

Zamyr : Désolée... Je... Dit-elle en cachant son visage derrière ses mains.

Moi : Hé, regarde-moi. Ne t'excuse pas, d'accord. Dis-je en dégageant ces mains de son visage d'ange... J'ai très envie d'aller plus loin, mais je veux attendre que tu sois prête.

Elle me fait Oui de la tête.

Moi : je t'aime aussi, mon petit cœur. Dis-je en déposant un baiser sur son front... Tu veux faire un truc en particulier ?

Zamyr : Je veux juste rester dans ce lit dans tes bras. Dit-il en déposant sa tête sur ma poitrine.

Avec un baiser, rien qu'avec un seul, elle arrive à me mettre dans tous mes états, on dirait un puceau comme l'aurait dit Kersley. Qui l'aurait cru, hein ? Je ne pensais pas que l'on pouvait aimer quelqu'un aussi fort. Cette fille est ma force, et aussi ma faiblesse. Je sais d'avance que je vais en baver avec elle avec son caractère et sa bouille digne d'une gamine de 5 ans. Mais je m'en fous, je suis prêt à tout pour elle.




PDV Josh

Les voix me semblent venir de si loin, d'un coup j'ai froid et mes paupières sont d'une lourdeur incroyable : je n'arrive même pas à ouvrir les yeux. J'entends ma mère pleurer, je voudrais tellement la consoler. Pour quelle raison pleure-t-elle ? Je ne me rappelle pas de ce que j'ai fait. Le son des machines me berce, jusqu'à me faire sombrer dans un profond sommeil. Mais putain, pourquoi fait-il si froid ?

Je sens la main de Jess me caresser la joue. J'ai toujours aimé son parfum. Je ressens quelque chose de liquide glisser sur ma main, suivi d'un reniflement. Attends, elle pleure ? Mais pourquoi est-ce que tout le monde pleure ? Et moi qui ne parviens pas à ouvrir mes yeux ? Suis-je en train de rêver ? Si c'est le cas, il faut que je me réveille et vite.


Je me retrouve dans un endroit silencieux, il fait noir et j'ai encore très froid. Où est passée ma mère ? Pourquoi Jess est parti ? Je n'entends plus rien. Gamin, je dormais avec de la lumière, car je faisais des cauchemars, et je sens que je suis en train d'en vivre un.

Cette voix, je la connais, c'est celle de Zamyr. Pourquoi crie-t-elle comme une folle ? Je ramasse le peu de force que j'ai et me mets à courir dans le noir suivant sa voix. À bout de souffle, je m'arrête pour essayer de repérer sa voix à nouveau, mais rien, elle est partie. Je me mets à crier à l'aide, mais personne ne vient, personne. Je me laisse tomber par terre.

Alors, mon frère, comment ça va ? Il paraît que tu es mourant. J'entends au loin.

Oh non, pas ça. Pas elle...

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''Mon Histoire, Avec Lui '' [Terminée] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant