''Mon Histoire, Avec Lui '' [Terminée]

Chapitre 34 : Feel Left Out

PDV Rubens

Je sais ce que ça fait de perdre un grand-parent, j'ai vu mon grand-père mourir et ça a été très dur pour moi, c'était comme si on m'arrachait une partie de moi. Nous étions très proches, peut-être pas comme Zamyr et sa grand-mère, n'empêche que je comprends ce que Zamyr est en train de vivre. Dès le premier jour, j'ai aimé cette famille. Cette chaleur qui se dégage chez les Feyton est si douce, cette façon qu'ils ont à toujours être de bonne humeur, de se soutenir et de s'aimer. Maintenant que sa grand-mère n'est plus là, elle ne sera plus la même, je le sais.

Je fais tout mon possible pour l'aider, mais ces jours-ci elle se renferme sur elle-même. Elle me repousse sans arrêt et dit Non à chaque fois que je l'invite à sortir. On dirait que j'ai fait quelque chose de mal.

Théo : Il faut la comprendre, elle vient de perdre quelqu'un qu'elle aimait. Dit-il en déposant les bières sur la table.

Moi : Je suis là pour elle, alors pourquoi ne me laisse-t-elle pas l'aider ? J'ai l'impression de ne lui servir plus à rien.

Kersley : Arrêt de dire n'importe quoi. Je ne t'ai jamais vu t'investir autant dans une relation. Elle a juste besoin de plus de temps.

Moi : Plus de temps, tu dis ? Mais ça fait des semaines maintenant qu'elle m'évite.

Kersley Elle a peut-être ces raisons de ne pas vouloir sortir.

Moi : Hmm.

Théo : ... L'été s'est passé à une telle vitesse, c'est fou ça. Vous reprenez les cours quand exactement ?

Diego : ce lundi

Il n'a pas tort, les vacances sont passées à une vitesse folle, et il s'est passé tant de choses. Pour une fois que nous sommes tous restés ici, les gars et moi. Je regarde mon téléphone pour la dixième fois, attendant un message de sa part, mais rien. Elle va me rendre dingue, cette fille.



PDV Michèle

J'ai toujours entendu dire qu'il ne fallait pas juger les gens sur leurs apparences. La première fois que j'ai vu Zamyr, j'ai souri en voyant son style. Je me suis dit qu'elle, c'est une fille qui ne se prend pas la tête. Et je ne me suis pas trompée sur elle. Zamyr n'est pas comme Lubie, ni même Christine. Pas de faux cils, pas de maquillage abusé, pas de talons. Vous voyez le genre ? Une fille simple et surtout très jolie.

Elle dégage une joie de vivre qu'en la voyant, on ne se douterait pas de tout ce qu'elle a vécu pour une adolescente de son âge. Après ce qu'elle vient de m'expliquer, je ne peux que la serrer dans mes bras. Je l'ai toujours considérée comme mon amie, mais maintenant, je suis sûre que c'est quelqu'un qui a beaucoup de courage, et ça, il faut respecter ça.

Moi : J'aurais aimé te rencontrer avant. Je suis tellement désolée que tu aies vécu tout ça.

Zamyr : Ne t'en fais pas. J'avais le soutien de ma famille et je me suis fait un ami à l'hôpital... Pis tu es là maintenant, c'est tout ce qui compte.

Moi : Je me rends compte que je n'ai même pas un quart de ton courage, Zam.

Zamyr : Tu trouves que je suis courageuse alors que je n'ai même pas le courage de le dire à Ruben ?

Moi : Oui, et je te comprends parfaitement. Mais il faut que tu lui dises. Il est fou de toi, tout le monde le sait, il ne te laissera pas tomber, ni moi ni les autres d'ailleurs... Alors arrête de l'éviter.

J'aime Diego, je sais que je serai prête à tout pour lui, et je n'aimerais pas qu'il me cache des choses. Alors, même si ça fait mal, il faut qu'elle en parle à Rubens. Je l'ai vu tomber amoureux de Zamyr alors même qu'il était avec Lubie et que celle-ci était mon amie, si on peut vraiment appeler ça comme ça.



PDV Sabine

Cet été, notre famille a connu des bons et des mauvais moments. Et comme toujours, nous avons su nous soutenir les uns les autres. Et même si nos blessures ne sont pas complètement fermées, ensemble nous allons surmonter la perte de Gisela.
Je suis dans le bureau de mon mari avec le Dr Nayir et le Dr Rodriguez.

Dr Nayir : J'ai analysé chacun de ces tests et je trouve que ça va jusque là, mais de là à penser à l'envoyer au lycée, cet endroit bourré de stress, je ne pense pas que ce soit une bonne idée.

Moi : elle s'est fait de nouveaux amis, elle est plus épanouie, je pense que ça pourrait lui faire du bien.

Dr Youry : Mon amour, nous savons tous comment sont les adolescents à cet âge-là, et encore plus comment ils se comportent au lycée.

Dr Rodriguez : Zamyr est une jeune fille forte, elle nous a déjà montré qu'elle pouvait surmonter les épreuves.

Moi : je vous propose de faire un essai, si c'est trop stressant pour elle, on arrête.

Dr Youry : Nous devons d'abord lui demander son avis, tu ne crois pas ? Ma mère n'est plus là, je ne veux pas qu'elle reste seule à la maison.

Dr Nayir : D'accord, mais elle doit continuer à prendre ces médicaments. Et je veux qu'elle vienne me voir au moindre signe, si toutefois elle est pour.

Zamyr n'a pas encore manifesté l'envie de retourner au lycée, surtout qu'elle sera la nouvelle, mais je pense qu'avec ces amis, ça pourrait lui faire du bien. Ma fille a besoin de vivre son adolescence normalement, même avec ce doute qui nous ronge tous.



PDV Youry

À peine rentré que mes deux princesses me courent dans les bras, alors que ma femme s'approche lentement pour m'embrasser.

Zamyr : On t'attendait pour manger.

Dora : Avec Zazou, on a préparé le dîner.

Moi : Sans l'aide de maman ?

Dora : Maman nous a aidé, mais rien qu'un tout petit peu.

Moi : Ah oui.

Sabine : Elles ont presque tout fait toutes seules.

Moi : Ça a l'air bon en tout cas.

Nous nous asseyons pour déguster ce bon repas préparé par mes deux filles, chacune raconte sa journée. Zamyr a 17 ans, on ne peut pas prendre de décisions à sa place, même si j'aimerais qu'elle vive pleinement son adolescence, je sais qu'il y aura toujours cette épée penchée sur sa tête.

Moi : Alors, ma princesse, ça te dirait de retourner au lycée ?

Zamyr : ... Euh... Je n'y ai pas vraiment pensé, mais...


Moi : ... Ma puce .

Je l'appelle en voyant qu'elle est en train de fixer la chaise qui autrefois était réservée à ma mère. Je peux la comprendre. Moi-même, je cherche toujours le goût des plats de ma mère à chaque repas à la maison. Elle nous manque à tous, mais il faut avancer. Elle sera toujours présente dans nos cœurs.

Zamyr : Pourquoi pas... Je veux dire si ça ne vous pose pas de problèmes, ainsi qu'au Dr Nayir.

Sabine : Justement, nous en avons parlé cet après-midi, elle veut bien essayer.

Dora : Tu en es sûre, Zazou.

Zamyr : Oui.

Sabine : Vous pourriez être ensemble avec ton frère, puisque Marlène pense le changer de lycée. Le Greenfield

Zamyr : Il ne m'en a pas parlé... Bah, on verra.

Moi : Et surtout, ma princesse, si c'est trop, tu nous le dis et on arrête.


Nous dînons dans la bonne humeur. Je n'ai pas été un adolescent exemplaire au lycée. Je ne maltraitais pas les plus faibles, mais je n'étais pas un ange non plus. Je sais combien les ados peuvent être cons au lycée. Ma famille est ce que j'ai de plus cher dans ma vie, je ferai tout pour la protéger. Si ma fille veut aller au lycée, je ne m'y opposerai pas, mais au moindre souci, elle arrête. Sa santé est plus importante...

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