''Mon Histoire, Avec Lui '' [Terminée]

Chapitre 36 : Le Lycée

PDV Zamyr

Enthousiaste ? Pas vraiment. Avec Josh qui est à l'hôpital d'une part, et ma grand-mère qui me manque énormément d'autre part, sans compter le fait que j'appréhende un peu la réaction de mes amis (es) quand ils me verront au lycée vu que je ne leur ai rien dit. La sonnerie de mon réveil me sort de mon sommeil, ça n'a pas encore commencé que ça m'énerve déjà. Je souffle avant de me lever pour me diriger vers ma salle de bain en traînant les pieds.

J'opte pour un jean, un chemisier bleu, ma veste en jeans et mes converses rouge et blanc. Mes cheveux ont pas mal poussé depuis, je les ramasse en une tresse, mon sac sur le dos, je descends. Tout le monde est déjà à table. Nous déjeunons tranquillement. Papa part le premier, car il a rendez-vous avec les parents d'un de ces jeunes patients. Maman attend que mon frère arrive pour partir par la suite. Elle tenait à m'accompagner, mais je lui ai dit que ce n'était pas nécessaire puisque mon frère m'a proposé de le faire. D'abord, il dépose ma sœur, elle descend après nous avoir souhaité une bonne journée.

Marco, Tu es sûre que ça va, soeurette ?

Moi : Je m'inquiète juste pour Josh. Ça fait trois jours et il n'est toujours pas réveillé.

Marco : Il s'est cogné la tête en tombant. Ça va aller. Il va bientôt se réveiller, ce mec est bien trop chiant pour rester sans réagir plus longtemps...

Moi : Marco...

Marco : Je plaisante, voyons.

Moi : ... Je passerai le voir après les cours.

Marco, Tu veux que je t'accompagne ?

Moi : Non, ça va aller.

Arrivé au lycée, il n'y a personne, les cours ont sûrement déjà commencé, génial. En retard le premier jour. Je soupçonne mon frère d'avoir fait exprès juste pour faire son entrée en fanfare comme il sait si bien le faire. Nous nous dirigeons vers le bureau du proviseur qui nous souhaite la bienvenue et nous parle du règlement. Bien sûr, mon frère n'y prête pas vraiment attention.

M. Dufour : Vos pères sont des médecins connus, ils ont d'ailleurs insisté pour que vous soyez dans la même classe tous les deux. Y a quelques jours, le Dr Rodriguez a sauvé ma fille Ellie, qui d'ailleurs est dans la même classe que vous. Mademoiselle Feyton, Votre père m'a mis au courant de l'état de votre santé. Alors n'hésitez pas à me prévenir s'il y a quoi que ce soit.

Moi : Je vous remercie, Monsieur.

M. Dufour : Je vous accompagne en classe, mais avant, ma secrétaire Eva va vous apporter vos emplois du temps.

Une dame qui est environ dans la trentaine nous apporte deux feuilles. Nous quittons son bureau. Je souris en voyant la tête décomposée de mon frère dès qu'il a vu que nous avons littérature. Il frappe deux coups sur la porte, puis entre, nous le suivons. Un silence complet règne dans la salle remplie d'adolescents.

M. Dufour : Désolé de vous déranger. Voici les deux nouveaux dont je vous ai parlé. Chuchote-t-il au professeur ?

Prof : Ah, d'accord.

M. Dufour : Je vous souhaite une bonne journée,

Le professeur s'approche de nous. Mon frère scanne la salle avec son sourire Colgate, je me lève mes yeux et tombe directement face à ces magnifiques yeux marrons qui me fixent. Il a l'air étonné et à la fois heureux de me voir. Je lui lance un petit sourire et détourne le regard.

Prof : Je vous présente. Zamyr Feyton et Marco Rodriguez, ils seront avec nous cette année et je vous demande de bien les accueillir... Allez vous asseoir, jeunes gens. Dit-il avant de reprendre son discours.

Il y a une place près de la fenêtre que mon frère s'empresse de prendre, évidemment sous les murmures de plusieurs filles qui le regardent en souriant. Génial, ça commence bien. Je m'asseois au milieu entre Rubens et une fille qui porte des magnifiques verres tout comme moi. À côté de lui, il y a Kersley qui a tout aussi l'air surpris de me voir ici, et Christine un peu plus loin qui me dévisage sans gêne pour me toiser par la suite. Je n'y prête pas attention et jette un regard furtif autour, mais je ne vois ni Diego, ni Michèle, ils sont probablement dans une autre classe. Je souris en sentant le regard pesant de mon petit ami après avoir sorti un cahier ainsi qu'un stylo de mon sac.

... : Pssst... Psst... Sais-tu que le gars à côté n'arrête pas de te dévorer des yeux ? [...] Je m'appelle Ellie. Me chuchote ma voisine.

Moi : J'avais pas du tout remarqué... Moi, c'est Zamyr. Tu es la fille du proviseur ?

Ellie : Oui, t'inquiète, je suis nouvelle moi aussi... J'adore tes lunettes.

Je lui souris en guise de réponse. Ces parents sont divorcés, elle vivait avec sa mère, mais elle projette de se marier et de déménager, encore. Elle a préféré venir vivre avec son père. En tout cas, elle m'a l'air assez gentille, je suis sûre que l'on va bien s'étendre toutes les deux. Nous nous taisons pour suivre le reste du cours.



PDV RUBENS

Voyant la tête de Kersley, il a été encore plus surpris que moi de voir débarquer Zamyr et son frère en plein cours. Il me demande si j'étais au courant, je lui fais signe que non. Pour une surprise, c'en est une. Et une des plus agréables. Je suis plus occupé à la regarder plutôt qu'à écouter les histoires sur Freud que M. Claude nous raconte depuis près d'une heure. Elle prend des notes en réajustant ces lunettes toutes les 5 minutes. J'ai hâte que le cours se termine pour me jeter sur ces lèvres.

La sonnerie retentit enfin, les élèves s'empressent de quitter la salle sans tenir compte des chapitres que M. Claude nous demande de lire pour le prochain cours. Marco me fait un signe de tête avant de sortir à son tour. Il ne reste que nous deux dans la salle. Je l'attire vers moi et l'embrasse langoureusement.

Moi : Pourquoi tu ne m'as pas prévenu ?

Zamyr : Surprise. Dit-elle en reprenant son souffle.

Je la serre dans mes bras un instant, puis nous quittons la salle pour notre prochain cours.



PDV Marco

Ce lycée semble bourré de filles intéressantes. Y en a même qui succombe déjà sous mon charme. Ça commence bien. Nous avons anglais et je suis assis à côté d'un gars sympa, Peter. Ça fait un an qu'il est là et il me raconte quelques anecdotes sur son arrivée l'année dernière.

La surprise de ma sœur a fait sensation, on va dire, vu la tête de son petit ami. Il ne lui a pas lâché du regard tout au long du cours. Christine n'a pas l'air ravie de voir ma sœur : il lui lance des regards meurtriers. Elle a intérêt à se calmer, sinon il faudrait avoir une petite discussion entre elle et moi.

C'est l'heure de la pause, Peter m'invite à manger avec lui et ces potes tout en gardant un œil sur ma sœur qui est assise sur une table pas trop loin avec son copain et ces potes. Je peux même entendre leur conversation.

Michèle : Je suis trop contente que tu sois là...

Christine : Putain, mais tu vas nous suivre partout maintenant ou quoi ? Demande-t-elle à ma sœur ?

Zamyr : C'est à moi que tu parles ? Alors là, déjà, tu vas te calmer. Je te rappelle qu'ici, c'est un lycée et il ne t'appartient pas. Je suis ici pour étudier, je n'ai pas l'intention de devenir le tout ou de qui que ce soit, contrairement à d'autres.

Bien envoyé, sœurette. Peut-être qu'elle n'aura pas besoin de moi ici en fin de compte.



PDV Josh

Avoir la sensation de ne pas pouvoir contrôler les mouvements de son propre corps est la pire sensation. Il faut que je sors de là. J'essaie de toutes mes forces d'ouvrir les yeux une toute dernière fois alors que je sens une présence à côté de moi. Et lentement, j'ai réussi à les ouvrir complètement, découvrant Jess endormie à mes côtés. Je lève mes mains pour lui caresser ces cheveux, mais les raccords à mon bras m'en empêchent. Je regarde mon autre bras et c'est pareil. J'ai mal au crâne et j'ai l'impression que mon corps est comme une voiture en surchauffe.

Jess : Mon amour. T'es réveillé. Se réjouit-elle ?

Moi : Ma tête...

Jess : Calme-toi, je vais appeler une infirmière.

Elle quitte la chambre pour revenir avec l'infirmière Juliette et mon médecin, le Dr Harold.

Dr Harold : Alors Josh, comment tu te sens ?

Moi : j'ai mal au crâne et j'ai chaud

Dr Harold : Suis mon doigt du regard. Me demande-t-il en approchant une penlight de mon œil... Apparemment, tu n'as pas de commotion, mais on va quand même faire un scanner pour en être sûr.

Juliette Sa tension est normale, par contre il a 40 degrés de température.

Dr Harold : Donne-lui 1 g de dipyrone. Dit-il après avoir écrit Je ne sais pas dans mon dossier pour ensuite quitter la chambre.

Juliette Ne t'en fais pas, Josh, on va vite te remettre sur pieds. Tu veux que j'appelle ta copine ?

Moi : Oui. Merci Juju.

Après m'avoir injecté le médicament, Juliette quitte la chambre à son tour. Jess s'approche avec le sourire. Elle a l'air soulagé.

Jess : Mon chéri, comment tu te sens ?

Moi : Ça va mieux... Qu'est-ce qui s'est passé ?

Jess : Tu as trébuché sur un jouet de Julien et tu t'es cogné la tête en tombant dans les escaliers. Ta mère t'a trouvé en rentrant et a tout de suite appelé les secours, mais t'avais perdu tellement de sang qu'ils ont dû te transfuser...

Moi : Ça fait combien de temps que je suis là ?

Jess : Trois jours.

Moi : Où sont ma mère et mon frère ?

Jess : Denise est allée récupérer Juju à l'école... J'ai eu tellement peur.

Moi : désolé de t'avoir infligé ça.

On frappe à la porte et je vois la tête de Zamyr.

Zamyr : Alors la belle au bois dormant s'est enfin décidée à se réveiller ?

Moi : on dirait oui. Dis-je en entrant dans son jeu.

Zamyr : Coucou Jess ça va?

Jess : Coucou. Je vous laisse discuter, je vais me chercher un café.

Zamyr : Ne me refais plus jamais, ça, cretin.

Moi : Je t'ai trop manqué, avoue.

On se chamaille comme d'habitude, elle me parle de son premier jour au lycée, je ne savais même pas qu'elle y allait. Jess revient après son café pour ensuite m'annoncer qu'elle va rentrer chez elle. Avec Zamyr, nous discutons encore un peu jusqu'au retour de ma mère et de mon frère. Zamyr reçoit un message de Rubens et décide de rentrer à son tour. Mon frère squatte mon lit alors que ma mère reste assise sur une chaise à côté de mon lit.

Julien : Je suis désolé. Josh, je te jure que je ne l'ai pas fait exprès.

Moi : Ne t'en fais pas, champion. Dis-je en lui ébouriffant les cheveux... Maman, quelqu'un d'autre est venu me voir après vous ?

Maman : Euh, non, je ne crois pas. Pourquoi ?

Moi : ... Pendant que j'étais dans le coma, j'entendais des voix me parler, les vôtres surtout. Et j'ai cru entendre la voix d'une autre personne... C'est bizarre.

Ma mère rentre à la maison vers les 18 h, car l'heure des visites est terminée et mon frère commence à être fatigué.
Cette voix, elle semblait si réelle...

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