Chapitre 32 : Grand-mère

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PS: Lisez en écoutant « birds from Imagine Dragons »

PDV Zamyr

Depuis cette soirée avec Rubens, nous sommes dans notre petite bulle. Il continue à me faire visiter des endroits fabuleux, des fois Jess et Josh nous accompagnent. Josh est beaucoup plus souriant ces jours-ci, il a arrêté de faire le con et de sortir plus souvent avec la magnifique Jessica, du coup ils sont à nouveau ensemble et je suis contente pour eux.

J'ai appris à connaître Jess, c'est une fille plutôt timide, mais au fond, elle est gentille et quand elle est en confiance, elle peut se montrer très sympathique.
Cet après-midi, nous allons à la plage tous ensemble et quand je dis nous, je parle bien de mon chéri, Mich et Diego, Jess et Josh ainsi que Kersley et sa copine Christine. Cette fille me déteste et elle ne cherche pas à le cacher. Elle me lance tout le temps des piques, et moi, je l'ignore toujours. Je n'ai jamais été une grande bagarreuse, je n'aime pas les disputes, ce qui fait que j'essaie toujours d'éviter qu'il y ait de malaise entre nous quand nous sommes tous ensemble quelque part.

Rubens passe me chercher vers les 11 h, je fais un bisou à ma grand-mère ainsi qu'à mes parents avant de sortir le rejoindre dans sa voiture. Il fait très beau aujourd'hui, pas trop chaud, pas trop froid, et j'aime ça. Je stresse à l'idée de porter un maillot de bain devant ces gens, mais comme l'a dit Mamie, je n'ai pas à avoir honte de mon corps. Oui, je suis un peu maigrichonne, et alors ? Ils ne savent pas ce que mon corps a enduré, alors ils n'ont pas à me juger.

Je trouve que je suis de plus en plus confiante ces mois-ci. J'aimais la personne que j'étais il y a un an de cela, mais j'aime encore plus celle que je suis devenue. Je ne me cache plus derrière ces vêtements trop larges, par contre j'ai toujours mon style vestimentaire. Quoi? Je ne vais pas changer mes baskets contre des talons aiguilles quand même.

J'essaye de bronzer, mais Rubens n'arrête pas de me faire de l'ombre à chaque fois qu'il vient me demander de venir avec lui dans l'eau, c'est-à-dire toutes les 5 minutes. Les autres s'amusent comme des gamins dans l'eau, je ne peux pas m'empêcher de sourire en regardant ce tableau. J'ai des amis (es) maintenant, vous arrivez à le croire, vous ? À vrai dire, je me lève souvent en me demandant si je ne suis pas en plein dans un rêve. Je ferme les yeux pour savourer ce doux soleil sur mon corps, quand soudain, je sens un poids me tomber dessus. J'enlève mes lunettes en sachant très bien qui sait, et pour lui gueuler dessus par la suite.

Moi : Mais putain, Rubens...

Rubens : Ton langage, jeune fille.

Moi : Roh, mais dégage. T'es tout mouillé en plus. Dis-je en essayant de le faire bouger.

Rubens : Non, moi, je suis très bien là. Dit le con.

Je vois. Bon, je vais devoir jouer son jeu.

Moi : Mon amour, s'il te plaît. Tu m'écrases... Aller

Rubens : Je veux quelque chose en retour.

Moi : je viens dans l'eau avec toi.

Rubens : Oui, mais avant ça, je veux que tu m'embrasses avec la langue...

Je ne le laisse pas finir sa phrase, que je colle mes lèvres aux siennes. Je lui demande accès à sa langue qu'il me donne automatiquement. Sans m'en rendre compte, je me retrouve assise en califourchon sur lui tout en dévorant ses lèvres. Je suis sûre qu'il commence déjà à avoir une érection, vu la bosse que je sens se former sous mes fesses. Je suis contente de savoir que je lui fais autant d'effets. Après tout, il y a un mois de ça, je ne savais même pas comment embrasser un mec, et maintenant... Bah, vous comprenez. Nous sommes obligés de nous séparer sous les raclements de gorge et les cris de nos amis (es). Je suis sûre d'être toute rouge maintenant à un tel point que je me cache le visage en nichant ma tête dans son cou.

Rubens : Waouh... C'était un baiser plus que parfait ça... Ne sois pas timide, mon petit cœur.

Il me prend ma main et m'entraîne dans l'eau. Je passe la moitié du temps sur son dos, vu que je ne sais pas nager dans les profondeurs.

Avec les filles, nous nous allongeons sur nos serviettes, nous parlons de nos copains, laissant les garçons dans l'eau. Christine a fond dans son téléphone, ne pipe pas de mots, je la soupçonne de raconter nos moindres faits et gestes à Lubie, mais je ne dis rien et la laisse faire.

Les garçons reviennent et nous sortons les sandwiches préparés par ma grand-mère ainsi que les bouteilles de coca apportées par Jess. Nous mangeons en discutant.
C'est l'heure de jouer, les deux équipes pour le volley-ball sont au complet. Je suis avec Rubens, Jess et Josh.
Nous passons plus d'une demi-heure à jouer et évidemment, nous avons gagné contre Diego, Mich, Kersley et Christine, qui a bien sûr ragué comme pas possible. Ça m'a bien fait rire de la voir rager pour si peu, ce n'est qu'un jeu après tout. Pour une fille qui n'est pas vraiment douée à ce jeu, je me suis plutôt bien débrouillée avec Kersley d'un côté qui n'a pas arrêté de me faire chier et sa copine de l'autre côté qui essaye toujours de me rabaisser. Pour une fois, elle en a pris plein la gueule.

Assise avec ma tête sur l'épaule de mon copain, nous écoutons Diego raconter des conneries qu'ils ont faites quand ils étaient plus jeunes. Je commence à frissonner. Je n'aurais peut-être pas dû rester autant dans l'eau.

Rubens : Tu as froid ? Me chuchote-t-il à l'oreille.

Moi : un peu. Je vais me changer.

Rubens : Tu veux que je t'accompagne ?

Moi : T'en fais pas, je vais faire vite.

Je me lève pour récupérer les vêtements secs dans mon sac dans le coffre de la voiture. En cherchant dans mon sac, je tombe sur mon téléphone et vois que mon père a essayé de me joindre il y a 10 minutes. Je lui rappelle vite fait, mais ça ne répond pas. J'essaie à nouveau et...

Moi : papa Je suis désolé. J'avais laissé mon téléphone dans la voiture.

Maman : Ma chérie,...

Moi : Maman ? Pourquoi t'as le portable de papa, il n'est pas censé être à l'hôpital à cette heure-ci ?

Maman : Oui, ma puce, nous le sommes tous d'ailleurs...

Moi : QUOI ? Mais qu'est-ce qui se passe ? Je lui demande en enfilant mon pull.

Maman : C'est grand-mère...

Moi : J'arrive tout de suite.

Je raccroche et appelle Rubens qui ne tarde pas à me rejoindre et je lui demande de m'amener à l'hôpital. Nous sommes à 30 minutes de la ville, ça va nous prendre un moment pour arriver à l'hôpital. Je suis vraiment inquiète, grand-mère n'a jamais aimé se rendre à l'hôpital. Déjà que j'ai trouvé que maman avait une voix bizarre, je me pose plusieurs questions. Rubens a dû remarquer mon inquiétude, il conduit avec une main et entrelace nos doigts avec l'autre.

Une fois à l'hôpital, je demande à l'accueil et on me donne l'étage et le numéro de la chambre, je monte en courant, oubliant presque la présence de Rubens. Arrivé là-haut, je vois mon père dans le couloir dans les bras de ma mère. Il semble avoir tellement mal. Papa me voit et essuie ces larmes en s'approchant de moi.

Moi : Où est mamie ? Comment va-t-elle ? Je veux la voir...

Papa : Ma princesse... Ma chérie.

Moi : Papa... Maman, qu'est-ce qui se passe ?

Elle éclate en sanglots, ma marraine vient la consoler alors que mon parrain me regarde bizarrement. Mais qu'est-ce qui se passe ? Je ne comprends rien du tout, moi. Je sens par le regard de mon petit ami qu'il a compris...

Moi : Papa...

Dr Rodriguez : On a fait tout ce qu'on a pu, ma chérie. Je suis vraiment désolée, ma princesse...

J'ai passé plusieurs mois dans cet hôpital et j'ai entendu cette phrase des dizaines de fois. Je sais parfaitement ce que ça veut dire, mais là, non, je ne peux pas y croire. Non, pas elle.

Moi : Non, non... Dis-je en pleurant... Dis-moi que ce n'est pas vrai, papa, s'il te plaît.

Mon père me serre dans ses bras alors que je pleure toutes les larmes de mon corps. Comment est-ce possible ? Elle allait bien quand je l'ai laissée ce matin. J'ai l'impression d'avoir une boule coincée tout au fond de ma gorge. Je me dégage de cette emprise et je quitte cet endroit en courant.

Rubens : Je m'en occupe. J'entends au loin.

Je cours en me fichant de bousculer quelques personnes sur mon passage. À bout de scuffle, je me retrouve dans le jardin, cet endroit où j'ai passé des heures à rigoler avec ma grand-mère quand elle me rendait visite. Alors que je sens que je suis sur le point de tomber, deux bras me rattraperont, pas besoin de me retourner pour savoir qui c'est.

Rubens : Je te tiens, mon petit cœur... Ça va aller... Je suis là, Mon amour.

Il me serre dans ses bras en déposant des bisous sur mes cheveux et en me chuchotant que ça va aller. Je ne sais pas combien de temps on est resté comme ça, et même s'il a réussi à me calmer avec ces mots, je sais qu'à partir d'aujourd'hui, plus rien ne sera comme avant...

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''Mon Histoire, Avec Lui '' [Terminée] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant