Chapitre 16 : Câlins...

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PDV Zamyr

Il est 13 h passé et je traine encore au lit. N'ayant aucune envie de me lever ou de faire quoi que ce soit, je reste en position semi-assise, j'en ai pris l'habitude à l'hôpital. Mon rendez-vous d'hier avec le docteur Nayir m'a un peu, comment dire, déçu. D'après ce qu'elle m'a dit, l'epistaxis n'était pas secondaire à la pathologie dont je souffrais jusque là. Mais dernièrement, j'ai des palpitations et j'ai du mal à respirer quand je suis en décubitus dorsal. Elle m'a fait faire un ECG ajouté aux autres séries de test habituelles. Elle tient vraiment à ce que je vois un cardiologue, histoire d'être sûre. Mais autant vous dire que je commence déjà à en être fatigué.

La porte de ma chambre s'ouvre sur ma grand-mère. Elle vient directement me prendre dans ses bras. Je sais pourquoi elle est là, et franchement, elle ne pouvait pas mieux tomber. On reste là dans les bras de l'autre sans rien dire. Elle me caresse les cheveux comme quand j'étais petite. Je ferme les yeux, savourant ces petites caresses.

Quand je me réveille, ma grand-mère n'est plus dans la chambre. Elle est sûrement en bas en train de faire ces délicieux cupcakes au chocolat que j'aime tant vu l'odeur qui se dégage. Je décide de prendre une douche avant de la rejoindre.

Mamie. Comment te sens-tu, ma chérie ?

Moi : Maintenant que je vois ces délicieux cupcakes, je vais beaucoup mieux. Tu veux de l'aide ?

Mamie : Non, ma chérie... Assieds-toi.

Je prends un tabouret et je m'assois près du comptoir. Ma grand-mère m'apporte une assiette avec deux cupcakes et un verre de jus. J'adorais ces cupcakes quand j'étais petite. Mamie m'en prépare toujours quand je suis triste, d'autant plus que j'adore le chocolat. Mais là, je prends sur moi pour ne pas vomir. C'est vrai que l'odeur est agréable, mais dès que je prends la première bouchée, la nausée commence à se faire sentir. Normalement, après la chimio, je ne devrais plus ressentir cela, mais pour une raison que l'on ignore encore, dès que je commence à manger un truc ou même la vue de certains plats me donne la nausée.

On sonne à la porte et je décide d'aller ouvrir.

Josh : Et bah, dis-donc, t'as une sale tête.

Moi : Ah oui, je n'avais pas remarqué.

Il me prend dans ses bras. On va dans la cuisine. Il salue ma grand-mère qui lui propose quelques cupcakes qu'il accepte avec joie. Puis on monte dans ma chambre pour parler. J'ai pas envie de lui dire pour mon rendez-vous d'hier, mais vu qu'il finirait tôt ou tard par me faire cracher le morceau comme d'habitude, je décide de le faire. Il a l'air un peu fatigué, mais on a l'habitude maintenant. Il finit par me faire un câlin en me disant que ça va aller. La porte de ma chambre s'ouvre en trombe sur mon frère.

Marco : Tu n'as toujours pas compris, hein. Laisse-la son espace vital. Dit-il en s'approchant.

Josh : Toujours aussi grincheux Marco

Marco : aller dégager de la mec. Dit-il en me prenant dans ses bras à son tour.

Moi : De vrais gamins, je vous jure.

Josh : Ton frère doit apprendre à se détendre aussi, hein.

Marco : Alors là, ne rêve pas trop, déjà que j'accepte que tu traines dans sa chambre.

Et là, une brillante idée me vient. Je me tiens la tête comme si j'étais pris de vertige, puis d'un coup, je me laisse tomber sur le lit.

Marco : Zamyr, qu'est-ce que t'as ? Dit-il en s'affolant.

Josh : Putain, mais qu'est-ce qu'elle a ?

Marco : Josh, aide-moi, il faut qu'on l'amène à l'hôpital.

Je souris intérieurement en les voyant s'affoler de la sorte. Puis d'un coup, j'ouvre les yeux et j'éclate de rire. Ils me regardaient bizarrement, comme si j'étais folle.

Moi : Bah voilà. Vous vous êtes calmé.

Marco, Non mais t'es folle ou quoi ?

Josh : Tu nous as fichu la frousse, pauvre idiot.

Moi : Roh, ça va.

Je sais, ce n'est pas cool, mais ils ont fini par arrêter leur concours de qui pisse le plus loin, pas vrai ? Je peux être tellement méchante des fois.

Marco part le premier, puis Josh rentre chez lui à son tour. Ma sœur ne tarde pas à rentrer, ces jours-ci, on ne discute pas beaucoup et ça me manque. Mais avec son concours et ces cours de danse, c'est un peu difficile. Ce n'est pas l'envie qui me manque. Et justement, c'est pour cela que je me dirige vers sa chambre. Je frappe, mais elle ne répond pas, je décide quand même de rentrer. Je la trouve assise sur son bureau en train de lire.

Dora : Ah, c'est toi. Me lance-t-elle vaguement.

Moi: COucou... Est-ce que ça va ?

DORA : Oui, bien sûr. Et toi ? Ça n'a pas l'air d'aller.

Moi : Je suis juste un tout petit peu fatiguée. Mais je suis restée au lit toute la journée... Ecoute ma puce, je sais que dernièrement, je ne suis pas la meilleure grande sœur et je m'en excuse...

DORA : Ne t'en fais pas. Je comprends, tu sais. L'essentiel, c'est que tu ailles bien.

Moi: Dora...

DORA : Non écoute moi... C'est vrai que nos moments entre sœurs me manquent énormément, mais... Je ne t'en veux pas, au contraire, je suis contente que vous vous êtes retrouvé avec Rubens. Je sais combien votre amitié compte pour vous, donc je n'ai pas à faire de caprices, car c'est ce que j'ai toujours souhaité pour toi.

Moi : tu es la meilleure petite sœur de la terre, tu le sais ça ? Dis-je en la prenant dans mes bras.

Dora : ... Je sais, je sais. Dit-elle en faisant sa diva.

On s'allonge dans son petit lit pour discuter comme on le faisait avant et c'est fou ce que cela m'avait manqué. Je suis trop chanceuse d'avoir une petite sœur si adorable et si compréhensive. Des fois, on dirait que c'est elle la plus vieille de nous deux. Elle tient tant à mon bien-être et ça, c'est quelque chose d'admirable chez elle. Soudain, la porte s'ouvre sur notre père.

Papa : mes princesses. Dit-il en nous rejoignant.

Dora: Papa...

Moi : coucou papa.

Il vient nous prendre dans ses bras, comme à chaque fois qu'il rentre à la maison.

Papa : Alors qu'est-ce que vous mijotez encore toutes les deux ?

Dora : On parle des trucs de filles.

Maman : Ah oui ! Et pourquoi n'ai-je pas été invité ? Dit-elle en rentrant à son tour.

Voilà ce que j'aime quand nous sommes tous à la maison. Que nous soyons tous ensemble. Je suis tellement reconnaissante de la famille que j'ai, nous les Feyton, nous sommes une famille forte qui ne recule devant aucune épreuve que la vie peut bien dresser sur notre route. Nous nous soutenons toujours, et ce, quoiqu'il arrive.

Et oui, maintenant, je peux le dire, j'ai une famille et des amis en béton.
Et en parlant d'amis, il va falloir que j'appelle un certain garçon aux yeux marrons qui d'ailleurs doit être très inquiet vu le nombre d'appels manqués affichés sur l'écran de mon portable, sans oublier ces messages...

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''Mon Histoire, Avec Lui '' [Terminée] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant