Chapitre 8 : Une Amitié inattendue

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PDV Zamyr

Ça fait plusieurs semaines maintenant depuis que je traine avec Rubens, et je dois avouer que c'est quelqu'un de vraiment génial. Bien sûr, il sait être chiant, mais il sait aussi me faire rire. Et bizarrement, on a pas mal de points communs. Et surtout, le plus important, notre passion pour la musique rock, ce qui fait que l'on se chamaille assez souvent. On va souvent au parc. On est même allé au ciné hier.

Il y a une semaine, je lui ai fait une playlist avec mes chansons préférées. Il m'a un peu taquiné au début, mais après, il s'est mis à les écouter et à les apprécier. Il vient souvent chez moi, il a déjà rencontré mes parents, ma mère l'aime bien, par contre mon père, lui reste toujours un père. Ce n'est pas qu'il ne l'apprécie pas, et je le soupçonne de faire exprès de le mettre mal à l'aise des fois.

Moi aussi, j'ai rencontré la mère de Rubens, Sabrina, une femme jeune et surtout très belle. Mais je ne connais pas encore son père. Faut dire aussi qu'il évite ce sujet. Mais une fois qu'il m'a expliqué qu'ils étaient un peu en froid, je n'ai pas insisté pour en savoir plus. Il me le dira quand il sera prêt.

Quand il m'a parlé de sa copine, ça m'a mis mal à l'aise. Ne vous imaginez pas des choses, hein. C'est juste que je ne m'y attendais pas. Je me doutais bien qu'un mec aussi canon et sympa et chiant aurait une copine, mais quand il me l'a dit, ça m'a quand même fait quelque chose. Non pas parce que je me voyais avec lui ou quoi que ce soit d'autre, mais on passe tellement de temps ensemble que j'ai fini par m'attacher. Et je me dis que je n'ai pas envie que cela s'arrête, ce qui arrivera sûrement quand elle sera de retour. Ceci dit, j'ai vu pas mal de photos d'elle. Et c'est une fille très jolie qui est en forme. Contrairement à moi,


Puisqu'il insiste avec son surnom pourri « Minus », moi, je lui ai trouvé un surnom plutôt cool et qu'il déteste : « Rub ». J'aime trop lui faire chier avec. Je sais qu'il ne pourra jamais rien y avoir entre nous, mais ça ne m'empêche pas de l'apprécier. Et ce n'est rien que de l'amitié.

Maintenant, je n'ai rendez-vous qu'une seule fois par semaine à l'hôpital, ce qui m'arrange parce que Rub commençait à me questionner sur mes absences. Je ne savais même plus quoi inventer. Une fois, il est venu à la maison pour ramener Keissa, et quand il a demandé à ma grand-mère où j'étais la pauvre, elle a dit que j'étais à l'hôpital sans s'en rendre compte. Mais elle a vite rattrapé le tir en ajoutant « pour déjeuner avec mon père ». Des fois, j'ai envie de lui dire, mais je flippe tellement que je me dégonfle à chaque fois. Je ne m'attendais pas à rencontrer quelqu'un comme lui et encore que l'on devienne amis. Sans le vouloir, on s'est attaché l'un à l'autre, et c'est vraiment agréable. Je peux même dire que c'est ce qui pourrait m'arriver de mieux en ce moment précis.


Josh est de retour chez lui pour son plus grand bonheur et celui de sa famille. Ça m'a vraiment fait plaisir quand il m'a appelé pour m'annoncer la nouvelle. On se voit de temps en temps et on s'appelle souvent. Il n'arrête pas de me questionner sur mon amitié avec Rubens. Il y a quelques jours, on est même allé manger ensemble.

Dora : Zazou Tu peux venir, s'il te plait ? Crie ma sœur.

Moi : J'arrive.

J'arrive dans le jardin et elles sont toutes là, chacune la tête dans un bouquin.

Keissa : Est-ce que tu peux nous coacher, s'il te plait ?

Moi : évidemment.

Il faut savoir que Julie est un peu timide, mais dès qu'il s'agit d'épellation, elle se donne à fond. Je les coache parfois, elles sont vraiment douées.

Aujourd'hui, c'est la grande sœur de Julie qui les ramène. Elle est déjà passée deux fois, je crois, on a échangé quelques mots de politesse, mais elle me semble plutôt gentille.



PDV RUBENS


Les jours passent et on est à fond sur les préparatifs du spectacle. Hier, on a eu deux nouveaux danseurs, une fille au nom de Cora, c'est la cousine de Christine, elle vient pour les vacances, et un ancien pote de Caleb. Heureusement qu'ils sont doués. Les gars sont hyper motivés et ça me fait plaisir.


Je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai pas envie de leur parler de mon amitié avec Zamyr. Cette fille, elle, est vraiment intrigante. Elle est si différente des autres amies que j'ai pu avoir avant, très mince, petite quand même, et ça m'amuse de l'appeler Minus.
Une fille qui porte tout le temps des baskets, sans oublier un chapeau. Elle a cette façon de s'habiller, bizarre, mais qui ne me déplaît pas.

Ce que j'aime chez elle, c'est sa façon de mettre les gens de bonne humeur. Elle est gentille et chiante parfois, mais surtout très généreuse. Et dire qu'il y a quelques semaines, je ne connaissais même pas son existence, et en si peu de temps, je me suis attaché à elle. C'est fou la facilité avec laquelle je m'exprime quand je suis avec elle. Elle sait écouter, ça, j'apprécie vraiment. Et franchement, je ne m'y attendais pas du tout.

Christine : Les gars, moi, je suis morte.

Kersley : Allons-y, on rentre.

Diego : Je crois qu'on va y aller, nous aussi. Dit-il en prenant la main de sa chérie.

Moi : Bon, bah on se voit plus tard, les gars.

Cora Rubens Tu me déposes, s'il te plait ?

Moi : Euh, désolé Cora, mais j'ai un truc à faire.

Christine : Cora On va directement à la maison, donc tu peux venir avec nous... Et arrête de le coller, on dirait une sangsue. Il a déjà une copine.

Cora : Roh, c'est bon. Dit-elle d'un air dégouté.

Je ne sais pas pourquoi elle voulait que je la dépose, elle et Christine habitent ensemble. Elle danse plutôt bien, depuis que je l'ai rencontrée, elle me colle un peu trop à mon goût, mais ce n'est pas une raison pour Chris d'être aussi dur avec elle. Je mets un peu d'ordre dans la salle avant de partir.

Sur la route, je reçois un appel de Lubie.

Moi : Oui, Lubie.

Lubie : Mon amour, comment tu vas ?

Moi : À ton avis ? T'as certainement oublié de me rappeler hier soir...

Lubie : Je suis désolée, mon cœur. Ma mère est arrivée hier soir et...

Moi : Bien sûr, et ce truc que t'avais à faire avec ton père, puis ta mère, sans oublier que tu m'as carrément raccroché au nez...

Lubie : Mon chéri...

Moi : Tu t'excuses un peu souvent ces jours-ci, non ? [...]

Lubie : Ne dit pas ça, mon cœur... Tu sais que je n'aime pas quand t'es comme ça.

Moi : Dis-moi, Lubie, as-tu rencontré quelqu'un là-bas ?

Lubie: Mais qu'est-ce que tu racontes ?

Moi : Non, parce que je le comprendrais...

Lubie : Arrête de dire n'importe quoi... Je te promets d'être là pour ton spectacle,

Moi : ...hmmm

Lubie : Merci, mon chéri.

Moi : On se parle plus tard. Je conduis la

Lubie : À plus tard, mon cœur. Je t'aime.

Moi : À plus tard.

J'arrive chez Zamyr en un rien de temps. Je sonne et c'est son père qui vient ouvrir. Lui, il ne m'apprécie pas vraiment et ne le cache pas, ne me demande pas pourquoi. À chaque fois que je viens et qu'il est là, il me lance des regards plutôt intimidants. Sabine, par contre, est très sympathique.

Moi : Bonsoir, monsieur Feyton, Zamyr est là, s'il vous plait ?

M. Feyton : Bonsoir jeune homme...

Sabine : Ruben, comment vas-tu ? Entre donc.

M. Feyton s'écarte pour me laisser entrer sans me lâcher du regard. Sa mère me dit que je peux monter la voir, ce que je fais presqu'en courant.
Elle est assise près de sa fenêtre avec des écouteurs et un livre. J'aime trop la regarder. Elle enlève ces écouteurs quand elle me voit enfin.

Zamyr : Salut toi. Dit-elle avec un petit sourire.

Moi : Coucou. Ça va ?

Zamyr : Oui, et toi ?

Moi : Tu écoutes quoi ?

Zamyr : approche.

Elle me passe ses écouteurs et là j'entends New Divide de Linkin Park, je souris. On s'était mis d'accord pour écouter les playlists de l'autre, ça fait plaisir de voir qu'elle tient parole. Dans mon entourage, il est rare de trouver une fille qui écoute du rock, alors je ne vous dis pas comme ça m'a surpris de savoir qu'elle adore ce genre de musique.

Moi : Dis-donc, tu apprends très vite.

Elle me tire la langue. Une vraie gamine cette fille, je vous jure.

Zamyr : Ça a été la répète ?

Moi : oui.

Zamyr : Qu'est-ce qu'il y a ?

Moi : Il me manque encore quelques danseurs.

Zamyr : J'ai peut-être une idée.

Elle se lève et commence à enfiler ces chaussures.

Moi : QUOI ? On va où ?

Zamyr : au parc

Moi : À cette heure-ci ? Tu veux vraiment que je me fasse tuer par ton père ?

Zamyr : Faut d'abord nous voir... Aller dépêche-toi.

Moi : Une vraie délinquante

Zamyr : T'as la trouille, au fait.

Moi : Pas du tout... C'est juste que... Tu n'arrêtes pas de me surprendre.

On quitte la maison sans se faire voir. Je sais que je l'ai déjà dit à maintes reprises, mais cette idée est vraiment trop géniale.
Elle m'emmène dans un coin où l'on peut voir plusieurs jeunes de notre âge, des danseurs plus précisément. Putain, mais ils sont vraiment doués. C'est vraiment du délire. Non, mais comment connait-elle cet endroit d'ailleurs ? Je la regarde qui sourit. Cette fille est juste impressionnante.

Moi : Wow ! Je ne les ai jamais vu.

Zamyr : Je sais. Ils sont plutôt discrets...

Moi : Ils sont doués.

... Hey Princesse, comment vas-tu ? Dit un mec en la prenant dans ses bras.

Zamyr : Salut Marco Je te présente Rubens, un ami. Rubens, je te présente Marco...

Moi : Mec, vous assurez, grave.

Marco, Je te rencontre enfin... Il parait que vous passez beaucoup de temps ensemble.

Zamyr : Ne commence pas, s'il te plait.

Marco : QUOI ? Je fais juste connaissance.

Moi : Tu n'as pas à t'en faire, mec, Zamyr est une très bonne amie.

Marco : T'as intérêt à ne pas lui faire de mal.

Moi : Ça n'arrivera pas.

Marco, Bien sûr que ça n'arrivera pas... Alors, tu danses ?

Moi : depuis que j'ai 8 ans

Zamyr : Rubens prépare un spectacle et il lui manque quelques danseurs. Je pense que tu peux l'aider.

Marco, Alors là, t'es au bon endroit... De combien on parle là ?

Rubens : Tes meilleurs, je dirais.

Marco : Alors là, ça va être difficile... parce qu'ils le sont tous.

Zamyr : Fais-lui donc une démonstration. SUGGERE-T-ELLE

Marco, Les gars, voici Rubens, un ami de Zamyr. Il prépare un spectacle et il lui faut des danseurs. On lui fait une petite démonstration ?

... Ouais. Disent-ils ensemble.

Je les regarde et franchement, je suis sur le cul. Ceux que j'ai l'habitude de voir de l'autre côté ne sont rien face à ceux-là. C'est vraiment génial, on va finalement être au complet. Ils ont le rythme et font des enchaînements de folies. Ils sont parfaits pour ce que j'ai en tête pour le spectacle.

Marco : Alors ? Dit-il en s'approchant.

Moi : Vous croyez que vous serez prêts ? On n'a pas vraiment beaucoup de temps...

On le sera même pour demain. Dit une des filles de la troupe.

Moi : parfait. Rendez-vous la semaine prochaine, je vais en parler aux autres et je te ferai signe. Dis-je à Marco.

Marco : Cool, mec.

Zamyr : Merci, Marco. Je crois qu'on va partir maintenant.

Marco : Ça m'a fait plaisir de te voir. Dit-il avant de la serrer une fois de plus.

Je pense qu'il le fait exprès. Et tant de questions me trottent dans la tête. Pourquoi tant de proximité D'où la connaît-il ? Pourquoi l'a-t-il pris dans ces bras quand on est arrivé ? Des questions que je vais me garder de poser pour l'instant. Je ne veux pas qu'elle croit que je suis jaloux.

Moi : Alors là, toi, t'es trop géniale. Dis-je une fois dans la voiture.

Zamyr : Attends, tu viens de me faire un compliment là ?

Moi : oui. Ça m'en a tout l'air.

Elle secoua la tête. Arrivé devant chez elle, elle descend la voiture. Je l'accompagne jusqu'à sa porte.

Zamyr : Je te remercie, c'était vraiment super.

Moi : c'est plutôt à moi de te remercier. Alors, je te remercie...

Zamyr : Attention ! Sinon, je vais finir par croire que t'es gentil... Dit-elle en souriant.

Moi : J'aimerais que tu m'accompagnes à la répète de demain.

Zamyr : Ah, désolée, mais j'ai déjà un truc de prévu.

Moi : C'est vrai ça ? [...] Un jour, tu devras me dire ce que c'est ce truc que tu fais toutes les semaines et pourquoi je ne peux pas t'accompagner.

Zamyr : détresse Rub...

Moi : Minus... Ce sera pour une autre fois alors.

Zamyr : D'accord.

Moi : Cool.

Zamyr : Tu m'envoies un texto une fois chez toi, d'accord ? Dit-elle en ouvrant la porte.

Moi : sans faute.

On se fait la bise, elle ferme la porte, je monte dans ma voiture pour rentrer chez moi où je retrouve ma mère dans le salon avec un magazine de mode. Je lui fais un bisou.

Maman : Ça va, mon chéri ?

Moi : Oui.

Maman : Tu étais avec Zamyr ?

Moi : Oui, figure-toi qu'elle m'a présenté des danseurs super doués.

Maman : C'est super ça, non ?

Moi : c'est génial.

Maman : Cette jeune fille est vraiment gentille.

Moi : Tu ne peux pas savoir à quel point.

Maman : Vous passez beaucoup de temps ensemble.

Moi : Oui, elle est incroyable.

Maman : Mon chéri, je ne voudrais pas me mêler de tes affaires, mais et Lubie dans tout ça ?

Moi : Maman, Zamyr est une très bonne amie... Pis, avec Lubie, on se dispute souvent ces jours-ci. On dirait qu'elle s'en fiche.

Maman : Ne dit pas ça. Tu devrais plutôt en parler avec elle.

Moi : Si elle m'en donne l'occasion, oui. Sinon, Keissa dort déjà ?

Maman : Je pense que oui, elle est pas mal fatiguée avec la danse et le concours.

Moi : la pauvre.

Maman : Ton père est encore passé aujourd'hui. Il voulait te parler.

Moi : Maman, je n'ai vraiment pas envie d'en parler là. Je monte dans ma chambre.

Maman : D'accord, mon chéri.

Je dépose un bisou sur sa joue. Une fois dans ma chambre, j'enlève ma veste. J'envoie un message pour dire à Zamyr que je suis bien arrivé, puis lui souhaiter une bonne nuit...

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''Mon Histoire, Avec Lui '' [Terminée] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant